INSOLITE. 208 000 euros envolés, 14 millions évités : Toulouse à l’origine d’un démantèlement massif
Le Stade Toulousain, acteur clé dans le démantèlement d'un réseau d'escroquerie franco-israélien, après avoir été victime d'une fraude de 208 000 euros en 2022. crédit photo : screenshot stade toulousain
En déposant plainte en 2022 après une escroquerie, le club rouge et noir a permis de mettre au jour un réseau international de fraude, démantelé cette semaine.

Ce n’est pas un match que le Stade Toulousain a remporté cette fois, mais une bataille judiciaire. Trois ans après avoir été victime d’une escroquerie financière, le club haut-garonnais se retrouve à l’origine d’une vaste opération qui a abouti, lundi, au démantèlement d’un réseau franco-israélien d’arnaques en bande organisée.

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Un faux président, un vrai préjudice

Tout commence en 2022. Le Stade Toulousain découvre qu’il a été la cible d’un stratagème bien rodé : un faux ordre de virement, couplé à une usurpation d’identité visant son président Didier Lacroix.

Résultat : 208 000 euros transférés sur un compte frauduleux. Une plainte est aussitôt déposée, et les enquêteurs de la cybercriminalité commencent à remonter le fil.

De Toulouse à Tel-Aviv, une enquête tentaculaire

Ce qui ressemblait à une escroquerie isolée s’avère rapidement bien plus vaste. En grattant, les forces de l’ordre découvrent un système structuré, agissant à l’échelle internationale. Lundi 5 mai, après des mois d’investigation, une opération conjointe entre les autorités françaises et israéliennes aboutit à l’interpellation d’une douzaine de personnes, dont trois en région parisienne.

À la clé : 20 000 euros en liquide, 248 000 euros sur un compte bancaire, du matériel informatique saisi, et un réseau mis hors d’état de nuire.

L’affaire dépasse très largement les frontières du rugby. Pas moins de 121 victimes identifiées, disséminées dans huit pays – de la Belgique au Mexique, en passant par le Pérou ou la Suisse – pour un préjudice total estimé à 14,4 millions d’euros. Et surtout, 18,7 millions supplémentaires qui, grâce à cette enquête, n’auront pas quitté les comptes des entreprises piégées.

S’il n’a récupéré qu’une partie de la somme dérobée (environ 79 000 euros), le Stade Toulousain peut se féliciter d’avoir sonné l’alerte à temps. Le professionnalisme du club dans la gestion de cet incident a permis aux enquêteurs de "dérouler la pelote", comme le confie une source proche du dossier. Les trois suspects arrêtés en France devraient être mis en examen ce mercredi.

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Un réseau franco-israélien ! Ils massacrent , ils colonisent , ils escroquent !

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