Une fin bien triste pour les Diables noirs qui ont montré pendant ce tournoi de qualification, que la Belgique avait tout pour devenir une nation importante du rugby européen et mondial dans les années à venir.
Lors de cette ultime rencontre, ils ont fait jeu égal face au Samoa, 17ᵉ nation mondiale, ayant participé à tous les mondiaux depuis plus de trente ans. Devant à la pause (3-6), les Belges ont encaissé un essai avant de revenir dans la partie, mais d'échouer à la différence de point au classement final.
Les Samoa, ayant pris le bonus lors des deux dernières rencontres, ont cumulé 10 points, tandis que la Belgique n'ayant pas pris le bonus face au Brésil n'en avait que 9 avant le début de la rencontre. La victoire était donc obligatoire pour les Belges.
Les Belges tenaces, mais dépassé par les physiques Samoan
Le courage de Jean-Maurice Decubber n’a pas suffi. Le flanker belge, joueur de Soyaux-Angoulême, a été à la pointe du combat face aux Samoa. Il est l’auteur de l’essai qui remet la Belgique à égalité à cinq minutes du terme.
Mais l’écart physique était trop important : le paquet d’avants samoan rend près de 70 kilos à celui de la Belgique (926 kg contre 858 kg). Et cette dimension physique s’est fait ressentir lorsque le Castrais Abraham Papali'i est venu conclure plus de cinq minutes de charges de son équipe dans les dix derniers mètres belges par un essai capital.
Maladroit au pied, Jacob Umaga aurait pu tuer le match bien avant son terme, mais la Belgique a longtemps tenté de forcer le destin, en vain. Matias Remue s’est encore montré extrêmement précieux pour son équipe, tant dans l’animation que par ses initiatives balle en main.
Sur le seul essai belge, il est à l’origine de l’action, battant quatre défenseurs avant d’être repris à hauteur des cinq derniers mètres.
L'expérience du très haut niveau a payé, les Samoans iront au mondial
Dominés dans le jeu courant, les Manu Samoa se sont appliqués à respecter les fondamentaux : une grosse conquête, évidemment, et surtout beaucoup de patience. Sur l’essai d'Abraham Papali'i, c’est la 21ᵉ phase de jeu que les hommes du Pacifique produisaient dans les 22 mètres belges.
Malgré une défense héroïque, difficile de résister tant les Samoans ont été propres sur chaque libération. Rebelote en fin de match lorsqu’il s’est agi de conserver le ballon, avant de l’expédier en touche.
La mêlée à la 78ᵉ minute symbolise le fossé entre les deux équipes : la Belgique est de nouveau pénalisée dans ce secteur, offrant aux Samoa l’occasion de gagner du terrain pour un ultime lancer, parfaitement capté par Niko Jones, avant que le ballon ne soit envoyé en touche.
Des remords, ils en auront longtemps. Mais cette fin de match illustre l’exigence du très haut niveau, capables de coups d’éclat, les Belges ont payé cher (très cher), leur match face au Brésil.
Un trou d’air à la demi-heure de jeu, qui avait remis les Brésiliens dans l’avancée, et surtout le carton rouge infligé à Charles-Henri Berguet, coupable d’un mauvais geste et suspendu quatre matchs, ont lourdement pesé. Sa présence aurait forcément compté en mêlée ce soir, notamment après la blessure de Bruno Vliegen dès la 25e minute.
