26 ans est-il l’âge de raison ? Pour les ouvreur de Top 14, en tous cas, cela y ressemble. Matthieu Jalibert joue en cette année 2025 clairement le meilleur rugby de sa carrière et semble avoir franchi un cap en terme de maturité, sûr comme en dehors du terrain.
Romain Ntamack, de 6 mois son cadet, s’est lui adapte à son rôle de père qu’il découvrit en 2024 pour, aujourd’hui, envisager de belles choses avec Toulouse et enchaîner, afin de reprendre légitimement le numéro 10 en équipe de France.
Décryptage. TOP 14. Chaban a tremblé, Jalibert a réagi : le maestro bordelais en chef d’orchestre
Oui mais un autre élément de leur génération semble aujourd’hui être sur un nuage. Longtemps très loin derrière les deux précédents nommés dans la hiérarchie des ouvreurs français, Louis Carbonel vit un début de saison idéal.
Samedi face à La Rochelle, il fut encore bon dans l’animation, fort dans le leadership et presque parfait au pied (16 points inscrits). Après la sirène, c’est lui qui offrait la victoire au Stade Français face à La Rochelle, d’une pénalité à un peu plus de 40 mètres légèrement sur la gauche des poteaux. C’est ça, le "nouveau" Carbo.
La spiritualité, cette merveille
Comment le petit Prince de la Rade a-t-il retrouvé cette confiance qui faisait de lui un joueur génial lorsqu’il évoluait à Toulon ? Grâce à un profond travail sur lui-même entamé il y a un moment deja, et qui porte aujourd’hui ses fruits. Il le détaille dans un long entretien pour Midi Olympique.
J’ai entrepris un très gros travail personnel que j’avais déjà entamé lorsque je jouais à Montpellier. Un travail que j’ai accentué l’an passé et notamment depuis ce match contre Toulon. En clair, je me suis fait aider et accompagner sur le plan psychologique. J’en avais besoin. Avec le recul, j’ai le sentiment d’avoir été beaucoup trop exigeant avec moi-même. J’étais mon propre ennemi. J’en ai tiré et en tire encore des leçons.
Le double-champion du monde U20, autrefois star de sa génération chez les jeunes, semble aujourd’hui changé.
On apprend des moments compliqués, il y a toujours un enseignement à tirer. Ça nous fait grandir. J’avais déjà connu des saisons compliquées avant ? Aujourd’hui, je me sens un peu différent. Avant, j’étais vraiment trop dur envers moi-même. Je voulais tellement réussir, tellement être parfait, que même si je réussissais huit coups de pied sur dix à l’entraînement, je pouvais me mettre la tête au fond du saut. Je me mettais trop de pression. J’ai donc fait un gros travail sur moi-même.
J’ai découvert la spiritualité, j’en suis très heureux et ça m’aide beaucoup. Je prends d’ailleurs beaucoup de plaisir à m’intéresser à ces choses-là. Cela me permet de retrouver le plaisir sur le terrain. C’est ce qui m’intéresse le plus : envoyer du jeu, créer, attaquer la ligne, buter."
Jusqu’à retrouver l’équipe de France en novembre ? Pour bousculer la hiérarchie établie par NTK et Jalibert voire Ramos, cela semble très compliqué tant Fabien Galthié aime la continuité. Mais vu d’où partait "Carbo" il y a encore quelques mois, l’on se dit qu’un appel à Marcoussis pourrait déjà marquer un tournant dans son retour au premier plan et son approche du XV de France. Qu’il n’a plus connu depuis l’été 2021. Une éternité, à ce niveau-là…
Amis à Laporte
Oui, Jalibert va lui céder sa placer car il en a marre de passer pour une quiche sur l'Equipe...
AKA
J'ai croisé ce garçon par hasard lors d'une fête et j'ai été surpris de sa disponibilité et de sa gentillesse.