L’an passé, l’UBB avait découvert l’ivresse d’une première finale, avec l’amertume de la lourde défaite face au Stade Toulousain. Cette année, les Bordelais débarquent au Stade de France avec un autre visage et d’autres certitudes, à l’heure de défier une armée toulousaine privée de certains éléments mais redoutable.
« On est un peu plus frais », souffle Lucu
TOP 14. Pourquoi une victoire de l’UBB face à Toulouse en finale serait un exploit ?Maxime Lucu résume l’état d’esprit du groupe avant ce sommet : « Par rapport à l'année dernière, on a pu bosser pendant trois jours complètement sur la stratégie, on a pu bien récupérer après le match de samedi dernier. […] On s'est plongé différemment par rapport à l'année dernière qui était notre première finale. […] Là ça a été pas forcément beaucoup d'euphorie samedi, on était très fier de ramener l’UBB en finale mais après il fallait vite se replonger sachant le morceau qui nous attendait. » Pour le demi de mêlée, pas question de parler de revanche : « Moi je pense que c'est vraiment se tromper de parler de revanche […] ça engendre des émotions qui peuvent prendre le pas sur la performance demain. »
« Une étape, pas une finalité », souligne Poirot
Jefferson Poirot le martèle : « Comme vient de le dire Max, je pense qu'on a pas mal retenu les leçons de la saison passée. […] L'année dernière, on l'a plus pris comme une finalité. Là c'est vrai qu'on avait envie de ramener le club là où on l'avait laissé l'an dernier douloureusement. Mais voilà, c'était une étape et la continuité et la vraie vérité, ce sera demain. » Le pilier évoque aussi la bataille attendue sur les zones de ruck, clé de voûte de toute finale : « Oui on a fait un gros focus là-dessus, on sait que c'est une guerre qui est importante sur ce championnat […] on a surtout conscience des efforts qu'il faut faire pour pouvoir figurer sur un match comme celui-là. »
Depoortère : « On assume ce rôle »
Pour Nicolas Depoortère, l’heure est à la confirmation : « Oui bien sûr on a grandi, on assume ce rôle de champion d'Europe mais on ne va pas s'arrêter là. […] On va essayer de tout faire pour réaliser ce doublé demain. » Le jeune centre, symbole de l’UBB qui ose et qui avance, résume l’envie collective : « J'espère que pour les années à venir, on aura plein d'autres trophées inscrits sur le maillot. »TOP 14. Ce que Bordeaux a changé pour (enfin) battre le Stade Toulousain en finale
Un duel qui dépasse la revanche
Lucu le rappelle, cette finale face au Stade Toulousain est d’abord un nouveau rendez-vous à honorer : « On sait que toute saison est différente, que chaque phase finale est différente et que chaque match est différent. […] On a préparé la saison en se disant qu'on voulait y revenir, y regoûter. » Les deux équipes ne sont pas seules à mériter cette finale, dans un championnat serré cette année, mais « on est content nous aussi de pouvoir affronter le Stade Toulousain en finale. »
L’UBB attendue au tournant
Face à un Stade Toulousain imprévisible, Depoortère confirme la vigilance bordelaise : « Toulouse, on sait que chaque match sort des nouveaux lancements. […] On n'est pas bête non plus sur un terrain. On communique bien, on observe, on analyse donc on sait qu'il y aura un nouveau lancement demain. […] On s'est bien préparé, on va s'y attendre et on espère pouvoir le contrer de la meilleure des façons. »
Un air de revanche ? Non, une occasion de grandir
L’UBB n’est plus l’équipe sans repères de l’an passé. Elle est aujourd’hui championne d’Europe, plus structurée, avec un vécu forgé dans les défaites et les succès. Toulouse reste Toulouse, mais Bordeaux n’a jamais été aussi prêt à gravir la dernière marche. Reste à savoir si cette finale sera celle de la confirmation ou celle d’une nouvelle frustration pour l’UBB, dans ce Top 14 qui n’a jamais autant mérité son surnom de championnat le plus disputé du monde.
pascalbulroland
Quelle que soit l'équipe que vous supportez, je vous souhaite un bon match, et j'espère, une belle finale !
Vieille Gloire
« Oui bien sûr on a grandi, on assume ce rôle de champion d'Europe mais on ne va pas s'arrêter là. […] On va essayer de tout faire pour réaliser ce doublé demain. » Le jeune centre, symbole de l’UBB qui ose et qui avance, résume l’envie collective : « J'espère que pour les années à venir, on aura plein d'autres trophées inscrits sur le maillot. »
C’est honnête, franc, direct et ambitieux, mais derrière il faut assumer. Il me semble que ce jeune a les épaules et ira loin, mais c’est un sport collectif avec beaucoup de paramètres…
À suivre.
N’a-t-il pas aussi nourri les joueurs en face (pas seulement ceux du Stade) ?
L’UBB va bientôt apprendre qu’en étant le gagnant, tu ne te fais pas que des copains…
Les Rochelais pestent déjà contre l’UBB, en disant qu’ils seront insupportables s’ils gagnent, et soutiennent Toulouse.
Ils savent très bien que le Stade sera sûrement encore là dans le futur, et voient les Bordelais leur prendre la place de super opposant au Stade Toulousain…Ce n’est que le début......À suivre...
AKA
Avoir des trophées c’est très bien, mais s’inscrire sur le long terme c’est autre chose! Le RCT, le SR n’y ont pas réussi malgré leurs succès (surtout Européens), le discours du Stade est aussi ancré que son jeu, les mots travail, transmission, famille y reviennent souvent. Les Bordelais ont une jeune histoire et peuvent faire un doublé historique, s’ils veulent s’inscrire dans le temps ils ont un atout primordial: Y Bru! Le Massylvain a été biberonné au Stade, il a tout connu sur les bords de la Garonne, il connaît les ingrédients pour cela; aura t il les moyens humains et matériels pour cela? L’avenir nous le dira!
dusqual
non mais ils ont bien du se rendre compte que juste en effrayant les supporters de toulouse ils s'étaient déjà faits un paquets d'ennemis.
et c'était bien avant de ne serait-ce que rivaliser...
alors si ce soir ils gagnent, ce ne sera qu'un degré de plus dans cette rancune idiote.
guedin81
Laquelle de phrase qui en dit long ?...
Pianto
faut compter les mots peut-être ?