Samedi, pour défier l’Australie, le jeune centre de l’UBB Nicolas Depoortere sera reconduit au milieu de terrain français. Un choix évident vu sa performance face aux Fidji, qui devrait à nouveau faire du bien aux Bleus en termes d’énergie et de physicalité, grâce à sa grinta montée sur un profil athlétique (1m94 pour 100kg).
ANALYSE. Comment les courses sans ballon de Nicolas Depoortère ont fait la différence face aux Fidji ?Et il en faudra, du tonus, pour résister au milieu de terrain australien. Qui, à défaut d’être brillant à la charnière ou dans son triangle arrière, peut se targuer de posséder 2 centres d’un talent international. A côté de Len Ikitau et de son raffut qui peut faire flancher n’importe quel défenseur, on retrouve d’ailleurs Joseph Sua’ail’i.
Plus fort que Kalyn Ponga
Lui ? Pour ceux qui ne suivent le rugby international qu’en fonction des adversaires du XV de France, il convient de vous accrocher. Car le garçon n’a que 22 piges et 1 an de XV derrière lui, mais il représente déjà le principal danger offensif des Wallabies.
Un véritable athlète (1m96 pour 108kg), capable de réaliser des folies ballon en main entre sa capacité à passer les bras, sa puissance et sa rapidité, mais aussi d'aller contester les coups d'envoi très haut dans les airs ou de se servir de son bon pied droit. Un prodige qui fit d’ailleurs ses débuts en NRL à pas encore 17 et 9 mois grâce à une dérogation.
INSOLITE. All Inclusive, Stade Olympique… Saviez-vous que Sébastien Chabal avait joué dans un petit club d’Australie ?Plus encore que la superstar australienne du XIII Kalyn Ponga, Suaalii fut très convoité, très tôt. À 16 ans, le joueur des Roosters se retrouvait déjà dans le bureau du sélectionneur des Wallabies afin de parler avenir. 5 ans plus tard, malgré des premières saisons ultra-prometteuses dans le meilleur championnat du monde (29 essais en 66 matchs), le jeune prodige fait le grand saut vers le rugby à XV en rejoignant les Wallabies, puis les Waratahs.
Des plaquages saignants
Bref, un profil hors-normes qui a inscrit 4 essais durant le Rugby Championship. Depuis le début de la tournée de novembre, le garçon aux origines samoanes souffre des pâles prestations de son équipe, dont il émerge malgré tout. C’est notamment le joueur qui a réalisé le plus de plaquages (4) ayant entraîné une récupération du ballon dans la foulée. Il faut dire qu’avec ses épaules saillantes entraînées à l’école treiziste, Suaalii est aussi un client auquel il vaut mieux éviter de se frotter frontalement lorsqu’il défend.
Le genre de joueur qui donne encore envie de regarder les Wallabies aujourd’hui. Mais qui, en 17 sélections, n’a gagné que 4 petites fois. En espérant que la 5ème n’ait pas lieu ce samedi au Stade de France.
Le rugby français peut bien attendre un peu avant de découvrir ce golden boy dont certains observateurs locaux jurent qu’il deviendra, un jour, le meilleur "game-switcher" de l’histoire de l’île-continent. Devant des garçons comme Lote Tuqiri ou Israel Folau, rien que ça…
