RUGBY. La légende irlandaise Keith Earls dévoile souffrir de troubles mentaux
Lors d’un entretien pour The Late Late Show, Keith Earls a annoncé souffrir de bipolarité de type 2.
Lors d’un entretien pour The Late Late Show, Keith Earls a annoncé souffrir de bipolarité de type 2.

À 34 ans, le ¾ polyvalent de l’Irlande a dévoilé souffrir de troubles mentaux dans le cadre de l’émission irlandaise iconique The Late Late Show sur RTE. En effet, Keith Earls souffre de bipolarité de type 2 depuis son enfance. Il avoue lutter contre cette maladie en dehors du terrain. La cause serait le décès du cousin du joueur dans un accident de voiture à seulement 19 ans. L’international irlandais n’avait alors que 12 ans et a connu sa première crise de panique à ce moment-là. Il la raconte : “J'étais assis sur le canapé, mes parents étaient au travail et je me souviens avoir pensé que je n'allais plus jamais revoir mon cousin. Puis ça a dérapé, je pensais à la mort et à l’idée de ne plus jamais voir mes parents. Je tremblais, je tremblais vraiment beaucoup et puis la crise de panique a commencé. Je ne savais pas ce que c'était. Je pensais sincèrement que j'allais mourir. J'ai repris mes esprits au bout de quelques minutes.” Le joueur du Munster évoque une “autre voix dans sa tête nommée Hank”, cette dernière lui partagerait “des idées négatives”.

Keith Earls a profité de l’annonce pour raconter son vécu avec la maladie. Il dit : “J'ai gardé le silence, je n'en ai pas vraiment parlé publiquement. Je suppose que le fait que je ne savais pas ce que c'était avant 2013,me gênait peut-être un peu. J'ai eu quelques attaques de panique au cours de ma carrière aussi et il m'a fallu beaucoup de temps pour évoquer ces choses. [...] Désormais j’en parle, car ça pourrait aider ceux qui n’osent pas en parler. Il faut oser discuter de ça avant qu’il soit trop tard.”

Dans un premier temps effrayé par ce qu’il ressentait, le joueur a souhaité se faire aider en 2013 lors d’un camp d'entraînement avec l’Irlande. Depuis la naissance de sa fille avec des complications respiratoires en 2012, son état mental se dégradait. Il n’était plus en capacité de “contrôler ses émotions”, était victime de paranoïa et voyait les “pensées négatives s’empiler”. Il raconte comment il a décidé de sauter le pas et d’en parler :

Donc, je suis à Carton House, le camp d'entraînement irlandais et je me suis dit que je devais faire quelque chose. Alors, j'ai appelé le docteur... Je lui ai tout expliqué. Il m’a beaucoup aidé. Je suis allé voir un psychiatre et il m'a diagnostiqué une bipolarité de type II. Il y a évidemment la bipolarité I, mais la bipolarité II est probablement la meilleure des deux. J'ai été ravi de ce diagnostic. Je commençais vraiment à perdre la tête. Heureusement, au cours des deux dernières années, j'ai réussi à bien m'en sortir. J'ai appris à me connaître. Ce qui, je pense, faisait aussi partie du problème. Je ne savais pas qui j'étais, et j'essayais toujours d'être quelqu'un d'autre. Je ne savais pas quand j'étais Keith ou quand j'étais Hank. Mais heureusement, je suis capable de faire la différence désormais.”

 Pour oser évoquer cela, le joueur a eu énormément de courage. Une parole appuyée par le soutien d’énormément de personnes outre-manche. Si les fans ont été nombreux à saluer et féliciter l’international au 93 sélections, des joueurs ont aussi fait la même démarche. L’ancien joueur de Montpellier, Nemani Nadolo a notamment déclaré qu’il avait “tout son respect et bien plus encore”.

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Il ne s’agit pas de troubles “mentaux”, mais psychiques .

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