TOP 14. Pourquoi ce 3e ligne toulousain fait trembler Ugo Mola à l'approche des phases finales ?
Jack Willis, flanker du Stade Toulousain, face à un choix déchirant entre une potentielle finale de Top 14 et une place avec les Lions britanniques et irlandais. crédit photo : screenshot stade toulousain/Canal +
Indispensable au Stade Toulousain, Jack Willis est au sommet de son art. Mais il pourrait être contraint à un choix cornélien.

À Toulouse, il a totalement changé de statut. Jack Willis, 27 ans, s’est imposé comme une référence du Top 14, dans un club où la culture du poste de flanker est reine. Leader sur le terrain et capitaine à l’occasion, il coche toutes les cases. Mais derrière cette réussite sportive et humaine, un dilemme pointe le bout de son nez : faut-il quitter une potentielle finale de Top 14 pour une place avec les Lions britanniques et irlandais ?

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Le dilemme est aussi cruel que prestigieux. D’un côté, le Graal absolu pour tout joueur du Royaume-Uni : une tournée des Lions. Trois tests en Australie, une aventure hors du temps, une place dans la légende. De l’autre, un club français qui vise un doublé Champions Cup – Top 14, et pour qui libérer son meilleur plaqueur serait tout simplement impensable.

Benjamin Kayser, passé par les deux mondes, résume dans son podcast The Gring Game : « C’est comme demander à un joueur s’il préfère sa mère ou son père. » L’ancien talonneur ne mâche pas ses mots : « On ne peut pas demander à Jack Willis de dire à Ugo Mola qu’il ne jouera pas la finale. En France, ça ne se fait pas. »

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Et pourtant, en Angleterre, les attentes sont grandes. Star du XV de la Rose avant que les soucis de salary cap n’éloignent les joueurs de la sélection, Willis est vu comme un incontournable. S’il n’est pas appelé pour la tournée des Lions, ce sont les Australiens qui souffleront. Mais s’il l’est… c’est Toulouse qui tremblera.

Car dans l’organisation actuelle, les Lions démarrent leur préparation pile au moment des demi-finales et de la finale du Top 14. Incompatible avec un joueur majeur du Stade Toulousain.

Mola craint le pire

On imagine que la période actuelle à de quoi rendre le staff particulièrement nerveux. Après la blessure longue durée d'Antoine Dupont, c'est Blair Kinghorn qui a été contraint de déclarer forfait pour la demi-finale de Champions Cup face à l'UBB.

Cette semaine, Peato Mauvaka et Thomas Ramos ont été annoncés absents eux aussi. Une hécatombe dans les rangs des Rouge et Noirs à quelques heures d'un rendez-vous déterminant pour la suite de leur saison. Dans ce contexte, on imagine mal Ugo Mola accepter de laisser filer un de ses cadres durant les phases finales de Top 14.

À Toulouse, personne ne veut y penser. Jack Willis est adulé. Sur le terrain, il gratte, plaque, se relève, enchaîne. Dans le vestiaire, il est respecté par tous. Sa complicité avec les Français, son implication dans le projet, sa façon de porter le maillot sans tricher, tout en fait une exception. « Le dernier étranger capitaine ici, c’était Kaino. Ce n’est pas rien », rappelle Kayser.

Alors, que faire ? S’accrocher au Brennus et passer à côté d’un mythe ? Ou répondre à l’appel du lion rugissant, au risque de manquer l’un des plus grands rendez-vous de l’année avec son club ? Pour l’instant, Willis n’a pas tranché. Et il se garde bien de le faire. Le terrain, d’abord. Les trophées, ensuite.

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