CHAMPIONS CUP. ''Anti-Jalibert'', diamant brut : Fin Smith, nouveau patron du rugby anglais
Fin Smith s'est imposé comme une référence à l'ouverture depuis deux saisons. crédit photo : screenshot Premier Sport
À seulement 22 ans, Fin Smith s'est imposé avec le XV de la Rose et pourrait remporter sa première Champions Cup samedi.

À 22 ans, Fin Smith va disputer samedi la plus grande rencontre de sa jeune carrière. Face à l’Union Bordeaux-Bègles en finale de Champions Cup, l’ouvreur de Northampton portera le N°10 des Saints avec une pression immense sur les épaules.

Mais s’il y a bien un joueur taillé pour garder la tête froide, c’est lui. Depuis deux saisons, il s’impose comme l’un des meilleurs gestionnaires du rugby anglais. Vision, sang-froid, précision : il coche toutes les cases du demi d’ouverture moderne.

Né en 2002 à Warwickshire dans une famille d’origine écossaise, Smith a été formé à Warwick School avant de connaître une ascension rapide avec Worcester, où il a disputé son premier match de Premiership à 18 ans. En 2022, il offrait même à son club son premier titre majeur avec une titularisation en finale de Premiership Cup. Mais tout s’écroule quelques mois plus tard avec la liquidation des Warriors. Une fin brutale, qu’il transformera en tremplin.

Ses débuts chez les Saints

Rebond immédiat à Northampton. Et là, la magie opère. Dès son arrivée, Fin Smith s’impose comme une évidence au poste d’ouvreur. Sa saison 2023-2024 le propulse parmi les références du championnat. Membre de l’équipe-type de Premiership, élu joueur de l’année par ses pairs, il devient le cerveau de l’attaque des Saints. Phil Dowson, son entraîneur, ne cache pas son admiration : « Sa capacité à rester performant sous pression est phénoménale. C’est ce qui fait la différence au très haut niveau», via Flo Rugby.

En janvier dernier, Smith inscrit la pénalité de la gagne face à Bath après la sirène. Un geste de patron. Un de plus. Le genre d’actions qui forgent une réputation.

Il s’impose avec l’équipe nationale

Ce sang-froid, il l’a aussi montré avec le XV de la Rose. Débutant avec l’Angleterre lors du Tournoi 2024, il devient titulaire en 2025 et brille contre la France puis l’Écosse. À Murrayfield, il passe une pénalité de 50 mètres pour remporter la Calcutta Cup. Résultat : une place dans la sélection des Lions britanniques et irlandais pour la tournée en Australie.

Ce samedi à Cardiff, Smith aura face à lui Matthieu Jalibert, autre ouvreur de talent, mais au style bien différent. Là où le Bordelais brille par ses fulgurances, le jeune anglais avance grâce à sa maitrise du système. La finale sera peut-être une opposition de styles, mais elle sera surtout un test de maturité pour celui que beaucoup voient comme l’avenir du rugby anglais.

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Avec une infirmerie pleine et des cadres incertains, Northampton aura besoin d’un Fin Smith à son meilleur niveau. Face à une UBB en pleine bourre, ce sera à lui de tenir la barre, de gérer le tempo et d’appuyer là où ça fait mal. Il est désormais un taulier. Et samedi, il peut écrire la première ligne de son palmarès européen.

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  • gjc
    16030 points
  • il y a 55 minutes

Jalibert et Ntamack ont commencé tôt aussi, et à 22 ans ils avaient déjà beaucoup de maturité.

Mais oui ce Fin Smith a grimpé les échelons avec facilité, remplaçant tranquillement Dan Biggar en club et Marcus Smith et George Ford en équipe nationale. Un sacré client.

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