Ce samedi, la Bledisloe Cup marquera bien plus qu’un simple affrontement rugbystique entre l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Elle signera la fin d’une ère, celle de James Slipper, pilier emblématique des Wallabies et recordman absolu de sélections dans le maillot doré (150 capes).
À 36 ans, le gaucher — capable de jouer des deux côtés de la mêlée — s’apprête à refermer le chapitre de sa carrière internationale là où tout avait commencé : à Perth, en 2010, contre l’Angleterre.
Un palmarès monumental, construit dans la discrétion
Slipper, c’est 14 matchs dès sa première saison internationale, avec à peine trois rencontres de Super Rugby au compteur.
Depuis, il a gravi les sommets : 21 matchs de Coupe du monde (record australien), 4 Mondiaux disputés (comme Gregan et Ashley-Cooper), 15 capitanats, et des duels dantesques contre les Lions britanniques sur deux décennies — un exploit rarissime dans l’ère professionnelle.
Une longévité à faire pâlir les plus grands
Le natif de la Gold Coast est même le pilier le plus capé de l’histoire du rugby mondial, devant l’Irlandais Cian Healy. Une longévité exceptionnelle dans une position réputée pour broyer les corps. Slipper, c’est aussi 198 matchs de Super Rugby, et bientôt plus sous les couleurs des Brumbies en 2026.
Son professionnalisme et son humilité font l’unanimité, comme le rappelle Joe Schmidt : « Slips est l’homme d’équipe par excellence. »
“J’ai vécu mon rêve”
Dans son message d’adieu, Slipper a tenu à souligner la fierté d’avoir porté le maillot wallaby pendant 16 ans : « C’est le plus grand honneur de ma carrière. » Désormais, il veut laisser la place aux jeunes, à l’approche du Mondial 2027 en Australie, et passer du temps avec sa famille.