Il y a encore quelques mois, Romain Ntamack jouait sur une jambe. Littéralement. Le genou gauche, déjà opéré en 2023 et source d’angoisse permanente, l’empêchait de s’exprimer pleinement. Pourtant, il n’avait rien lâché. Fidèle à l’ADN du Stade Toulousain, il avait serré les dents toute la saison, quitte à jouer diminué. Une abnégation qui avait marqué son manager, Ugo Mola, lequel soulignait « l’honorabilité » d’un joueur qui aurait pu se faire opérer dès l’automne mais avait choisi de continuer pour son club.
Une saison galère, un retour réussi
Les infiltrations à répétition, la douleur et la frustration d’un corps qui ne suivait pas : Ntamack a tout vécu. Jusqu’à ce moment charnière, 36 heures après la finale du Top 14 remportée contre l’UBB. L’ouvreur était déjà sur la table d’opération pour se faire nettoyer le genou. Une intervention express, qui montre l'envie de retrouver son meilleur niveau le plus vite possible.
Si woki fait la passe, on a l'essai du siècle...
— Mathias (@ma_t_h_i_a_s_) November 16, 2024
Le pari est réussi. Un mois plus tard, il rejouait déjà une vingtaine de minutes en amical contre Bayonne, et prouvait qu'il faudrait compter sur lui cette saison. Puis, à Clermont, il signait un retour discret mais solide, éclipsé par la performance stratosphérique de Ramos. Enfin, face à Perpignan ce week-end, il a été le joueur juste, précis que l'on connait depuis des années. Une passe intérieure décisive, une autre sautée parfaitement dosée, des touches trouvées au bon moment… et surtout, zéro erreur au milieu d'une équipe parfois brouillonne.
« Romain a tenu le match dans les moments de flottement », notait Jean Bouilhou, entraîneur des avants pour Midi Olympique. Sobre et efficace. Bref, du Ntamack dans le texte.
Le XV de France peut avoir le sourire
Ce retour ne fait pas que du bien à Toulouse. Il redonne aussi le sourire à Fabien Galthié. Car si Matthieu Jalibert a signé une saison éblouissante, Ntamack reste le choix numéro un du staff tricolore. Pourquoi ? Parce qu’il rassure. Sa régularité, son expérience, sa capacité à défendre fort et à donner confiance à ses partenaires en font un élément clé du système bleu.
Le jour où... Romain Ntamack a transpercé la défense rochelaise dans les derniers instants de la #FinaleTOP14, offrant au @StadeToulousain le bouclier de Brennus 🏆
— TOP 14 Rugby (@top14rugby) August 6, 2025
📅 2022/2023 – Finale
🏉 Stade Toulousain vs Stade Rochelais (29-26) #RetroTOP14 pic.twitter.com/EVomeHsYda
Le joueur de 26 ans n’a pas besoin de traverser le terrain à chaque rencontre. Son rôle est ailleurs : organiser, prendre les bonnes décisions au bon moment. Et quand le physique suit, ce qui est à nouveau le cas, il redevient ce joueur capable de faire basculer un match.
À un mois et demi du choc contre l’Afrique du Sud, l’équipe de France peut se réjouir. Romain Ntamack a retrouvé ses jambes, sa sérénité et son autorité. Le patron est de retour, et ça change tout.
RNP
C'est clair qu'il a semblé plus à l'aise tant face à Clermont que face à l'USAP avec des prises de décision plus nettes notamment en attaque.
Jacques-Tati-en-EDF
C'est comme Jelonch, à son retour il avait tardé à retrouver son niveau. On voit maintenant que c'est du passé...
pascalbulroland
Le patron est de retour ?? 😃
D'après ce que je vois , le patron est toujours en convalescence et il ne reviendra que fin novembre voir début 2026...son "bras droit" des lignes arrières est de retour 😉