Les Toulonnais se sont largement imposés sur le score de 52-23 contre les Castrais, sur leur pelouse du stade Félix Mayol. Un match où l’on retiendra notamment les folles chevauchées de Jiuta Wainiqolo, la puissance des avants rouge et noir menés par Esteban Abadie et Dave Ribbans ou encore la maitrise et la vista de Baptiste Serin. Mais un des points essentiels de cette victoire se situe au niveau de la paire de centres de la Rade, composée de Jérémy Sinzelle et Leicester Fainga’anuku. Deux joueurs aux profils sensiblement différents, mais complémentaires.
Sinzelle capitaine de la défense
À l’image du rôle de Gaël Fickou en équipe de France, Jérémy Sinzelle est le véritable capitaine de la défense du RCT. Il communique énormément avec sa ligne de défense composée de gros plaqueurs comme Lewis Ludlam, Facundo Isa, Dave Ribbans, Paolo Garbisi ou encore Gabin Villière. C’est donc lui qui organise les montées défensives de son équipe en choisissant le type de montées adaptées aux situations.
Ce rôle témoigne de l’anticipation et de la vision de Jérémy Sinzelle qui dirige et décide d’opter pour des défenses glissées ou des défenses en « rush ». Ces dernières se traduisent par des montées agressives, afin de gagner la ligne davantage en empêchant l’adversaire de construire son jeu. Cette stratégie est particulièrement utilisée et efficace en cas de surnombre défensif, en visant très rapidement le porteur de balle. Tandis que les défenses glissées sont utilisées en cas de sous-nombre défensifs, en acceptant de perdre du terrain pour pousser l’adversaire vers la ligne de touche. Une situation que Jérémy Sinzelle a particulièrement bien gérée contre Castres, comme le montre cet exemple.
Cette anticipation défensive du centre, champion de France avec le Stade Français en 2015, s’illustre parfaitement avec ce retour salvateur face à son vis-à-vis Vilimoni Botitu. Une action où il s’occupe dans un premier temps de couper les extérieurs en montant en pointe, avant de réaliser le plaquage sur son intérieur.
Cette solidité du natif de Nice, qui loupe très peu de plaquages, en ayant la capacité de réaliser des plaquages offensifs pour ne pas subir les premières collisions, ne doit pas réduire Jérémy Sinzelle à un rôle seulement défensif. Sa justesse technique dans l’animation du jeu de son équipe lui permet d’ouvrir régulièrement des portes à ses coéquipiers des lignes arrières comme Jiuta Waniqolo, Melvyn Jaminet, Gaël Dréan et bien sûr Leicester Fainga’anuku.
La menace Fainga’anuku
Le All Black est indispensable dans ce système de Pierre Mignoni, énormément sollicité pour sa puissance et sa capacité à gagner des mètres sur le premier contact. Contre Castres, il est directement à l’origine de deux essais. Le premier en fixant la défense lors d’une combinaison toulonnaise à 5 mètres de la ligne de défense du C.O, pour ensuite réaliser un maul qui entraînera l’essai de Facundo Isa. Le second en ouvrant un intervalle, dès sa prise de balle, pour son ailier Jiuta Wainiqolo, après une pénalité rapidement joué par Ben White, qui sera à la conclusion de cette action.
À l’instar de cette action face à Castres, Leicester Fainga’anuku est une véritable menace pour les défenseurs qui préfèrent le plaquer à deux, plutôt que de le laisser en situation d’un contre un. Ce qui provoque des décalages pour ses ailiers supersoniques (Gaël Dréan, Jiuta Wainiqolo, Gabin Villière, Setariki Tuicuvu). L’ancien joueur des Crusaders est primordial pour remettre de l’avancée dans le jeu toulonnais, lui qui a été titulaire sur l’ensemble des 19 rencontres qu’il a disputées cette saison en Top 14.
L’association Jérémy Sinzelle / Leicester Fainga’anuku s’est révélée particulièrement performante cette saison. La puissance et l’explosivité du Néo-zélandais, complétées par la justesse et le sens de l’anticipation de l’ancien Rochelais, ont permis au RCT de se hisser à la troisième place de ce Top 14 et d’atteindre ce stade des demi-finales. Nul doute que le duel des centres face à la paire bordelaise Moefana/Depoortère (ou peut-être avec la présence de Rohan Janse Van Rensburg) sera influant sur le résultat final. Sans oublier un atout pouvant être décisif pour les Toulonnais : la présence du joker de luxe Ma’a Nonu. D’autant plus que le All Black double champion du monde s’est montré décisif en inscrivant un essai face au C.O en fin de rencontre.
AKA
FAINGA’ANUKU est ailier de formation et a joué avec succès à ce poste aux Saders et avec les Blacks et il retourne lá bas pour postuler, sur la rade ses grandes qualités lui permettent d’ occuper d’ autres postes et d’être un maillon essentiel au RCT
Jacques-Tati-en-EDF
Mouais, bof ...
pascalbulroland
Merci pour ces explications...continuez à faire ce genre d'article bien détaillé !
Garou-gorille
"Jérémy Sinzelle qui dirige et décide d’opter pour des défenses glissées ou des défenses en « rush »"
Comme un avion Sinzelle !🎵🎶🎵
pascalbulroland
Le petit doigt sur la Couture de Charlelie...
AKA
« Et même, même si j'peux pas m'envoler
Oui, j'irai jusqu'au bout
Oh oui, je veux jouer
Même sans les atouts «
Chandelle 72
Un avion sanzelle pour de grandes envolées ? Pas facile !
Chandelle 72
Dans les Toulonnais qui ont brillé face au CO Wainicolo, Serin, Abadie etc ok
mais ne pas oublier Facundo Isa qui a fait une très belle prestation et était à peu près partout sur le terrain
Garou-gorille
Ils vont le regretter Isa !
Chandelle 72
Et oui le RCT écréme les non JIFF et perdent ainsi des joueurs parmi leurs meilleurs éléments.
Tant mieux pour Pau