SONDAGE. XV de France : Était-ce le moment de lancer l'appel à candidatures pour le poste de sélectionneur ?
XV de France - Sélectionneur : le bon moment pour l'appel à candidatures ?
La FFR a choisi d'innover pour désigner le prochain sélectionneur du XV de France. Mais était-ce le bon moment pour le faire ? Explications.
Bernard Laporte en rêvait, la FFR l'a fait. Il y a tout juste une semaine, la Fédération lançait un appel à candidatures pour le poste de sélectionneur du XV de France. En d'autres termes, le futur homme fort des Bleus a jusqu'au 25 avril pour se dévoiler et prendre position s'il souhaite succéder à Philippe Saint-André. Si l'on sait déjà que le successeur de PSA sera connu au mois de mai, le timing de cet appel interpelle alors que la saison est loin d'avoir rendu son verdict.

Fallait-il donc lancer l'appel à candidatures pour le poste de sélectionneur en ce moment ?

Le timing ne pose pas problème, au contraire

  • Soyons honnêtes : l'appel à candidatures a-t-il vraiment changé quelque chose ? Si ce mode de désignation – déjà vu dans d'autres pays – est un formidable coup politique avant les élections pour la présidence de la FFR en 2016, les potentiels futurs sélectionneurs des Bleus (Ibanez, Labit/Travers, Galthié, Novès, Landreau, Pelous...) sont connus depuis des mois. Leurs noms reviennent régulièrement à la charge. Pas de raison, donc, d'être perturbé.
  • Autre point positif de ce timing ? Avec une date limite de candidature fixée au 25 avril et une désignation au mois de mai, les clubs auront le temps de se retourner en cas de départ de leur patron du sportif. On sait par exemple que l'UBB suit Vern Cotter, que le nom de Yannick Bru est murmuré du côté du Stade Toulousain... En 2007, Dax avait perdu Marc Lièvremont en plein championnat. Même chose pour Toulon en 2011 avec Philippe Saint-André. Or, en 2015, on devrait éviter cette situation. Le recrutement de chaque club n'étant pas totalement acté, le fait de ne pas être dans le flou à l'intersaison pourrait permettre d'y voir un peu plus clair pour boucler quelques dossiers.
  • Depuis son titre de vice-champion du monde, le XV de France vit des moments difficiles. Si les joueurs ne sont pas hors de cause, difficile d'imaginer que le staff actuel des Bleus reste en place après le Mondial. Or, cette évidence ne date pas d'il y a quelques jours. De plus, il est rare qu'un sélectionneur reste huit ans à la tête d'une équipe, comme a pu le faire Bernard Laporte. Le rugby est professionnel. Entraîneur du XV de France est un peu LA fonction suprême pour un coach tricolore et les candidats n'ont sans doute pas attendu l'appel de la FFR pour préparer leur candidature, se sachant logiquement ciblés. Gageons même que certains (qui a dit Fabien Galthié ?) se préparent à cette éventualité depuis quelques années.

Le timing change la donne

  • Les résultats de la dernière journée du Top 14, disputée au lendemain de cet appel, le prouve : grand favori, Raphaël Ibanez (UBB) s'est incliné contre le Castres Olympique, relégable. Le Midi Olympique envoyait Laurent Labit et Laurent Travers (Racing Metro) chez les Bleus ? Les Franciliens ont concédé le nul à domicile face à une équipe de Montpellier totalement dépassée en 1ère période. Enfin, si son nom revient avec moins d'insistance, Fabrice Landreau (FCG) s'est lourdement incliné face au RCT. Bref, trois mauvais résultats pour les favoris des médias. Simple coïncidence ? Le Top 14 risque-t-il d'être faussé ?
  • Flashback. Nous sommes en 2011 et si la France vient de terminer son Tournoi des 6 Nations à la 2e place, les Bleus sont fortement critiqués à quelques mois de la Coupe du monde. En cause ? Deux défaites, dont une face à l'Italie, et un sélectionneur qui cristallise les critiques. Pourtant, l'équipe de Marc Lièvremont n'échouera qu'à un point des Blacks en finale de la Coupe du monde. Et si le XV de France ramenait le trophée Webb-Ellis dans quelques mois ? Or, si le Mondial ne débute que dans cinq mois, le staff en place sait déjà qu'il ne sera plus là fin octobre. De leur côté, les Bleus joueront tout en sachant que le départ de leurs entraîneurs sera imminent. Pas très bon pour la confiance...
  • Quinze jours pour se déclarer candidat et réfléchir à un projet de jeu, ce n'est pas beaucoup, mais passons. Seulement, était-il judicieux de le faire maintenant ? En pleine phase finale de la Coupe d'Europe ? Alors qu'il ne reste que quatre journées avant la fin d'un Top 14 encore indécis ? Exemple concret : si son nom n'est pas apparu dans les médias au cours des derniers mois, nul doute qu'un Franck Azéma – en pleine réussite avec l'ASM – ferait un bon candidat pour prendre en main la destinée des Tricolores. Mais le Clermontois peut-il raisonnablement se pencher sur le projet de jeu du XV de France alors qu'il prépare une ½ finale de Champions Cup, sans compter sur la phase régulière du championnat qui n'a pas dit son dernier mot ? La preuve, c'est que plusieurs entraîneurs ont déjà botté en touche...

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Mais pourquoi n'y a t-il pas de sélectionneur depuis 2011 ???
4 ans pour se rendre compte de la situation
Ils sont forts les gars dans les bureaux
4 ans de défaites et de recul

Ca risque pas de déstabiliser grand chose
Y a longtemps que c'est fait !

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