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La Pro D2 fait sa rentrée : un championnat toujours aussi passionnant
Début de la saison de Pro D2 ce jeudi.
Première journée de Pro D2 cette semaine avec notamment le match des relégués entre Bayonne et Agen.

En août, la pro D2 ouvre son barnum, pour 30 longues journées, 10 mois de marathon, 16 équipes sur la ligne de départ. Des bleus, des rouges, des jaunes, des verts, mais aussi des blancs et des noirs, le binaire dans son plus simple appareil. Pourtant pas de cheerleaders dénudées, on les laisse au Titty Twister et ses 3ᵉ mi-temps qui vont "from dusk till dawn". On préférera de loin les mascottes délurées de nos villes de province. Le grand favori est bayonnais, 1er partout avant le baisser du drapeau, en budget, en effectif, en spectateurs potentiels, en déclarations présidentielles assumées. Mais le plus dur reste à venir, confirmer tout cela et mettre des points face aux mots et aux prévisions d'avant-saison. Les outsiders aux dents longues s'appellent Vannes, Oyonnax, Grenoble, Agen en premier lieu, mais aussi Colomiers, Montauban ou Nevers, ce qui fait déjà une bonne moitié des équipes de ce championnat toujours passionnant.

On sait que la vérité de la fin de l'été est rarement celle qui existe aux jours heureux du printemps. Il y aura toujours des drames, des mélodrames, des joies excessives et des peines abusives. Des entraîneurs en colère contre l'arbitrage, la vidéo et des joueurs restés dans le bus. De toute façon, Béziers, devenu municipal, la forteresse Carcassonne, Aix-en-Provence sans cesse en embuscade et les Cantalous d'Aurillac seront les empêcheurs de tourner en rond. Mettant leurs crampons affûtés dans les pas des leaders trop vite annoncés. On annonce déjà, peut-être trop vite, que les deux dernières places de l'ascenseur descendant se joueront entre les promus Bourg-en-Bresse et Narbonne, à la lutte avec les sursitaires de l'année dernière, le Rouen du Terminator Godignon, he's back toujours et les landais de Mont-de-Marsan derniers survivants d'un rugby d'autrefois. Comme au casino, il faut faire ses jeux, rien ne va déjà plus, tout sur le noir, rien sur le rouge, impair, passe et manque...

Le grand jeu des pronostics alimente les conversations et les supputations vont bon train dans tous les cafés des sports. Pass sanitaire obligatoire, certains flambent leurs pactoles de l'été sur Germain meilleur réalisateur du championnat, le risque semble minime, mais on ne sait jamais. Il y aura surement des révélations de jeunes joueurs venus chercher du temps de jeu en Pro D2, tel Idjellidaine le demi de mêlée du stade Toulousain quittant la Ville rose pour rejoindre Agen et ambitionner de trouver une place de titulaire. On va découvrir des joueurs étrangers, comme Saili l'année passée, qui vont devenir des pièces importantes de leurs équipes jusqu'à leur donner une dimension qu'on n’imaginait pas pour elles et rebattre ainsi les cartes et les nominés du carré final.

Tous les jeudi et vendredi, ça sera soir de Pro D2, le préquel alléchant des journées de Top 14. Pendant quatre soirées on pourra se régaler de rugby ! Une exposition qui fait rêver de nombreux sports qui ont eu pignon sur rue cet été. Sachons ne pas galvauder cette deuxième place médiatique, derrière l'intouchable ballon rond, en proposant des matchs à la saveur rance comme tous les matchs du champion du monde actuel. Soyons pétillants, innovants, mettons dans la rigueur élémentaire, mon cher Watson, de notre jeu, le showtime qui permet l'exclamation passionnée et admirative et le goût permanent du revenez-y... On en reparle, déjà, la semaine prochaine...

Pierre Navarron travaille dans le consulting après avoir longuement exercé dans le domaine de l'assurance et de la gestion de patrimoine. Parallèlement à cette vie professionnelle, en 2005 il est devenu éducateur en cadet puis dirigeant à l'association Aviron Bayonnais. Il s'occupe plus particulièrement de l'équipe espoirs depuis 2014. Auparavant, presque dans une autre vie, il a été joueur, forcément dans son club de coeur, l'Aviron Bayonnais (1973-1987), puis à l'US Mouguerre (1987-1994) et au Boucau-Tarnos Stade (1994-1996).

"J'aime raconter le rugby, celui que j'ai connu, celui que j'imagine et celui que l'on voit.J'aime les histoires que ce ballon ovale nous donne avec ses rebonds de traviole, ses rires, ses chants et son folklore qui n'appartient qu'à lui et qu'on a tous dans le cœur.Je pourrai vous narrer les envolées de ces grands joueurs que j'ai croisé sur un terrain, comme toutes celles de tous ces anonymes, juste connu dans leurs villages, mais qui faisaient chanter la gonfle comme personne, je pourrai vous confier les débuts de ces rugbymen du top 14 d'aujourd'hui qui portaient déjà les espoirs, devenus nos certitudes contemporaines et qu'ils nous montrent, dorénavant, chaque week-end...Peut-être qu'un jour j'écrirai tout cela..."

Merci à Pierre Navarron pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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"Un championnat toujours passionnant". Dis donc Pierre, tu perçois une gratification de la part de la ligue sur ce genres d'articles ?

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