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La playlist du Top 14 : La Montagne, Au bout de mes rêves, une chanson mythique pour chaque club
La Montagne de Jean Ferrat pour la Section Paloise.
C’est le retour du top 14, après deux semaines de coupe d’Europe. Et si on faisait la playlist de ce top 14, à la date d’aujourd’hui, une photo-musique de l’instant.

C’est le retour du top 14, après deux semaines de coupe d’Europe, une dernière ligne droite qui va se dérouler jusqu’au 6 juin prochain, en trois blocs de deux matchs. Matchs du printemps, quand les jours rallongent, que la température monte et que les tubes de l’été pointent le bout de leur nez à hits sonnants et trébuchants. Et si on faisait la playlist de ce top 14, à la date d’aujourd’hui, une photo-musique de l’instant, quel pourrait être ce hit-parade, totalement arbitraire, qui serait remis en question dès le week-end prochain. Alors voilà ma playlist par ordre de classement général de notre élite rugbystique :

  1. Stade Toulousain : on imagine le Toulouse de Nougaro ou le Allez le stade de Bigflo et Oli, mais non trop évident, trop facile, on aurait pu être plus proche du jeu de mains, jeu de Toulousains avec Les mains d’or de Lavilliers, mais pour les numéros 1, à seigneur tout honneur, je choisis le Boss, Bruce Springsteen avec son Fire, parce que la mèche est allumée et que l’appétit est aiguisé.
  2. Stade Rochelais : Les filles de La Rochelle bien sûr, mais qui connait Colette Renard aujourd’hui et au pays des Francofolies la musique s’écoute dans tous les bars du vieux-port, le Sailing d’un Rod Stewart ou le Santiano, trois-mâts d’un grand pavois si cher à Hugues Auffray, pour les Maritimes, ça sera le Sitting on the dock of the bay d’Otis Redding, eux qui attendent impatiemment la frégate irlandaise du Leinster.
  3. Racing 92 : Pour les Franciliens, héritiers des joueurs en nœud pap’, on pense immédiatement aux Play-boys de Dutronc, ou aux voyous de La salle du bar-tabac de la rue des Martyrs du Pigalle de François Hadji-Lazzaro, voire au Seine Saint-Denis Style de Suprême NTM, mais pour eux, après leur nouvel échec européen, je leur attribuerai Je te survivrai de Jean-Pierre François, le I will survive est trop marqué Stade Français pour être validé.
  4. ASM Clermont : L’Auvergnat semble s’imposer, mais comme pour les Toulousains c’est trop évident, trop classique. On pourrait alors penser au Yellow submarine des Beatles, hymne à tous les Jaunards du monde, souvent catalogué comme le pire loser de l’ovalie on pourrait piquer la ritournelle de Julio Iglesias, celle qui dit qu’il faut toujours un perdant. Mais elle est trop cynique et manque d’optimisme. Alors je préfère Je voulais te dire que je t’attends de Michel Jonasz, message pour le Brennus et surtout la Coupe d’Europe.
  5. Union Bordeaux-Bègles :  Avec eux, on pourrait avoir droit à L’envie de Johnny Hallyday, celle d’Urios, de Marti et d’un groupe puceau du moindre titre national ou européen et même de phases finales du Top 14, je n’ose même pas évoquer La Garonne de Nicole Croisille, tellement c’est loin, bien plus loin que l’époque des Rapetou et de Laporte. Mais pour eux je trouve que Le premier pas de Claude-Michel Schönberg est ce qui se fait de mieux et colle parfaitement à leur virginité girondine et à leur 1ère qualification pour une demi-finale européenne.
  6. Lyon LOU : On pense au titre emblème de Nirvana Smells like teen spirit, tant ce vieux club qui avait disparu des radars durant de longues décennies semble encore être un adolescent, plein d’avenir, mais encore un peu tendre quand la route s’élève. Il fait son Education sentimentale et rugbystique, mais Maxime Le Forestier n’est peut-être pas le coach idéal, faudra muscler ton jeu Lyon pour réussir et cesser d’être juste un relais sur la Nationale 7 chère à Charles Trenet, entre Paris et Toulon, ça sera mon choix pour cette équipe.
