XV DE FRANCE. Tournée en Nouvelle-Zélande : les Bleus entre rêve et casse-tête
Le XV de France devra se passer d'Antoine Dupont pour la tournée en Nouvelle-Zélande cet été. crédit photo : screenshot RugbyPass
Alors que la tournée estivale approche, Florian Grill entrouvre la porte aux joueurs "premiums" pour jouer en Nouvelle-Zélande.

Dans un peu plus d’un mois, le XV de France s’attaquera à un Everest du rugby mondial : une tournée de trois tests face aux All Blacks, en terre néo-zélandaise.

Un rendez-vous exceptionnel, placé sous le signe de l’ambition, mais aussi des équilibres à trouver. Entre la volonté de présenter la meilleure équipe possible et la nécessité de préserver les organismes, le staff tricolore devra faire des choix. Et les tractations sont en cours.

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Une tournée exceptionnelle qui pose des problèmes de calendrier

Du 5 au 19 juillet, les Bleus affronteront à trois reprises la Nouvelle-Zélande, à Dunedin, Wellington puis Hamilton. Un défi que le président de la FFR, Florian Grill, interrogé par The Post, prend très au sérieux : « Nous aborderons cette tournée avec l’objectif de tout gagner. » Pas question de brader l’événement, malgré un calendrier déjà saturé pour les internationaux français. Si la tradition voulait que les joueurs ayant disputé la finale du Top 14 soient exemptés, cette année pourrait faire exception.

Face à la pression néo-zélandaise - mais aussi à l’enthousiasme de certains cadres tricolores comme Romain Ntamack ou Grégory Alldritt - la Fédération a ouvert la porte. « Des exceptions sont possibles », reconnaît Florian Grill, tout en insistant sur un principe de précaution : préserver l’intégrité physique et mentale des joueurs à moyen et long terme.

Car emmener un joueur jusqu’au 20 juillet, c’est aussi lui demander de couper ensuite jusqu’à fin septembre, et donc de négocier avec son club. Un compromis difficile à trouver.

L'avis du sélectionneur

Fabien Galthié, de son côté, reste prudent. « Si c’est pour les perdre physiquement jusqu’en 2027, ça n’a aucun sens », tranche le sélectionneur. Il en appelle à un accord tripartite : joueur, club, sélection. Une forme de contrat moral, qui permettrait à certains cadres de disputer ces tests mythiques tout en s’offrant ensuite une vraie période de régénération. Mais encore faut-il que les clubs jouent le jeu. Et que les corps tiennent.

Dans cette optique, chaque sélection sera millimétrée. Le staff des Bleus gèrera la forme physique, la charge de travail cumulée et les signaux de fatigue. L’idée : bâtir un groupe compétitif et cohérent, qui puisse résister à l’intensité néo-zélandaise, tout en préservant les forces vives du rugby français à l’horizon 2027.

Côté All Blacks, on guette la liste tricolore avec impatience. Le sélectionneur Scott Robertson a prévenu : « On se prépare à affronter la meilleure France possible. » Le message est clair. Pour la Nouvelle-Zélande, une tournée contre des Bleus privés de leurs cadres n’a pas la même saveur. Et les dirigeants de la NZRU n’ont jamais caché leur frustration de voir l’équipe de France parfois remaniée en tournée estivale.

Pour les Bleus, c’est aussi une question d’image. Un passage obligé pour continuer à exister sur la scène mondiale. Après la victoire dans le Tournoi des Six Nations, le XV de France a besoin de poursuivre dans ce cycle vertueux. Une tournée réussie en Nouvelle-Zélande pourrait envoyer un message fort. Encore faut-il aligner un XV capable de rivaliser.

Alors que la liste sera connue dans les prochaines semaines, les supporters français retiennent leur souffle. Verront-ils les stars fouler les pelouses du pays au long nuage blanc ? Ou faudra-t-il composer avec une équipe bis, certes ambitieuse, mais moins clinquante ? La balle est dans le camp des clubs, des joueurs… et de la fédération.

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Non non, il y en a marre de miette par miette, qu’ils se débrouillent. Il y a aussi un championnat, des clubs, des supporters, des nouveaux qui regardent les matchs et qui ont besoin de ces joueurs.

Ou alors, ils arrêtent tout et ils passent en Top 10 comme en Angleterre, vous verrez, ils vont se redresser dans pas longtemps.

Déjà, l’année prochaine eux, ils n’ont plus de doublons.

Et nous, on est là à épuiser nos joueurs.
Alors OK, mais ne vous attendez pas à voir Alldritt ou Dupont à 31 ans, je vous le dis !!

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