Coupe du monde. De ballerine à finisseuse : Francesca McGhie, l’arme fatale du XV du Chardon qui défie l'ogre anglais
Six essais, dont un triplé contre le pays de Galles : Francesca McGhie est l’une des sensations de la Coupe du monde.
Elle a troqué ses pointes de danseuse pour des crampons. À 22 ans, Francesca McGhie affole les défenses et porte l’Écosse vers un quart de finale explosif face à l’Angleterre.

Ce dimanche 14 septembre, l’Écosse défie l’Angleterre en quart de finale de la Coupe du monde féminine. Et si les Anglais font figures de grandes favorites pour le titre, certains regards seront braqués sur Francesca McGhie, l’ailière au jeu de jambes de feu qui affole les défenses depuis le début du tournoi.

Des pointes aux crampons

Avant d’enfiler un maillot frappé du chardon, McGhie, 22 ans, a longtemps dansé sur d’autres scènes : ballet classique et danse contemporaine. Le Conservatoire royal d’Écosse lui avait même ouvert ses portes. "J’ai toujours été dans le sport, hockey, tennis, cricket, mais ma grande passion avant le rugby, c’était la danse."

Mais en 2018, à 15 ans, elle découvre le rugby, comme le raconte la BBC. Coup de foudre. "Mon frère joue avec les moins de 20 ans de l’Écosse, donc j’ai grandi dans une famille de rugby. Mais c’est vraiment en jouant que j’ai tout de suite accroché." L’année suivante, elle rejoint les Watsonians, et, six ans plus tard, la voilà au sommet du rugby mondial.

Après avoir notamment remporté le titre national en 2023. "Gagner la Premiership avec Watsonians a été un moment incroyable. C’était ma première vraie saison de rugby féminin. Soulever ce trophée, c’était quelque chose d’unique."

Une finisseuse hors pair

McGhie, qui évolue actuellement à Leicester, n’a pas tardé à faire parler la poudre : un superbe essai en solo contre l’Irlande pour sa première cape en 2023, puis une nomination au titre de joueuse de l’année World Rugby. Dans cette Coupe du monde 2025, elle a déjà inscrit 6 essais, dont un triplé inaugural face au Pays de Galles. Son compteur affiche désormais 16 réalisations en 25 sélections.

Bryan Easson, son sélectionneur, ne tarit pas d’éloges ,via la BBC : "En un contre un, je ne pense pas qu’il y ait quelqu’un de meilleur au monde. C’est une finisseuse de classe mondiale." On ne peut pas faire plus clair. "Tout ce que j’ai appris en danse m’a servi : la souplesse, la vitesse, la force… Ça se transfère directement sur le terrain," explique l'Écossaise.

Le défi anglais

Face à l’ogre anglais, champion du monde en titre, l’Écosse aura besoin d’un exploit. Et si McGhie a déjà offert une victoire in extremis contre l’Irlande lors du dernier Six Nations, qui sait jusqu’où son flair peut mener son équipe ?

Jouer contre Sarah Hunter (ancienne 3e ligne de l'Angleterre) lors de mon premier match… c’était fou. Elle est une légende, alors me retrouver sur le même terrain, c’était incroyable.

Ce quart de finale est sans doute le plus grand défi de sa jeune carrière. "Avant mon premier match contre l’Angleterre, j’étais très nerveuse. Mais on m’a dit : ce n’est qu’un autre match de rugby. Ça m’a ramenée à l’essentiel : jouer doit rester un plaisir." Avec ses appuis de danseuse et son instinct de tueuse d’espaces, Francesca McGhie pourrait bien transformer l'Ashton Gate Stadium de Bristol en nouvelle scène de ballet.

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