  7. Rugby Club Toulonnais : La ville de Félix Mayol est une ville de chanson, de l’obsolète En rouge et noir d’une Jeanne Mas oubliée au plus épicé Give it away des Red Hot Chili Peppers, la 6ème place qui s’échappe et le Pas là de Vianney en écho. Pourtant, à ces déboires comptables, le marqueur de cette saison reste la covid et ses contaminations qui ne cessent de perturber la vie du groupe toulonnais, jusqu’à ses relations avec l’EPCR et son élimination de la Champions Cup sur tapis vert, d’où mon choix de Je suis malade de Serge Lama pour l’équipe de la rade.
  8. Castres Olympique : C’est l’équipe que l’on aime détester pour plein de raisons, toutes plus mauvaises les unes que les autres, pour Kockott, pour son jeu ou son non-jeu, pour sa tricherie supposée, pour l’odeur sulfureuse qu’elle dégage en phases finales où on ne veut surtout pas la croiser, c’est A l’ammoniaque de PNL, c’est le mauvais élève de Gangsta Paradise de Coolio, mais c’est surtout et c’est aussi mon choix le Je t’aime moi non plus d’un Gainsbourg, plutôt Gainsbarre sur le coup.
  9. Stade Français : On ne peut évoquer les Parisiens sans se référer à Max Guazzini, à sa passion pour Dalida, cette idée tenace de Mourir sur scène. Mais le stade, c'est aussi Hermes House Band et la reprise du I will survive de Gloria Gaynor en 1998, avec la suite footballistique que l’on connait. Cependant, Paris et son maillot rose fluo, ça ne peut pas être autre chose que La vie en rose interprétée par Grace Jones, icône du glamour qui colle si bien à l’esprit des Dieux du stade.
  10. CA Brive Corrèze : De suite on imagine Le petit bonhomme en mousse et le Pourvu que ça dure de Patrick Sébastien. On évoque A nos souvenirs des 3 cafés gourmands, mais là aussi, je préfère autre chose à l’évidence, le Stan d’Eminem et surtout le rêve d’Un autre monde, celui de Téléphone bien sûr, mais surtout celui des Brivistes qui ont bien envie de bouger l’ordre établi, avant-tout, par la taille des budgets.
  11. Montpellier Hérault Rugby :  Donnons tout de suite le titre retenu pour les Héraultais, il s’agit de You can’t always get what you want des Rolling Stones, parce que malgré tout l’argent investi, les grands noms signés, la réussite n’est jamais au rendez-vous, on aurait pu choisir le dernier succès de Benjamin Biolay, Comment est ta peine ? Pas sûr que Saint-André nous réponde, il reste Djobi Djoba dans un mas de Camargue, pourtant il devrait savoir qu’au pays de la fleur de ciste, l’important, c'est la rose…
  12. Aviron Bayonnais : Évidemment pour les Bayonnais, dans ce pays où tout commence et tout finit par des chansons, La Peña Baïona est incontournable, Hegoak est son corollaire indispensable, mais au pays de cocagne cher à Luis Mariano où la fête est un art, on Imagine comme John Lennon, un maintien, une douzième place, et c’est Jean-Jacques Goldman qui donne le titre de cet espoir basque, le believe d’Euskadi, Au bout de mes rêves et même un peu plus loin.
  13. Section Paloise : Comme les Basques, les Béarnais ont un hymne stadium, La Honhada, repris en chœur par un hameau trop silencieux comme partout ailleurs, parfois montent aussi dans le ciel palois un Montagne Pyrénées ou un Se Canto joyeux. Alors pour conjurer le mauvais sort le choix de Happy d’un Pharell Williams plein d’entrain est certainement mieux que l’anathème d’un Francis Lalanne fatigué, mais je crois que La montagne de Jean Ferrat est la chanson idéale à leurs espérances.
  14. SU Agen : C’est la seule chanson de cette playlist qui s’impose d’elle-même, pas besoin de longs discours, le titre de la chanson suffit tout simplement : Je suis venu te dire que je m’en vais de Gainsbourg.

Merci à Pierre Navarron pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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Grace Jones qui reprend la vie en rose, c'est la pire chose que j'ai entendu de ma vie, ça ressemble moins à de la musique que Agen à un club de Top 14, donc pour moi elle irait aussi bien à Agen qu'à Paris.

Je vous pensait pas aussi calé musicalement, il y a des chansons je savais même pas qu'elles existaient

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