Défense inversée et montées agressives : la recette gagnante de Pau face à Toulouse - On vous explique tout !
Le joueur du XV de France et de la Section Paloise Émilien Gailleton a réalisé une très belle performance face au Stade Toulousain. Crédit image : Screenshot Youtube CANAL + Sport
Avec une victoire à domicile sur le score de 30-26 face au Stade Toulousain, Pau confirme son excellent début de saison et ses ambitions en TOP 14.

C’était le choc de cette septième journée de TOP 14 entre les deux premiers du championnat. Un match particulièrement plaisant, qui a tenu en haleine les supporters du Hameau jusqu’à la dernière minute. Avec un essai en pick and go de Jimi Maximin récompensant les efforts de la Section Paloise et plus particulièrement sa défense.

Car, si les Béarnais se montrent impressionnants avec une jeune attaque flamboyante depuis le début de la saison, c’est bien leur défense dans le jeu courant et en touche qui leur a permis de s’imposer contre le champion de France en titre.

Couper les extérieurs

Malgré l’essai de l’international italien Ange Capuozzo, le Stade Toulousain a eu beaucoup de mal à toucher les couloirs extérieurs lors de cette rencontre. Une menace que Sébastien Piqueronies et son staff ont sûrement travaillée en amont de cette rencontre. Les arrières palois ont constamment réalisé des montées pour couper les transmissions de balles vers les ailiers et le deuxième centre toulousain.

Un type de défense qui s’organise principalement autour des deux centres, en l’occurrence Fabien Brau-Boirie et Émilien Gailleton. Comme sur cette action, qui permet de bloquer Teddy Thomas au moment où il reçoit le ballon.

Avec cette stratégie, Blair Kinghorn, titulaire au poste d’ouvreur pour ce match, fut obligé de jouer avec sa cellule d’avant, de servir son premier centre ou de porter le ballon lui-même. Ce qui réduisait ainsi l’impact de ses ailiers Ange Capuozzo et Mathis Lebel, qui ont quand même su se montrer décisifs sur l’essai du joueur italien.

Cette défense a donc empêché le Stade Toulousain de mettre son jeu habituel en place, même si sur certaines actions, les joueurs d’Ugo Mola se sont montrés dangereux grâce à leur jeu après contact. Il faut souligner que ce type de montées défensives est réalisable à condition d’avoir très peu de plaquages manqués sur les duels. Ce qui fut le cas pour la Section Paloise, qui s’est appuyée sur ce secteur, en assurant des plaquages offensifs sur les retours intérieurs des Toulousains.  

Hugo Auradou décisif

Toujours sur le plan défensif, s’il y a bien un secteur qui fut le point noir du Stade Toulousain (hormis les réceptions de coup d’envoi), c’est la touche. Certes, les champions de France en titre devaient composer avec les absences de multiples sauteurs, dont Thibaud Flament, François Cros, Joshua Brennan ou encore Jack Willis. Mais ce secteur fut particulièrement en difficulté.

Dans une composition d’équipe plus puissante qu’aérienne, Léo Banos se retrouvait comme principal sauteur, accompagné par Anthony Jelonch et Théo Ntamack. Le premier essai de Julien Marchand, auteur d’une excellente prestation, suit d’ailleurs une prise de balle de l’ancien joueur de Mont-de-Marsan. Sauf qu’après une deuxième prise de balle du troisième ligne aile et un maul conquérant des Rouge et Noir, Pau a décidé de verrouiller cette zone avec son capitaine de touche : Hugo Auradou.

Le seconde ligne palois se plaçait donc juste devant le bloc de saut de Léo Banos, pour empêcher qu’il soit servi directement au milieu de l’alignement. Tout en gardant un peu d’avance pour anticiper une feinte ou un mouvement pour déclencher un saut sur le devant de la touche.

Ce positionnement de bloc défensif est dans une zone appelée la zone « un et demi », étant donné qu’un alignement de touche peut être décomposé en trois blocs principaux. La touche ci-dessous illustre parfaitement les propos précédents, avec un contre d’Hugo Auradou, placé devant Léo Banos.

Les contres défensifs d’Hugo Auradou et plus généralement la défense paloise dans ce secteur (car une réaction rapide des lifteurs est primordiale) ont privé les Toulousains de munitions importantes. D’autant plus que les coéquipiers d’Emmanuel Meafou se sont montrés dominateurs et puissants avec leurs mauls.

Les Palois ont confirmé leur statut de leader du championnat avec une victoire de prestige au Hameau face au Stade Toulousain. Un succès qui s’explique en partie grâce à une excellente défense, notamment dans les domaines de la touche et du jeu courant, avec une montée agressive pour couper les extérieurs. La Section continue donc sur sa lancée avec ce succès à la dernière minute, menée par des internationaux en grande forme (Émilien Gailleton, Hugo Auradou, Beka Gorgadze…).

De son côté, Toulouse regrettera sûrement des erreurs assez grossières pour un match à l’extérieur, en particulier ce renvoi mal capté qui entraîne l’essai d’Émilien Gailleton, après avoir mené 14-0 au début de la rencontre. Les joueurs d’Ugo Mola auront l’occasion de se rattraper avec la réception du RCT, tandis que les Béarnais se déplaceront sur la pelouse du Racing.

Ce beau début de saison des coéquipiers de Théo Attisogbé confirme la montée en puissance de ce club depuis son retour dans l’élite en 2016. Une ascension progressive pour un club qui s’est rapidement structuré sur sa formation avec des joueurs comme Julien Fumat, Thibault Daubagna ou Lucas Rey. Mais aussi des internationaux emblématiques comme Jale Vatubua, Conrad Smith, Colin Slade…

Depuis l’arrivée de Sébastien Piqueronies, cette association de jeunes joueurs formés à la Section Palois et d’internationaux semble parfaitement fonctionner. Il reste encore de nombreux matchs avant d’arriver au dénouement de la phase régulière de TOP 14, mais les Béarnais sont de sérieux prétendants aux phases finales cette saison.

Les supporters du Hameau pourraient ensuite rêver d’un quatrième titre de champion de France de première division, qu’ils n’ont plus connu depuis 1964. Une finale remportée face à Béziers sur le score de 14 à 0, avec un doublé de l’international Jean Capdouze.

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  • Erèbe
    9626 points
  • il y a 4 secondes

N’importe quoi.
3 essais offerts.
C’est la seule raison a cette défaite.

C’est quand-même dingue de trouver tous les prétextes tactiques pour expliquer une victoire qui ne repose sur rien d’autre que sur des manquements évidents sous ballons hauts et un dernier essai suite a une relance débile.

Appelez un chat un chat.

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