La scène est folle : le public d’Aimé-Giral exulte, les joueurs catalans aussi… puis se figent. Paris a gagné. Perpignan ne sortira pas de la 13e place. Malgré un récital offensif face au Stade Toulousain (42-35), les Sang et Or devront jouer leur maintien à l’extérieur. Encore.
Top 14. Le Stade Rochelais déçu, Ronan O’Gara acte un ‘‘nouveau départ’’
Une victoire pour se rassurer
Il y avait du panache, de l'envie, et surtout du jeu. Face à un Toulouse remanié mais dangereux, l’USAP a offert un feu d’artifice. Six essais inscrits, une deuxième mi-temps de folie, et une ambiance incandescente. “On a fait le boulot, mais ça n’a pas suffi”, souffle Jeronimo De La Fuente, lucide.
C’est dur à avaler, mais il y a du positif. Le collectif catalan a montré du caractère. Posolo Tuilagi a été monstrueux, Lotrian a signé un doublé, et le banc a changé la physionomie du match. “C’est notre meilleure mi-temps de la saison”, a résumé Franck Azéma. De quoi aborder l’access match avec un vrai capital confiance.
Le poids de l’expérience
Ce ne sera pas une découverte : Perpignan connaît la route. En 2022, l’USAP s’était imposé à Mont-de-Marsan. En 2023, à Grenoble. Cette année ? Retour au stade des Alpes. Et les hommes d’Azéma savent ce que ça demande : de la maîtrise, de l’intensité, et surtout, de la lucidité dans les temps faibles.
“Ce genre de rendez-vous, on les a déjà vécus. Il ne faut pas paniquer”, ajoute De La Fuente. Dans les rangs sang et or, beaucoup ont déjà joué leur peau dans ce genre de match. L’expérience ne garantit rien, mais elle aide à garder la tête froide.
L’infirmerie, un point d’interrogation
Pas de match de l’USAP sans son lot de casse. Van Tonder est sorti sur protocole commotion, Alan Brazo a sans doute joué les dernières minutes de sa carrière, et Adrien Warion était forfait de dernière minute. Des incertitudes, mais aussi des retours espérés : Ruiz, Hicks, Ecochard ou McIntyre pourraient renforcer le groupe.
Grenoble reste une équipe solide malgré sa finale de Pro D2 perdue. Mais le contexte, la pression, et l’ADN du match couperet sont autant de leviers pour l’USAP. “On l’a déjà fait. Il faudra le refaire. C’est une autre histoire, mais on y croit à fond”, prévient Lotrian.
Pas question de tomber dans la suffisance. Azéma l’a rappelé : “Ce n’est pas parce qu’on les a battus en 2023 qu’on va recommencer. Il faudra confirmer.”
Perpignan a montré qu’il avait du feu dans les jambes et une saison à sauver. Le rendez-vous est pris. Samedi, l’USAP joue son maintien. Une fois encore. Pour ne pas s’y habituer.