Forfaits de dernière minute
Avant même le match ce samedi soir face au XV de France (21h10, Stade de France), les Wallabies ont perdu deux titulaires annoncés : l’ouvreur Carter Gordon, touché au quadriceps, et le talonneur Billy Pollard, victime d’une gêne à la hanche.
Joe Schmidt a donc revu sa copie : Tane Edmed récupère le n°10 et Matt Faessler prend place en première ligne. Conséquence en cascade : le centre Hamish Stewart et le talonneur Josh Nasser montent sur la feuille de match. Un coup de théâtre, mais peut-être pas forcément une mauvaise nouvelle pour l’Australie…
Un remplacement qui pourrait tout changer ?
Carter Gordon n’a joué qu’un seul test en 2025 depuis son retour d’un passage express en NRL, et son manque de rythme au niveau international aurait pu se faire sentir. À l’inverse, Tane Edmed s’est installé comme une option crédible : 4 titularisations et 10 matchs joués cette année à un poste considéré, même par d’anciens Wallabies, comme “la seule vraie faiblesse australienne”.
A 25 ans, il a encore beaucoup à apprendre, et ne fait pas forcément toujours les bons choix.
Mais le sélectionneur australien se doit d'aligner un joueur et de lui faire confiance une bonne fois pour toutes en vue de la Coupe du monde 2027. Il ne pourra pas sélectionner 5 éléments à l'ouverture.
Carter Gordon titulaire face au XV de France : 5 ouvreurs testés en 2025, le poste est devenu un vrai casse-tête
La valse des ouvreurs
Difficile d’ignorer la valse des ouvreurs depuis le début de l’année : Lolesio, Lynagh, O’Connor, Edmed, Gordon… un manège incessant que Schmidt assume, tout en reconnaissant sa frustration. Comme il l’explique à RugbyPass, “je vois une progression chez certains joueurs […] quand cette progression n’est pas récompensée, il y a de la frustration.”
Rester dans le match jusqu’à l’heure de jeu est devenu l’objectif prioritaire d’un groupe épuisé par un bloc de tests interminable.
Marqué par “une fatigue émotionnelle autant que physique”, le défi est de taille.
D’abord, parce que l’Australie n’a toujours pas trouvé son maître à jouer depuis 18 mois. Offrir de la continuité à Edmed, même forcée, pourrait enfin stabiliser un secteur clé. Face à une équipe de France qui va certainement mettre beaucoup de pression en défense tout en cherchant à rester dans la règle, la qualité d'animation d’Edmed sur les premiers lancements sera très attendue.
Une chose est sûre, les Wallabies voudront éviter de subir dès les premières minutes — leur principal mal de 2025.
Surtout face à des Tricolores qui, au contraire, ont très bien débuté leurs deux premières rencontres avant de connaitre des trous d'air. Ils ont particulièrement travaillé sur cet aspect cette semaine. Limiter les pénalités sur hors-jeu, tenir le ballon et mettre de l'agressivité en défense, ce match revêt une importance particulière pour le staff sur beaucoup de points.
De son côté, sélectionneur australien insiste : “Je sais à quel point les joueurs travaillent dur […] ils veulent s’accrocher, car ils sont incroyablement fiers de représenter leur pays.” Les Wallabies arrivent fatigués, mais pas résignés. Et paradoxalement, ces forfaits pourraient bien offrir un équilibre que l’Australie cherchait depuis longtemps. À vérifier samedi soir, face à des Bleus toujours intraitables au Stade de France.
