Vous l’avez peut-être remarqué depuis le début de saison, on écrit davantage sur la ProD2. Et pour cause, l’antichambre du Top 14 offre chaque semaine un niveau de jeu de plus en plus remarquable et surtout une homogénéité qu’on ne trouve peut-être nul par ailleurs.
VIDEO. PROD2. Colomiers, c’est le Super Rugby : admirez ce splendide essai de 60 mètres conclu par Rodrigo MartaUn championnat qui permet également de découvrir des joyaux qui, tôt ou tard, garniront les effectifs des cadors du Top 14. Parmi lesquels on oserait citer sans trop se mouiller les Rodrigo Marta, Adrien Lapègue, Tomasi Fineanganofo, Taylor Gontineac ou Ilia Spanderashvili, sans même évoquer les "prêtés" Valentin Delpy, Malachi Hawkes ou Lino Julien.
Dachi Papunashvili sera-t-il de ceux-là prochainement ? À en voir les performances du Géorgien depuis le début de saison, on jurerait que oui.
Des appuis, un pied, de l'envie
Car si l’exercice 2024/2025 fut celui de l’affirmation au sein du groupe professionnel aurillacois, celui-là semble marquer une forme de révélation de la part du jeune arrière/ailier de 23 ans. Auteur de 4 essais sur les 4 premiers matchs de la saison dont certains de pur finisseur, le Lelo (5 sélections) n’a pas planté face à Vannes la semaine passée, mais fut encore une fois le Cantalou le plus dangereux sur le pré.
Avec ses appuis de feu et son énergie débordante, le lutin géorgien (1m78 pour 80kg) fait partie de ces joueurs frissons pour lesquels on se déplace au stade. D’autant qu’en plus de ses qualités ballon en main et son assurance dans le second rideau, le gamin de Tbilissi dispose d’une patte droite plus qu’intéressante.
Chirurgical au pied (40 points depuis le début de saison), le moustachu façon Davit Niniashvili est également capable de prendre le but depuis sa propre moitié de terrain grâce à un coup de chausson à la Gela Aprasidze.
Bref, un joueur encore méconnu, arrivé en Espoirs du côté d’Aurillac et qui, à la faveur de son statut JIFF obtenu l’an dernier, semble jouer libéré sur le terrain. A tel point que les dirigeants cantaliens pourraient, coutumiers avec le fait d’envoyer des avants du Caucase chez leurs voisins du Top 14 (Ojovan, Saghinadze, Svanghiradze…), pourraient bien apprendre à en faire de même prochainement avec des 3/4. Car le vivier géorgien (leur préféré) ne produit plus seulement des "gros", désormais…