TRANSFERT. Tupou, Carbonneau, Manu… Le Racing 92 ne veut plus mater les phases finales à la télé

Le chantier est aussi ambitieux que massif. Après une saison 2024-2025 à oublier – terminée loin du top 6 – le Racing 92 a mis les deux pieds dans le marché estival. Avec dix recrues, plusieurs prolongations et un staff revu, le club qui occupe l’Arena entend bien retrouver les sommets du Top 14. Et il s’en est donné les moyens.

Un Wallaby en première ligne

La tête d’affiche ? Taniela Tupou, le pilier australien aux 59 sélections, tout simplement l’un des profils les plus explosifs à son poste dans le rugby mondial. Courtisé notamment par Pau, il débarque finalement dans les Hauts-de-Seine avec un contrat jusqu’en 2028. Il ne vient pas seul : le deuxième ligne anglais Jonathan Hill, le surpuissant Nathan Hugues (3e ligne), le Fidjien Selestino Ravutaumada (ailier), ou encore le centre néo-zélandais Joey Manu (venu du XIII) renforcent le pack et les lignes arrière.

Mais le club n’a pas simplement misé sur l’étranger. Il a aussi ciblé l’avenir. Léo Carbonneau, champion du monde U20 avec les Bleuets, débarque de Brive pour occuper le poste de demi de mêlée, laissé vacant par Nolann Le Garrec. Il s’inscrit dans un projet à long terme, tout comme Wilfried Hulleu, Thomas Lainault, Geronimo Prisciantelli (ouvreur argentin), ou Lekima Tagitagivalu.

🔟 joueurs rejoignent la #RacingFamily

Ainsi qu'𝗢𝗹𝗶𝘃𝗶𝗲𝗿 𝗔𝘇𝗮𝗺, nommé entraîneur des avants !

Bienvenue messieurs 🫡

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— Racing 92 (@racing92) July 8, 2025

Des changements sur la touche

Pour faire fonctionner cette machine, le Racing a aussi retouché son staff. Exit Dimitri Szarzewski, Olivier Azam reprend les commandes des avants. Passé par Toulon, Lyon ou encore Montpellier, il devra redonner de la consistance à un pack qui a souvent manqué de tranchant cette saison. Le tandem Azam – Collazo sera donc au cœur du projet, épaulé notamment par Joe Rokocoko, confirmé jusqu’en 2026.

Ce recrutement costaud s’accompagne aussi de prolongations importantes. Ibrahim Diallo et Hassane Kolingar, deux cadres du club formés au Plessis-Robinson, prolongent jusqu’en 2029. Un message fort envoyé aux supporters : le Racing veut construire avec ses jeunes, tout en s’appuyant sur des leaders déjà bien installés.

Dans le communiqué, le discours du président Arnaud Tourtoulou est clair : « retrouver les sommets du rugby français ». Patrice Collazo, lui, parle d’un projet “dense, rigoureux, fondé sur l’attachement au maillot et la formation”.

La pression sera réelle dès le coup d’envoi du Top 14 en septembre prochain. Avec autant de nouveaux visages, la mayonnaise devra prendre rapidement. L’effectif est fourni, la qualité est là, même si certains postes semblent encore un peu dégarnis. Mais pour un club habitué aux ambitions européennes, rester dixième une saison de plus serait un échec cuisant.

Sur le papier, le Racing 92 a tout pour redevenir une place forte du championnat. Reste à prouver, sur le terrain, que le nouveau cycle n’est pas seulement une promesse de plus.