RUGBY. La leçon pleine d'humilité de Philippe Sella après son cancer
L'ancien tricolore Philippe Sella revient sur son cancer de la prostate.
L'ancien tricolore Philippe Sella revient sur son cancer, la manière dont il a géré la maladie et explique qu'il ne faut pas hésiter à en parler.

Je sais qu’en parlant je fais du bien aux autres. Même en 2021, le mot cancer reste tabou. Il faut que les langues se délient, que l’on en parle. Cela n’arrive pas qu’aux autres et ce n’est pas une fin. Oui, il y a des moments de vie qui sont complexes, mais il ne faut pas se recroqueviller. Cela libère d’en parler.

Pour Midi Olympique, l'ancien tricolore Philippe Sella a accepté d'évoquer sans détours la maladie qui l'a récemment touché. Celui qui a fait les grandes heures du XV de France a découvert fin 2020 qu'il souffrait d'un cancer de la prostate. Décelé très tôt grâce aux contrôles réguliers qu'il effectue depuis ses 50 ans, il a pu être enlevé grâce à la chirurgie sans avoir à passer par la case chimiothérapie. Près d'un an plus tard, il sent qu'il a tourné la page et espère courir les 20 kilomètres de San Sebastián. Preuve que l'ancien centre des Bleus est un battant. Ce qui ne l'empêche pas d'avoir eu besoin de ses proches pour combattre la maladie. Et notamment de Jean-Claude Bonetti, qui a surmonté une leucémie. "Il a été un véritable mentor dans le combat que j’ai dû mener. Et mon cancer n’était rien à côté du sien. Lui s’en était sorti donc, il m’a permis de passer au-dessus de mes peurs et de me focaliser sur ma guérison. Grâce à lui je n’avais pas de mauvaises pensées."

Opéré au printemps 2021, celui qui aura 60 ans n'a pas encore retrouvé toute son énergie. Outre la fatigue postopératoire, il a dû faire face à "des problèmes que tu n’avais pas auparavant. [...] Il faut que tu gères tes soucis urinaires, ce n’est pas évident il faut être patient. J’ai porté des couches pendant quelques semaines, le temps que le périnée se remuscle." Il travaille encore régulièrement avec un kiné et confie devoir encore porter des protections de jour. Faire du sport l'a véritablement aidé dans son processus de guérison. Mais il n'y a pas que physiquement qu'il a dû travailler. Le mental joue énormément dans ce genre de situation. "Le psy est important, quand tu es un homme et que tu as des soucis érectiles, ce n’est pas évident, même quand on te dit que cela va revenir." Malgré tout il n'a pas perdu sa joie de vivre et se sent guéri. Il estime que le mot cancer ne doit pas être tabou de nos jours. "Il ne faut pas rester dans son petit monde pendant cette maladie, mais continuer à s’ouvrir aux autres."

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Philippe Sella sur le Midi Olympique

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Grand bonhomme.

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