Lors de la rencontre entre Bayonne et les Stormers, le deuxième ligne sud-africain Adré Smith a été expulsé pour avoir « délibérément piétiné » un joueur basque au sol. L’arbitre n’a pas hésité : carton rouge direct pour “deliberate stamping”. Mais seulement pendant 20 minutes. Une décision lourde, mais conforme à la gravité perçue du geste.
⚠️ RED CARD INCIDENT!
— All Things Rugby (@AllThingsRugbyX) December 5, 2025
Adré Smith Sent Off For 'Deliberate Stomping' Action! 🤯
The referee has shown a straight red card to Adré Smith after only 20 minutes for what was deemed a deliberate stomping action on his opponent!#AllThingsRugby #BAYvSTO #ChampionsCup #RedCard pic.twitter.com/zYuYFviKlO
L’action a rapidement circulé sur les réseaux sociaux, ravivant un vieux débat : jusqu’où va la tolérance dans un ruck ? Et surtout : à partir de quel moment passe-t-on du rucking légal au stamping interdit ?
Rucking vs stamping : deux gestes très différents en arbitrage
Pour comprendre la décision, il faut revenir à la base. Le ruck, c’est le regroupement spontané autour du ballon au sol. Le rucking, c’est l’action, historiquement tolérée, de “jouer le ballon avec le pied” pour le libérer. Tant qu’un joueur reste sur ses appuis, agit dans l’axe et vise uniquement le ballon, c’est légal et totalement accepté dans l’esprit du jeu.
Rucking : Utiliser légalement ses pieds pour tenter de gagner ou de conserver la possession du ballon dans un regroupement.
Le stamping, en revanche, est une autre histoire : World Rugby le définit comme un geste dangereux visant un joueur, et non le ballon. On parle ici d’un mouvement de haut en bas, souvent brusque, qui ne sert pas l’action mais met en danger un adversaire au sol. C’est exactement ce que l’arbitre reproche à Adré Smith : pas un contest légitime, mais un geste intentionnel sur l’homme, incompatible avec les lois du rugby moderne.
Pourquoi la règle s’est durcie
Le stamping est depuis longtemps classé dans la catégorie des actes de “jeux dangereux / foul play”. La loi 9 (Dangerous Play) est très claire : piétiner un adversaire est interdit et passible de sanction immédiate. Avec l’évolution du rugby, l’arbitrage a encore durci la ligne : rucking oui, stamping non.
Les jurisprudences récentes vont dans le même sens : Alev Kelter (USA) suspendue 3 matchs pour un “head stomp” (piétinage au niveau de la tête) cette année, Josaia Raisuqe suspendu 10 semaines en Top 14 pour stamping en 2017, Danny Grewcock plusieurs fois sanctionné dans les années 2000. Aujourd’hui, à partir du moment où l’arbitre estime le geste intentionnel ou dangereux, le rouge est automatique.
Pourquoi le rouge est logique pour Adré Smith
Sur l’action, Smith n'aurait pas cherché à libérer un ballon coincé ni à avancer dans le ruck : il aurait effectué un mouvement vertical, ciblant le joueur bayonnais. Sur les images vues par le TMO, on peut le voir marcher sur la jambe de son adversaire d'un pied, regarder vers le bas, puis mettre son autre pied. L’arbitre identifie donc un acte délibéré, en dehors de toute action de jeu. Même sans blessure, l’intention suffit : World Rugby classe cette action comme dangerous stamping. Ici, la différence entre un carton rouge définitif et un rouge de 20 minutes se trouve dans le fait qu'il n'y avait pas de force dans le geste selon l'officiel à la vidéo.
Adre Smith is shown red for a deliberate stamp 🟥
— FloRugby (@FloRugby) December 5, 2025
Thoughts on the incident? What is it with South African locks and red cards lately?...🤔#InvestecChampionsCup #DHLStormers pic.twitter.com/dAGudoBNAo
Dans la séquence, la gestuelle, l’absence de ballon dans la zone d’impact et la posture du Sud-Africain éliminent toute possibilité d’interpréter l’action comme un rucking. Selon les barèmes disciplinaires, Smith risque entre 2 et 8 semaines, voire davantage en cas de geste jugé ciblé ou sur une zone vulnérable. Ici, il semblerait que la cheville du Bayonnais ait été touchée. Cela pourrait impacter la suite de la campagne européenne des Stormers.
Cette expulsion s’inscrit dans une tendance claire : protéger les joueurs au sol et éradiquer les gestes dangereux dans les rucks. Les arbitres sont unanimes : le moindre stamping intentionnel = carton rouge. Et la vidéo ne laisse plus passer grand-chose. Cette séquence servira sans doute de support aux briefings d’arbitrage dans les prochaines semaines. Ainsi que de rappel aux joueurs. Le ruck reste un combat, mais le stamping n’a plus sa place dans le rugby moderne.

Amis à Laporte
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173621 pointsIl va avoir une sanction de 8 matchs supplémentaires à jouer ?
pascalbulroland
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91407 pointsIls ont un abonnement au carton rouge nos amis sud africains...
Rchyères
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106975 pointsça ne les inquiète même plus vue leur taux de victoire à 14 contre 15