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Une déception à la hauteur des attentes pour les Fidji dans cette Autumn Nations Cup
Les Fidjiens n’ont pas pu se mesurer à la France contre qui ils avaient pris le meilleur en 2018.
Participer à l’Autumn Nations Cup devait permettre aux Fidjiens de se mesurer aux meilleures nations européennes. Touchés par la Covid-19, ils ont enchaîné les forfaits.

Cela devait être une fête. Ils devaient être la fascination majeure de cette Autumn Nations Cup qui rassemble principalement les équipes habituelles du Tournoi des 6 Nations en plus de la Géorgie. Véritables magiciens de ce jeu, eux qui ont su exploiter à merveilles les mystères et interrogations de ce dernier n’auront pas l’occasion de susciter notre curiosité, du moins pas lors de cette campagne automnale. Les Fidji, onzième nation mondiale, voyait en cette compétition l’occasion idéale de se mesurer à ce qui se fait de mieux en Europe et enfin enchaîner une série intéressante de matchs de haut niveau. Raté. Frappés par l’épidémie de Covid-19, les « Flying Fidjians » ont vu leur séjour sur le « Vieux continent » prendre une tournure des plus désastreuses. Le spectre d’une annulation planait déjà comme une épée de Damoclès au-dessus de la tête de la rencontre face à la France lorsque l’on appris que le match de préparation qui devait les opposer au Portugal n’aurait pas lieu.

Un zeste d’inquiétude confirmé à l’annonce des quatre cas positifs détectés dans la semaine précédant le match prévu à Vannes, dont celui du capitaine Semi Radradra. Ajoutés à cela de nombreux cas-contacts et ce qui pouvait s’apparenter à la revanche de 2018 (les Fidji avait battu la France pour la première fois de leur histoire), ne fut qu’un triste écran de fumée. Au final, victoire des Bleus 28-0 sur tapis vert. Rebelote une semaine plus tard mais cette fois-ci dans les grandes largeurs. Avec 29 cas au total, les Fidji étaient contraints de nouveau à renoncer à la rencontre contre l’Italie. Dans la foulée, nouvelle annulation, présentée comme inéluctable face à l’Écosse qui devait constituer la dernière rencontre de poule. Résultat, une dernière place assortie d’un goal-average négatif de -84. Un sacré coup de massue.

Alors comment en être arrivé là ? Compliqué à dire, mais plusieurs pistes sont privilégiées. Tout d’abord il est évoqué par l’AFP la supposition en coulisse de contamination émanant de Vern Cotter, le sélectionneur, qui était en charge de l’équipe des Barbarians devant affronter l’Angleterre, dans l’œil du cyclone pour ne pas avoir respecté les différents protocoles sanitaires. Une source proche du dossier confirme à l’AFP : « Tout n’a pas été très bien géré, notamment la reprise par petits groupes. Ils ont sans doute repris trop tôt les entraînements collectifs ». 

Le match de classement encore d’actualité

Les Fidji pourraient cependant réussir à sauver les meubles. Installés à Limoges avant de bourlinguer à Andrézieux-Bouthéon, les coéquipiers de Semi Radradra devront repasser une série de tests, ainsi que des contrôles sur la forme physique du moment avant d’éventuellement disputer l’ultime match de classement, le 5 décembre prochain, face au dernier de la poule A, probablement la Géorgie. Une petite éclaircie dans la brumaille actuelle qui n’atténuera sans doute pas la déception fidjienne. Elle qui se faisait une joie de pouvoir se confronter aux joutes d’une compétition internationale, treize mois après leur dernière rencontre et à la sortie d’une Coupe du Monde décevante. Une tendance que confirmait Julian Vulakoro, représentant de la sélection fidjienne au micro de Stade 2 : « Quatre matchs d’affilés, je pense que c’est la première fois que ça arrive dans notre histoire du rugby. C’est pour ça que c’est très important ».

À vrai dire, cette déception compréhensible ne touche pas que la délégation du petit archipel mais également tous les amoureux du rugby qui s’enthousiasmaient déjà à l’idée de voir ces magiciens sur les divers terrains de notre hémisphère. Car s’ils sont les maîtres incontestés du rugby à sept, de par leur capacité technique incomparable, les Fidjiens ont connu des fortunes diverses dans la discipline quinziste. La faute notamment à une conquête souvent friable, particulièrement en mêlée comme nous l’indiquait Franck Boivert, spécialiste du rugby fidjien à l’aube de la rencontre initiale face aux Bleus : « Par exemple en 2018 (victoire contre la France), le succès vient surtout de la mêlée car avant on se faisait exploser dans ce secteur et donc on ne pouvait rien faire. En 2013, on a engagé Alan Muir qui a fait un travail exceptionnel et a complètement transformé la mêlée fidjienne. Le talent des joueurs qui était individuellement supérieur à celui des Français a fait le reste, c’est aussi simple que cela ». Depuis, Muir est parti mais les Fidji avaient d'autres arguments à faire valoir.

Un léger goût d’amertume donc notamment à la vue de la ligne de trois-quart scomposée d’une pléthore de joueurs de calibre international, des Radradra en passant par les Waisea ou Tuisova et autre Nadolo. Une attaque qui donnerait des sueurs froides à bon nombre de grandes nations s’inscrivant sans doute dans les meilleures mondiales. Si comme nous le confirme Franck Boivert, le paquet d’avants reste le talon d’Achille de l’équipe en l’absence de quelques joueurs phares, elle n’en reste pas moins une équipe redoutable. En espérant revoir très rapidement les « Flying Fidjians » confrontés à des adversaires de calibres intéressants. Dans le but d’enfin prendre leur envol et exprimer pleinement tout leur potentiel.

Merci à Louis Bareyt pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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  • vevere
    84832 points
  • il y a 3 ans

"Tout d’abord il est évoqué par l’AFP la supposition en coulisse de contamination émanant de Vern Cotter, le sélectionneur, qui était en charge de l’équipe des Barbarians devant affronter l’Angleterre, dans l’œil du cyclone pour ne pas avoir respecté les différents protocoles sanitaires."

😱😱😱 J'ai beau lire la phrase dans tous les sens...j'ai toujours pas compris. 😉

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