Une éternité que Pau n’avait pas participé aux grandes joutes européennes. Sous sa forme actuelle, les Béarnais n'avait d’ailleurs jamais eu l’occasion d’y concourir. Ce week-end face aux vice-champions d'Europe, Northampton, ils n'ont pas su tenir sur la longueur (défaite 27-35).
Bien sûr, le retour de cette formation dans le gratin européen plait tout de même aux décideurs béarnais et au public. Écurie majeure à la fin des années 1990 sur le continent européen, Pau a participé aux premières éditions de ce tournoi qui rassemblait alors 24 équipes issues des six nations majeures de l’Europe de l’Ouest. Plus de 25 ans plus tard, le monde a bien changé.
Voici cinq choses qui n’existaient pas quand Pau jouait la grande Coupe d’Europe. À vos magnétos !
Top 14. Inarrêtable, la Section Paloise fascine, mais le plus dur arrive…
Résumé de la dernière campagne européenne de la Section Paloise
Eh oui, voilà déjà un petit moment que la Section Paloise n'avait pas participé à la grande Coupe d'Europe. Pour retrouver des traces des Béarnais dans cette prestigieuse compétition, remontons aux débuts du millénaire. Saison 2000-2001, à cette époque, l'équipe, emmenée par Jacques Brunel, forte d'un titre glané la saison précédente lors du Challenge européen, et aux côtés de Jean-Michel Aguirre, se qualifie automatiquement pour disputer le graal européen.
Cette saison-là, la Section se retrouve dans un groupe avec Leicester, Pontypridd (Pays de Galles) et Glasgow. À cette époque, six poules de quatre équipes étaient composées, les deux meilleures formations accédant à la phase finale.
Ce fut le cas des Béarnais, qui, malgré deux défaites face à Leicester, se sont dépêtrés du piège de Pontypridd et ont su faire preuve de réalisme contre Glasgow. Les Écossais, aujourd'hui prétendants sérieux, avaient terminé derniers de leur poule lors de la saison 2000-2001.
Mais l'idylle paloise sera de courte durée, en quart de finale, ils tomberont sur le Stade Français, intraitable depuis le début de la compétition, mais qui échouera en finale face à un autre membre de la poule 6, Leicester.
Cette finale reste l'une des plus spectaculaires, car l'ouvreur iconique de Paris, Diego Dominguez, parvient à inscrire 30 points lors de la rencontre. Mais c'est le talonneur Leon Lloyd qui obtient le dernier mot en marquant l'essai de la victoire sur l'ultime action du match. Désillusion pour la bande à Patrick Tabacco et David Auradou.
Lionel Beauxis | Section Paloise vs Aviron Bayonnais (21-18)
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) July 18, 2024
📅 2005/2006 - J17#RetroTOP14 pic.twitter.com/sTmwpH59cV
1.Le Top 14
Eh oui, le Top 14 n’était pas encore le format privilégié des élites françaises. Avant 2005, bien que professionnelle, la première division était composée de 16 équipes. Parmi elles, évidemment, la Section Paloise, mais également d’autres clubs historiques comme Toulouse, Castres et Clermont. D’ailleurs, ces 3 équipes n’ont jamais connu la relégation en division inférieure.
Ce qui n'est pas le cas de Pau, car dès 2005, le club descend en deuxième division. Sur fond de difficultés financières, la rencontre face à Castres, lors de la saison 2004-2005, marque la fin des espoirs palois cette année-là. Ils remontent ainsi dans l’élite lors de la saison 2015-2016. À ce moment-là, les supporters béarnais découvraient le petit jeune Thibault Daubagna, 21 ans et déjà à la baguette.
Les mots de Thibault Daubagna après son 300ᵉ match avec la @SectionPaloise 💬 pic.twitter.com/qbQixDIKbu
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) October 1, 2025
2. Steve Jobs et Apple présentaient l'IPOD
Une révolution dans la poche ! En octobre 2001, Apple bouleverse le monde de la musique avec le lancement de l’iPod, un bijou de technologie qui symbolisait l’avenir numérique. À une époque où écouter ses chansons préférées nécessitait encore des CD ou des cassettes, cet appareil pouvait stocker jusqu’à 1 000 titres, offrant aux mélomanes une liberté de lecture jusque-là inimaginable.
