RUGBY. CHAMPIONS CUP. Leinster/Montpellier. Comment on fait pour prendre 90 points ?
Comment les Montpelliérains ont-ils pu encaisser autant de points face au Leinster ?
La fessée reçue par Montpellier face au Leinster en Champions Cup, s'est accompagnée de chiffres et statistiques qui méritent d'être décryptés.

Les hommes de Philippe Saint-André, amputés de nombreux cadres pour cause de Covid, et qui n'avaient pas joués depuis le 27 décembre dernier et la victoire bonifiée à Biarritz, ont retrouvé difficilement le chemin de la compétition. Face à eux, une équipe du Leinster quasiment au complet, et dont les titulaires atteignent un pic de forme en vue du prochain tournoi des 6 Nations. La Coupe d'Europe étant une priorité pour eux, au contraire de Montpellier qui souhaite se concentrer sur le Top 14, nous avons déjà des éléments de réponses.Réseaux Sociaux. Branlée historique, manque de respect : Twitter s'enflamme après la claque reçue par MontpellierRéseaux Sociaux. Branlée historique, manque de respect : Twitter s'enflamme après la claque reçue par Montpellier 

Les Cistes s'étaient déjà lourdement inclinés à Exeter lors de la première journée (42-6), et avaient bénéficié d'un tapis vert face aux coéquipiers de Jonathan Sexton. Un air de revanche donc pour les Irlandais, qui n'ont pas rechigné de jouer jusqu'à la toute dernière seconde du match, et qui tenaient à cœur de réaliser une performance aboutie. Les statistiques qui en découlent sont implacables.

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42
Soit le nombre de défenseurs montpelliérains battus par les Irlandais durant la rencontre.
Le Leinster a parcouru balle en main plus d'un kilomètre. On retrouve pareille performance en Coupe d'Europe pour l'Ulster face à Oyonnax en 2016.
1077
81%
Soit le pourcentage de rucks dont la durée n'a pas excédé les 3 secondes. Une telle proportion en dit long sur l'efficacité irlandaise au déblayage, ainsi que le rythme imprimé.

Le Leinster a de plus gagné deux fois plus ses collisions face à Montpellier. 30% de ces percussions ont été dominées par les Irlandais. Imaginez alors la facilité qu'ont eu Caelan Doris et consort à prendre la ligne d'avantage, et à permettre aux 3/4 d'avoir des ballons propres. La défaillance collective de Montpellier peut aussi s'expliquer par un effectif remanié, qui n'a plus joué depuis trois semaines, et des Irlandais motivés de prendre leur revanche. Surtout quand ceux-ci se permettent de faire rentrer des joueurs comme Sexton ou Lowe en seconde mi-temps, histoire de ne pas perdre la dynamique en fin de rencontre. 

Pour tenter de comprendre le déculotté Ciste, il faudrait peut-être tenter un rapprochement avec la rencontre entre les Wasps et Toulouse en 1996, lorsque les rouge et noir s'étaient inclinés 77 à 17. À l'époque, les coéquipiers de Lawrence Dallaglio, avaient pour projet de montrer que Toulouse n'avait pas le monopole du beau jeu dans l'hémisphère nord. Par conséquent, une motivation décuplée, face à une équipe qui a perdu le fil, a fait enfler le score. D'autant plus que les Anglais n'étaient pas décidé à arrêter de jouer et comptaient bien marquer jusqu'au coup de sifflet final. Il en a été de même avec le Leinster. La province de Dublin ne s'arrête pas de jouer et n'est pas du genre à gérer ce type de matchs. Montpellier perdant le fil, manquant de repères, a lâché la rencontre face à une équipe qui n'allait pas lever le pied. C'était sûrement la plus grande part de l'explication.

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Montpellier jouait vraiment avec plus de 42 joueurs sur un terrain de plus d'un km de long ?

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