TOP 14. L’échec Laulala, l’exception qui confirme la règle du recrutement du Stade Toulousain
Screenshot : France 2
Le recrutement de Toulouse est unique en France. Le fruit d'un travail de fond avec peu de recrues mais des choix mûrement réfléchis, luxe qu'offrent notamment la formation interne et le travail de repérage.

Le Stade Toulousain est un club qui recrute peu. Très peu, même, chez les professionnels. En tous cas bien moins que ses concurrents du Top 14 (exception faite de La Rochelle l’été dernier), chez qui il n’est pas rare de voir débouler 6, 8 ou 10 nouvelles têtes chaque année.

Exemple encore en vue de la saison prochaine où, sauf surprise ou gros coup à faire, le club haut-garonnais ne comptera que sur 3 "vraies" recrues, si l’on exclut le jeune 3ᵉ ligne australien Heinz Lemoto, pas encore majeur et qui n’intégrera donc pas le groupe pro demain matin…

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Pour le reste, Toulouse s’appuie chaque année naturellement sur son centre de formation qui déborde, ainsi que sur ses retours de prêt choisis bien spécifiquement. Ainsi, à droite de la mêlée - poste où le club connaît quelques difficultés puisque le All Black Nepo Laulala est blessé depuis février 2024 et quittera d’ailleurs Ernest-Wallon cet été - le jeune Paul Mallez, en Pro D2 cette saison, reviendra cet été.

Et ce en plus du recrutement de George-Henri Colombes, qui sera peut-être le gros numéro 3 que se cherche Toulouse depuis l’arrêt de Charlie Faumuina. Mais aussi pour assurer ses arrières derrière Dorian Aldegheri et la montagne espagnole Joel Merkler (1m94 pour 135kg), tout en compensant le prêt du dynamique et polyvalent Malachi Hawkes à Provence Rugby. Tout un roulement…

Les gros coups en cours de saison

Globalement, on le disait, Toulouse recrute donc peu. Et préfère largement la qualité à la quantité. D’ailleurs, rares sont les échecs du recrutement stadiste, même si personne ne peut prévoir l’avenir, à l’image des départs précipités de Laulala cette fois et de Jaminet en 2023.

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Pour le reste, l’entité haut-garonnaise n’affichait que 2 recrues et demi l’an dernier, avec Naoto Saito (qui vient de prolonger), Efrain Elias (cadre des Espoirs déjà apparu à plusieurs reprises en pro) et Léo Banos, déjà présent par intermittence la saison précédente.

Idem à l’intersaison 2023/2024, où ils n’étaient que 2 à débarquer, avec Laulala et Bituniyata, dont le contrat de joker coupe du monde finit par déboucher sur un contrat de deux saisons grâce à ses belles performances. Une parcimonie (et une marge dans le salary cap suite aux départs précipités de Kolbe et Jaminet) dans son recrutement qui lui permit aussi de faire quelques folies en cours de saison, en cas de gros coup à réaliser sur le marché, ces dernières années.

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C’est ainsi que l’arrière écossais aux dimensions de poloiste Blair Kinghorn a débarqué fin 2023, jusqu’à devenir rapidement un indéboulonnable du triangle arrière toulousain. Idem pour Jack Willis, qui posa les pieds dans la ville rose fin 2022 suite à la faillite de son club des Wasps, jusqu’à devenir un capitaine occasionnel des Rouge et Noir. Quand en début d’année 2021, les Argentins Mallia et Chocobares arrivaient sur la pointe des pieds à l’aéroport de Blagnac, avec la réussite qu’on leur connaît désormais…

Un ensemble stratégique qui fait que si certaines fins de cycle entraîneront forcément des intersaisons avec un peu plus de recrues (comme en 2022, où ils étaient 5), les recrues ne sont pas prêtes de débouler au Stade Toulousain comme on entre dans un saloon. Et c’est aussi cette stabilité qui fait sa force…

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Intéressant de recruter en espoir, mais il faut être dans la capacité d'anticiper les devenirs des joueurs. Elias, Merkler, Hawkes, Mallez, Lemoto, + les joueurs français ... autant de joueurs qui ont pu ou qui se forment au jeu toulousain et qui sont prêt à intégrer l'équipe pro lorsqu'ils sont prêts physiquement, avec une intégration progressive (Elias, Hawkes ...)
Ca évite les déconvenues comme avec Laulala. Bien sûr, certains s'y trouvent bien très vite aussi et quelquefois apportent un plus (Willis, Kinghorn ... ou Kaino avant)

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