INSOLITE. TOP 14. Cinéma, Alain Delon... l'incroyable famille du guerrier géorgien Viktor Kolelishvili
Viktor Kolelishvili compte 50 capes avec la Géorgie. Screenshot : World Rugby
Incroyable mais vrai : le Dolph Lungren (Ivan Drago dans Rocky) géorgien s'appelle Zaza Kolelishvili. Et c'est bien le père de Viktor, l'ancien 3ème ligne clermontois.

Spectateurs du Top 14 ou de la ProD2, vous vous souvenez forcément de ses plaquages dévastateurs, de ses charges tête baissée et de son regard noir, auquel ils étaient peu nombreux à vouloir se frotter. Aligné 58 fois avec Clermont, le 3ème ligne musculeux et parfois qualifié de chien fou Viktor Kolelishvili, avait dû arrêter sa carrière en 2020 après plusieurs commotions, dont une fatale fin 2018, après avoir heurté le crâne de son coéquipier Benjamin Kayser sur une situation défensive.

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Qu’est-il devenu, ce bon "Vito" ? Cinq ans après son dernier match de Top 14, le guerrier aux 50 capes avec la Géorgie est resté dans son Auvergne d’adoption et estaujourd’hui responsable des avants et de la défense des U18 de l’ASM. Respecté et apprécié de tous au Michelin, ils sont pourtant peu, parmi ceux qui l’ont côtoyé, à connaître l’histoire de ce garçon au physique de chippendale, capable de soulever 185kg au développé-couché et 300kg au squat, il y a encore quelques années… 

Car oui, le natif de Tbilissi a beau avoir été champion de France de Top 14 avec Clermont, de ProD2 avec Lyon et avoir participé à 2 coupes du monde avec la Géorgie, il n’est pas le membre le plus connu de sa famille. Ça paraît dingue, mais c’est peu avant de décoller pour Tbilissi, là où l’ASM affrontait samedi dernier les Black Lions en Challenge Cup et alors que Kolelishvili embarquait aussi pour leur servir de guide, que cette information est seulement revenue aux oreilles de l’ASM.

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"Tu sais, les Géorgiens ne parlent en général que lorsqu’ils ont besoin de le faire", explique le principal intéressé à son club, d'une tirade à la hauteur de la réputation quelque peu rustre des Lelos. Lui qui est arrivé à Clermont en 2010, tout de même...

Un père star du grand et du petit écran 


Mais quelle est-elle cette histoire, au fait ? Eh bien sachez que son père Zaza est en effet l’un des plus grands acteurs géorgien, dont les principales heures de gloire se concentrèrent principalement dans les années 80 et 90. Un homme de 67 ans, qui a fait une centaine de tournages dans sa carrière, dont une trentaine de films à succès, dans cette ancienne république soviétique. Un Alain Delon ou Jean Reno façon caucasienne, quoi... 
"En Géorgie, tout le monde connaît Zaza", expliquait d’ailleurs son fils Viktor au club clermontois pour son site, la semaine dernière. Chose qu’a pu vérifier l’un des rédacteurs du club, au moment de s’entretenir dans le hall de l'hôtel Holiday Inn de Tbilissi avec lui et le frère de Viktor, Bacho, alors que des regards surpris fusaient en direction de cette "gueule" notamment connue pour ses rôles de méchants, de policiers ou de criminels. "J’ai commencé le cinéma très jeune dans des films qui ont connu le succès immédiatement. (…) J’ai eu la chance de gagner quelques prix en Géorgie à l’international aussi et de participer à de nombreux festivals à travers le monde comme celui de Cannes."
Dans le même sens, toute la petite famille Kolelishvili gravite aujourd’hui encore autour du monde du spectacle, dont la matriarche Natia Gogochuri. Tous sauf Viktor, dont on apprend par la même occasion qu’il "avait d’ailleurs tourné quelques scènes avant de partir en France." 
Lui qui décida de tout plaquer aux prémices de sa vingtaine pour partir à 4000 kilomètres de là, fuir les jupons familiaux pour embrasser sa propre destinée et vivre de sa vraie passion, le rugby. Aux pieds d’un Puy de Dôme qui a finalement dû lui rappeler les célèbres montagnes du Caucase, puisque près de 15 ans plus tard, il ne l’a toujours pas quitté… 
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Il a quand même survécu à une commotion fatale.
Pas mal pour un rustre.

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