PROD2. ''Je ne voulais pas que le rugby devienne alimentaire'', Quentin Dubreuil revient sur sa retraite anticipée
Quentin Dubreuil a fait le choix de prendre sa retraite, loin des terrains de rugby professionnels. crédit photo : Vannes
Ailier longiligne au fort potentiel, Quentin Dubreuil a pris la décision de mettre un terme à sa carrière professionnelle, à 25 ans. Nous avons alors rencontré un jeune homme rempli d'humilité et de sincérité.

Quand le rugby n'est plus une priorité 

Passé par les jeunes de Nice, Quentin Dubreuil a certainement vécu les plus belles années de sa carrière à Montpellier, où il est resté 4 saisons. Après avoir gravi un à un les échelons, le destin de ce jeune joueur l'a amené en Bretagne, à Vannes, en 2019. Rapidement, les qualités athlétiques et techniques du Niçois lui ont permis de jouer dès sa première saison en ProD2, et de signer son premier contrat professionnel la saison qui a suivi. Néanmoins, en seulement quelques mois, l'ancien montpelliérain nous explique sa descente aux enfers : "Alors que tout se passait bien, je me brise la main début 2021, et je me fais opérer. Dans la foulée, nous étions en plein dans la crise du Covid-19, et mon père tombe gravement malade. Il a dû être placé dans le coma ! C'était un épisode très douloureux, car j'étais loin de ma famille. Le club m'a octroyé deux semaines pour aller lui rendre visite, mais c'était très dur." Puis, comme une mauvaise nouvelle n'arrive jamais seule, le jeune joueur à une fois de plus dû faire face à de sérieux pépins physiques : "Après que tout soit rentré dans l'ordre, j'avais décidé de faire une grosse préparation physique durant l'été, et j'étais revenu en forme pour la nouvelle saison. J'avais bien entamé l'année face à Grenoble, mais avant d'aller jouer à Oyonnax, je me casse la cheville. Là, tout a pété, les os, ligaments, un carnage !"

Rugby. Fédérale 2. L’US Montmélian, dernier club invaincu de France, s’est lourdement incliné face à Saint-Jean-en-Royans en huitièmes de finale allerRugby. Fédérale 2. L’US Montmélian, dernier club invaincu de France, s’est lourdement incliné face à Saint-Jean-en-Royans en huitièmes de finale allerAprès cela, Dubreuil ne revient qu'à la fin de la saison, avant de tomber d'un étage, une fois de plus. En effet, pas conservé par l'entraîneur en place, Jean-Noël Spitzer, le Vannetais a tout de même décidé de poursuivre son aventure loin des siens : "Lorsque Jean-Noël m'annonce que je ne fais pas partie de ses plans, c'est forcément compliqué, car le timing est terrible et que j'étais bien revenu de la cheville. Je fais le choix de rester un an de plus à Vannes, j'avais encore un an de contrat et je voulais tout donner. Je fais les matchs amicaux, puis plus rien, au bout du deuxième bloc, je me suis rendu compte que je n'allais plus jouer, et je me suis beaucoup remis en question." 

Un choix fort pour un amoureux du ballon ovale

À partir de ce début de saison chaotique, Quentin Dubreuil va entamer un long travail d'introspection, et de remise en question. Ce dernier nous explique : "J'ai pris du recul sur ma carrière, sur ma vie. J'avais certainement idéalisé le monde du rugby professionnel. Je ne tiendrais certainement pas ce discours si tout allait bien pour moi, mais quand ça ne se passe pas comme on l'a prévu, la claque est immense."  Après une discussion non aboutie avec son ancien club de Nice, Dubreuil décide alors en décembre dernier de ne pas donner suite à sa carrière à la fin de la saison, bien que la déception soit le principal sentiment. "À la fin, je n'éprouvais plus la même envie en allant m'entrainer, j'avais aussi pris conscience qu'il n'y avait pas que le rugby dans ma vie. Depuis que je suis petit, ce sport dicte mes faits et gestes et j'étais arrivé à un stade où je ne voulais pas que le rugby devienne alimentaire, jouer et m'entraîner seulement pour être payé", nous glisse-t-il. 

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Un nouveau chapitre dans sa vie

Si le rugby à XV ne représente plus une option dans le futur proche de Dubreuil, le rugby à 7 sera, selon lui, "le bon moyen de reprendre du plaisir." En effet, l'ailier d'1m92 a décidé de profiter de ses amis via des associations amateurs de rugby à 7, afin de garder un lien avec le rugby, bien loin de la pression du monde professionnel. Ensuite, à seulement 25 ans, Quentin Dubreuil a aussi l'ambition de reprendre ses études : "À Montpellier, j'avais attaqué un BTS en nutrition, mais je n'ai pas pu le finir à Vannes, j'ai commencé des bouts d'études un peu partout, sans rien valider". Cette fin de carrière prématurée va donc être le moyen d'avoir de nouveaux projets : "À la base, je voulais me tourner vers un BTS en immobilier, mais Provale m'a contacté et j'entame un master en première année en immobilier. Je veux me relancer à 100% dans ce projet et à mon âge, c'est tout à fait possible. J'aurais pu vivre du chômage encore un moment, mais j'ai envie de repartir à 0, retomber amoureux de ce sport avec mes amis et profiter de ma famille dans le sud." 

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Le monde impitoyable du rugby pro. Il faut un physique et un mental d'acier pour résister.
Se poser trop de questions fragilise aussi.

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