On dit souvent qu’un match peut basculer sur un détail. Ce dimanche soir à Jean-Dauger, l’Aviron Bayonnais a trouvé son héros en la personne de Joris Segonds. Grâce à un drop de 35 mètres à la 79ème minute, le buteur basque a offert une victoire précieuse aux siens (35-32) face à un RCT qui aurait pourtant pu en prendre 50, lorsqu'il était mené 14 à 0 au bout de 18 minutes.
La façon dont Camille Lopez vit ce moment est magnifique à voir, lui le spécialiste du drop #ABRCT pic.twitter.com/QxQ8tHLAvV
— VAR'iété_Rugby (@Variete_Rugby) September 28, 2025
Menés durant une bonne partie de la rencontre, les Varois avaient pourtant su trouver des ressources dans le second acte. La filouterie habituelle de Baptiste Serin a réveillé les siens, alors que l’inusable Ma’a Nonu, 43 ans au compteur, enfonçait lui les Bayonnais sur un essai tout en puissance. À cet instant, l’élan semblait clairement toulonnais.
Mais ce RCT-là s’est encore sabordé dans les moments clés. Des choix tactiques mal assurés dans son propre camp en fin de partie ont rendu le ballon aux locaux, qui n’en demandaient pas tant.
Segonds, la glace dans les veines
Habitué à ces scénarios tendus à portée d'un coup de pied, l’ancien Parisien a pris ses responsabilités. À la 79ème, face aux perches, il était évident que l'ouvreur de 28 ans allait prendre ses responsabilités : un pas d’élan, un geste pur qu'il travaille avec Camille Lopez la semaine, et la balle qui file haut entre les poteaux de Jean-Dauger.
Le stade s'enflammait et Bayonne tenait sa victoire à l'arrachée face à une formation invaincue jusqu'ici et qui l'aura fait trembler jusqu'au bout, malgré une entame ratée. Et Segonds qui avouait après coup "avoir encore les frissons" au moment d’évoquer l’action.
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Car ce drop, au-delà des 3 points de plus au compteur, c’est avant tout le symbole d’un Bayonne qui refuse de céder chez lui, et qui trouve dans son ouvreur un finisseur à la hauteur des rendez-vous brûlants.
Toulon, de son côté, repart frustré. Grâce à son banc, les Varois avaient les moyens d’arracher mieux. Mais à ce niveau, les petites erreurs se paient cash. Et Segonds, dimanche soir, n’a pas tremblé.
ginobigoudi
Même sans adhérer au club du ref-bashing, un mot sur la décision de Bralley au regard du duel aérien Tibérien-Dréan : deux joueurs les yeux sur le ballon, l'un qui tourne le dos à l'autre, un appel au sol totalement simultané, les mains pratiquement à la même hauteur et une décision arbitrale incompréhensible... Qui plus est argumentée de travers : "En retard", faux, "contact à l'épaule", oui, ça arrive, même en l'air... Bralley n'avait jusqu'alors pas été spécialement mauvais sur ce matchs, mais on a pu voir à d'autres occasions qu'il avait du mal à lire le rugby...
J'ai lu dans une itw à un journal local, qu'il avait arrêté le rugby en cadet "parce qu'il avait la tête qui tournait"... La chute de Dréan, par ailleurs super joueur, a été spectaculaire, et on espère tous qu'il s'en tirera le mieux possible... Mais rendre un joueur fair-play comme Tibérien "coupable" dans l'accident, je ne vois pas où est la plus-value pour notre sport...
Piekx
Même analyse que toi, j'ai trouvé Bralley plutôt bon sur ce match, mais sa décision m'a surpris et on n'avait pas l'impression que ses assistants le suivaient sur son analyse.
Il y a eu exactement la même chose entre l'UBB et Montauban la semaine dernière.
C'était sur un coup de pied à suivre et le ballon a fait un rebond entre les deux joueurs juste au moment où ils sautaient. Ils ont sauté simultanément, hors le ballon est revenu légèrement vers le Montalbanais qui l'a donc capté en premier et a été déséquilibré par le Bordelais.
Il y a eu carton jaune pour le Bordelais, alors que si le rebond avait été légèrement dans l'autre sens c'est le Montalbanais qui aurait pris jaune.