Aviez-vous remarqué que les meilleurs Espoirs de France ne jouaient plus au rugby en ce moment ?
Sous contrat Espoir, le Toulonnais Erwan Dridi joue beaucoup avec les pros, mais tous ses homologues n'ont pas cette chance.
Avec les restrictions sanitaires actuelles pour les sportifs pro, nombre d'Espoirs s'entraînent mais sans jamais jouer de match officiel en ce moment.

Alors que le déconfinement partiel annonce une perspective de reprise du rugby amateur pour très bientôt on l'espère, tout le monde n'a pas ce problème. Au-delà des sportifs professionnels de Top 14 et ProD2, trois catégories de l'ovalie ont également pu continuer leur activité depuis l'annonce du reconfinement fin octobre. Parmi elles, les Espoirs-Reichel nationaux faisaient partie de la dérogation accordée par le Ministère chargé des Sports et pouvaient poursuivre leur championnat "en respectant les protocoles sanitaires strictes mis en place". Ce qui se traduisait par la mise en place de tests PCR hebdomadaires et la création d'une bulle sanitaire autour des joueurs d'un même groupe.

Les plus fins connaisseurs des rouages du rugby Espoir en France, vous le savez. En France, les 5 ou 6 (parfois plus) meilleurs jeunes des clubs s'entraînent le plus souvent avec l'équipe première afin d'être au maximum rôdé au rugby professionnel et être prêt pour leurs éventuelles premières apparitions dans l'élite hexagonale. Si ces derniers ne sont pas retenus dans le groupe avec lequel ils s'entraînent pour le week-end, ils "redescendent" donc régulièrement avec leurs camarades du centre de formation pour leur permettre d'aligner la meilleure équipe possible mais également pour garder un rythme dans les jambes que seuls les matches officiels sont capables de proposer. Par les temps qui courent, vous voyez certainement où l'on veut en venir. 

Car les protocoles mis en place en ce moment et notamment la bulle sanitaire recommandée entre chaque groupe devaient donc empêcher les principaux concernés de s'entraîner avec les pros et de jouer avec les Espoirs. Autrement dit, c'était soit l'un soit l'autre. Dans les faits, l'application est un peu différente dans certains clubs, les éléments ayant déjà développé le Covid pouvant par la suite alterner entre les deux groupes pendant 3 mois au titre de leur a priori "immunité" post-maladie. Comme c'est le cas pour de nombreux garçons de Soyaux-Angoulême par exemple, club fortement touché par le Covid il y a quelques semaines.

Lien VidéoMais le problème que personne ne semble avoir relevé reste tout de même entier : le cas précédent n'est pas vrai pour tout le monde et depuis plus d'un mois, la majorité des meilleurs jeunes de France ne jouent donc plus au rugby. Au vrai, les semaines de ces quelques éléments de chaque club sont rythmées à celui des pros, mais ils ne jouent pas le week-end. Une vraie vie de suspendu ! 

Un vrai casse-tête pour les entraîneurs des formations Espoirs, privés de leurs meilleurs éléments, alors que ces derniers ne bénéficient pour la plupart d'aucun temps de jeu. Nul doute que la Fédération a dû avoir écho de cette ineptie et devrait - en parallèle de la reprise des entraînements du rugby amateur - très vite adapter les conditions sanitaires à respecter en ce moment. Histoire d'éviter de se retrouver bientôt avec des centaines de jeunes talents supérieurs n'ayant pas disputé la moindre minute officielle depuis deux mois...

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