Vendu 549 € à sa sortie en France, l’iPod Classic était équipé d’un disque dur de 5 Go et d’une batterie assurant jusqu’à 10 heures d’autonomie, des performances qui faisaient tourner toutes les têtes. Son design épuré et son interface intuitive ont rapidement séduit le grand public, transformant le simple lecteur MP3 en icône culturelle et ouvrant la voie à la révolution des appareils mobiles d’Apple. Rendez-vous compte, on pouvait, à ce moment-là, emporter la musique partout.
3. Personne ne connaissait Thierry Dusautoir.
Le Dark Destroyeur n’était alors qu’un jeune espoir, pas réellement convaincu de se lancer dans une carrière de rugbyman. Après ses débuts en judo, l’appel des amis incite Thierry Dusautoir à prendre une première licence de rugby avec le CA Périgueux. Un pari gagnant : ses entraîneurs remarquent vite son talent et l'incitent à rejoindre le CA Bègles en 2001.
Celui qui pensait un temps arrêter le rugby pour se consacrer aux études enchaîne les performances avec le CA Bègles, avant de partir pour Colomiers, où il continue de se révéler. La suite est désormais légendaire : Biarritz, Toulouse et le XV de France.
Thierry Dusautoir, ce monument du rugby français, pas un mot plus haut que l'autre, devient le leader charismatique du Stade Toulousain et du XV de France. En 2011, ses exploits sur le terrain lui valent d’être élu meilleur joueur du monde, un titre qui récompense une carrière exemplaire.
80 matchs, 3 coupes du monde, 1 finale et 38 plaquages en un match contre les All Blacks !
— Rugby World Cup FR 🇫🇷 (@RugbyWorldCupFR) January 20, 2023
Thierry Dusautoir, à jamais une légende ⚡ pic.twitter.com/QTedjsZBYA
4. Le premier Spider-Man n'était pas sorti
Et celle-là fait très mal, tant ce film est devenu culte pour toute une génération. Sorti en 2002, Spider-Man de Sam Raimi a marqué un tournant dans l’histoire du cinéma de super-héros, touchant autant les adolescents que les adultes. Tobey Maguire, dans le rôle de Peter Parker, l'homme-araignée, est présenté comme un jeune homme attachant, tout en livrant des scènes d’action spectaculaires qui restent gravées dans la mémoire des spectateurs.
Mais ce qui a fait de ce film un véritable blockbuster, ce sont également les retombées financières liées à la vente d’objets à l’effigie de Spider-Man. En 2019, l’univers de Spider-Man a même croisé celui du rugby, avec l’élaboration du maillot des Lions pour le match d’ouverture du Super Rugby. Cette année-là, toutes les équipes sud-africaines ont représenté un héros de l’univers Marvel. En 2025, les Blues ont emboîté le pas, arborant lors de la 5ᵉ journée du Super Rugby un maillot à l’effigie de Spider-Man.
🔵 Blues x Spiderman 🕸️ pic.twitter.com/byE1MVKd8r
— Tubrugers Rugby Indonesia (@Tubrugers) February 28, 2025
5. 11 joueurs de la Section Paloise n'étaient pas nés
Il faut dire que la Section Paloise compte l’un des effectifs les plus jeunes du championnat, avec une moyenne d’âge de seulement 24 ans. Cette jeunesse constitue le cœur de ce collectif béarnais, au point que le doyen Luke Whitelock pourrait presque tenir le rôle de "grand-père".
Lors de la dernière participation de Pau à la Coupe d’Europe, Luke Whitelock était loin d’avoir ses sept sélections avec les All Blacks. Il n’avait que neuf ans et, à cette période, 11 joueurs de l’effectif actuel n’étaient même pas nés.
Si Daniel Bibi Biziwu et Carwyn Tuipulotu ont vu le jour juste après cette campagne européenne, neuf autres joueurs de la Section Paloise sont nés bien plus tard. Chez les jeunes, Fabien Brau-Boirie, seulement âgé de 19 ans, fait déjà figure d’évidence. Quant à Théo Attissogbe, Emilien Gailleton, Grégoire Arfeuil, Hugo Auradou et Axel Despères, tous piliers de l’équipe, ainsi que Clément Mondinat, Thomas Souverbie et Hugo Parrou, ils étaient encore loin de pointer le bout de leur nez.
Face à Northampton, Grégoire Arfeuil s'est tout de même montré important en aplatissant deux fois dans l'en-but adverse.
TOP 14. Bouillir avant de briller ? La Section Paloise met ses avants à mijoter

