Samedi dernier, Tom Spring a donc participé à la courte et très encourageantes défaite du XV de France face All blacks. Si le gamin de Garazi n’a eu que très peu de munitions à se mettre sous la dents, il fut appliqué et très volontaire en défense, multipliant notamment les courses sans ballon et les retours défensifs, en plus de gratifier le public du Forsyth Barr Stadium d’un superbe tchik-tchak en seconde période.
Un match particulier pour le 3/4 de l’Aviron Bayonnais qui disputait là sa première sélection, et bien plus encore.
Car vous le savez probablement désormais, l’ailier/arrière de 22 ans possède les deux origines : la France de par sa mère, le pays où il a grandi. Et la Nouvelle-Zélande via son père, où vit d’ailleurs encore toute la faille du côté paternel, entre Rotorua et Wellington.
Sean Spring est lui-même un demi d’ouverture Maori de talent, venu en France pour le rugby dans les années 90 avant de rencontrer sa femme et d’y fonder une famille. Et c’est donc au Pays basque qu’il a fait grandir ses enfants.
Pour autant, le choix est-il facile à faire pour la fratrie Spring lorsque le XV de France et les All Blacks s’affrontent ?
"Notre père est Néo-Zélandais est c’est lui qui nous a appris le rugby, donc forcément, quand tu es petit, tu supportes la Nouvelle-Zélande", avouait Sam Spring, le jumeau de Tom et 3/4 centre de Biarritz, pour le podcast "les cachotteries de Fondacci". Ses références ? Ma'a Nonu et Rieko Ioane à des époques différentes...
Mais aujourd’hui, ses frères sont internationaux français, pour le pays dans lequel ils ont grandi et dans lequel ils ont tous les 3 professionnels. "Cette fois, je supporterai le XV de France", confiait-il avant le début de la tournée. Mais plus largement, "je supporte les 2 équipes de la même manière. Je suis toujours content, pour l’une comme pour l’autre."