Voilà un garçon qu’on aurait volontiers imaginé terminer sa carrière dans le Tarn. Originaire de Rodez mais formé au nord du 81 du côté d’Albi, Adrien Séguret est enrôlé par Le LOU en 2017 suite à la descente du club en Fédérale 1. Avant de devoir aller se faire la main en PRO D2 suite à l’explosion chez les pros de son compère du centre et acolyte Pierre-Louis Barassi.
À l'époque, au LOU avec P-L Barassi, on savait qu'à un moment, un de nous deux devrait certainement sauter (rires). Il n'y avait pas de places pour deux jeunes internationaux U20 au même poste et plutôt que de végéter à Lyon en Top 14, j'ai fait le choix d'aller en PRO D2 - nous confiait-il en 2023.
Après un passage à Mont-de-Marsan, c’est à Grenoble qu’il explose définitivement et qu’il attire l’œil du Castres Olympique, qui le rapatrie dans le Tarn. Sur les bords de l’Agout, "le Seg" se fond dans un décor qu’il connaît parfaitement, plaît par ses courses tranchantes et ses interventions défensives incisives… Jusqu’à devenir un capitaine régulier du CO sous la houlette de Jeremy Davidson.
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Pourtant, d’après les informations du Midi Olympique, le 3/4 centre de 27 ans va quitter le Lévezou avec effet immédiat. Alors qu’il se tramait que Castres ne pourrait pas prolonger tout son milieu de terrain, Seguret aurait été informé durant la trêve internationale qu’aucune proposition de contrat ne lui serait faite par les dirigeants tarnais concernant une possible prolongation.
A La Rochelle jusqu’en 2028
Et le rebond n’a pas attendu puisque le champion du monde U20 (en 2018) va rejoindre le Stade Rochelais dans les prochains jours.
Son arrivée devrait faire beaucoup de bien aux Maritimes, qui se cherchaient un joker médical pour pallier les graves blessures de Danty et Lagilava, au poste. Séguret devrait donc remplir ce rôle jusqu’à la fin de la saison avant de s’engager jusqu’en 2028 en Charente-Maritime, toujours selon le Midol.
Joueur perforant, capable d’évoluer en 12 comme en 13, c’est au poste de second centre qu’il a réellement pris la mesure de son potentiel, à Grenoble puis à Castres. "Jouer en 13, ça me permet d'ouvrir finalement un peu plus mon jeu. Je m'éclate dans ce registre car ça m'aide à me projeter sur les extérieurs et à avoir peut-être de meilleurs coups à jouer. C'est d'ailleurs là où je reste le plus performant, le plus éclatant, à savoir lorsque je joue mes duels."
Une évolution qui lui a donné rapidement du galon à Pierre-Fabre, jusqu’à devenir l’un des capitaines du club sous la houlette de l’ancien entraîneur en chef Jeremy Davidson. Une reconnaissance qu’il n’aura plus depuis la prise de galon de Xavier Sadourny en janvier dernier.
Un recul dans la hiérarchie
Depuis lors et malgré de belles performances à chaque fois qu’il fut aligné, le solide (1m83 pour 95kg) centre a reculé dans la hiérarchie tarnaise au profit de la paire Botitu/Goodhue. La faute aussi à un carton rouge récolté en 8ème de finale de Champions Cup face à Trévise en avril 2025, qui aura terni sa fin de saison dernière.
Tendance largement confirmée en ce début d’exercice 2025/2026, lors duquel Adrien Séguret n’a disputé que 5 rencontres de Top 14, dont 4 à l’extérieur, pour seulement 3 titularisations. Loin des standards qui étaient les siens depuis son arrivée à Castres en 2022.
Voilà comment Séguret va donc être libéré par le CO (qui va rapatrier le Biterrois Gontineac, qui ne devait arriver que l’été prochain) et connaître dans les prochains jours un 5ème club pro dans sa carrière. Loin d’imaginer qu’il aura donc disputé son dernier match sous les couleurs tarnaises lors d’un insipide déplacement à Clermont (qui s’intéressait aussi à son profil), fin octobre. Ainsi va la vie dans le rugby professionnel…


