Christophe Urios n’avait pas la langue dans sa poche samedi soir, après la lourde défaite de Clermont face à Bayonne (44-17) à Jean-Dauger. Une nouvelle gifle à l’extérieur, et surtout, une rechute inquiétante pour une équipe auvergnate qui pensait avoir trouvé un semblant de stabilité grâce à ses succès à la maison.
“Aujourd’hui, on n’est pas une bonne équipe de rugby” : les mots forts de Christophe Urios après la lourde défaite de Clermont à Bayonne (44-17). pic.twitter.com/nxoxJwsYPE
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 18, 2025
Un air de déjà-vu
"Je n'ai pas vraiment d'explications à donner si ce n'est une redite de nos matchs à l'extérieur", a lâché via La Montagne un Urios lucide et amer après la rencontre. Une fois encore, l’ASM est passée complètement à côté de son entame, dominée dans l’intensité, les collisions et même en mêlée, là où elle espérait faire la loi. "En mêlée, on n'a pas réussi à s'en sortir alors que c'est un secteur où on pensait les attraper", a-t-il concédé.
Le mal est mental
Ce revers n’est pas qu’une affaire de stratégie ou de banc. Pour Urios, c’est d’abord une question d’état d’esprit. "Mentalement, on n’arrive pas à se projeter sur les déplacements." Un constat qui fait mal, mais qui résume bien l’incapacité chronique de Clermont à exister loin de Marcel-Michelin depuis le début de saison.
Le cinq de devant ciblé
Dès la mi-temps, le technicien a tenté de secouer ses troupes. "Il fallait changer des choses. Je trouvais que notre cinq de devant ne se déplaçait pas vite, ne travaillait pas fort." À l’image d’une conquête défaillante et d’un rideau défensif trop permissif, l’ASM a subi dans tous les secteurs.
Clermont a aussi payé cher ses absents, ce qu’Urios n’a pas cherché à cacher tout en pointant un manque de maturité collective : "Aujourd'hui, on n'a pas eu une bonne équipe de rugby parce que les absents nous ont manqués."
À ce rythme, l’ASM devra vite apprendre à voyager si elle veut éviter une saison galère.

beberarverne
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25565 pointsUrios a une faculté d'analyse toujours très bonne et honnête. Par contre il n'arrive pas à régler les problèmes et c'est pourtant ce qui est demandé à un coach!
dusqual
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56583 pointsoui c'est là que se place sa limite en effet.
pour avoir lu deux de ses bouquins, je pense surtout qu'il manage un peu trop à la verticale. y a lui, ensuite ses deux acolytes, puis les autres...
quand on voit les staffs aujourd'hui, les managers s'effacent un peu plus pour laisser vraiment à chacun la possibilité de s'exprimer pleinement sur son domaine de compétence. y a beaucoup plus d'horizontalité.
lui s'impose toujours en patriarche.
du coup, quelle part d'initiatives peuvent se permettre ses collaborateurs? à quel point ont ils le droit de remettre en doute le modèle qu'il souhaite mettre en place, peuvent ils peaufiner à souhait dans leur domaine d'expertise? etc...
on peut aussi s'interroger sur un autre axe: la puissance de son message. urios est un manager qui envoie des messages forts, qui mache pas ses mots.
quand des joueurs jouent pour leur public, au delà du fait que ce public les galvanise, ils jouent pour autre chose que leur staff. ils jouent pour les gens de la ville, ceux qui sont là depuis toujours, qui étaient là avant, seront là après. ce qui n'a pas lieu à l'extérieur, forcément
si on prend pour hypothèse que le groupe accepte les messages techniques, stratégiques... mais refuse le managérial, ça pourrait résulter sur un groupe qui se bat pour son public mais pas pour son coach, son staff. parce qu'une fois à l'extérieur, ne reste que le staff...
auquel cas, même si l'analyse est bonne, on peut se demander quelle valeur a le message managérial sur les joueurs. ne le trouvent ils pas trop pesant?
beberarverne
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25565 pointsOn voit bien qu'au travers les declarations de certains de ses anciens joueurs, le mec est loin de faire l'unanimité. Le management par le conflit ca peut fonctionner lors d'une reprise en mains mais rarement sur le long terme (surtout avec des clubs avec des hautes ambitions).
Bref j'ai des doutes sur la suite des événements.
gilbertgilles
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37051 pointsOui, certes. De même qu'il est demandé aux joueurs un engagement minimum, non? 😉
beberarverne
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25565 pointsCa fait 3 ans que ça dure les roustes à l'exterieur, 3 ans que le discours est le même. Les joueurs ont changé entre temps. Il a lui même choisi les mecs de son effectif.