Pourquoi les affluences du Top 14 stagnent-elles ?
Pourquoi les affluences du Top 14 stagnent-elles ?
Le plafond aurait-il été atteint ? Les affluences moyennes dans les stades de Top 14 stagnent.

C'est un fait : les affluences dans les stades du Top 14 sont à la peine. Après avoir connu une forte croissance, le nombre moyen de spectateurs stagnent depuis la saison 2010/2011. C'est cette année-là que la moyenne de 14 000 supporters venant au stade a été dépassée pour la dernière fois. Le site surlatouche précise que la saison dernière, la moyenne était de 13487.

Les affluences moyennes du Top 14 stagnent depuis 2010-2011Mais alors, pourquoi les affluences en Top 14 stagnent-elles ?

Moins de délocalisations

En 2009-2010, le Stade Français Paris a battu le record de la plus grande affluence moyenne avec 34 715 spectateurs. Un chiffre peu étonnant puisque le club de la capitale délocalisait encore plusieurs rencontres au Stade de France (80 000 places) pour des scores forcément gonflés. Selon Sur la touche, la moyenne est retombée à 10 706 en 2018. Ce qui n'étonnera pas les habitués de Jean Bouin... Le Racing 92 a également déserté l'enceinte de Saint-Denis. Le Stade Toulousain ne va plus au Stadium et se "contente" d'Ernest-Wallon. Seul le RCT a récemment délocalisé une affiche dans un "grand" stade : c'était face à Montpellier, l'an passé, au Vélodrome. 

Pour les Fan Days, le derby UBB / Stade Rochelais s'est également tenu au Matmut Atlantique. Mais de manière générale, les délocalisations sont moins nombreuses. Et la moyenne est forcément revue à la baisse.

Le prix des places

On est encore loin de l'augmentation à venir pour aller à Disneyland Paris : mais aller au stade est parfois aussi cher que d'aller prendre un selfie avec Mickey et acheter une peluche R2-D2 pour belle-maman. Si les affluences plafonnent, c'est aussi à cause du prix des places. Se pose la question suivante : ne serait-il pas préférable de voir un stade plein avec des places à 15€, plutôt qu'un stade vide à 25€ de moyenne ? Si les supporters reviennent au stade, le manque à gagner ne sera pas une certitude.

Tout le monde ne peut pas se targuer d'enchaîner les matchs à guichets fermés comme le Stade Rochelais à Marcel Deflandre ou l'ASM au Michelin.

Le spectacle

C'est un maronnier, et pourtant : difficile de ne pas voir un lien entre le niveau de jeu proposé en Top 14 et ces affluences qui stagnent. Prenons le dernier derby francilien entre le Stade Français Paris et le Racing 92. Une fois n'est pas coutume, Jean-Bouin faisait le plein. Pour un match fade, avec du rentre-dedans et des coups de pied. Et la rencontre opposait le 2ème au 3ème du championnat... Pas sûr que ça donne envie de revenir au stade.

L'image écornée du rugby français ces dernières saisons - d'un point de vue sportif et extra-sportif - joue aussi, comme les drames liés à un rugby de plus en plus physique.

Match le dimanche ?

La LNR et Canal+ ont décidé de programmer deux rencontres le dimanche : la première à 12h30, la seconde à 16h50. Or, c'est le dimanche que jouent la très grande majorité des rugbymen amateurs, de la Fédérale 1 à la 4ème Série. Jouer le dimanche, c'est se priver d'eux dans les stades, mais aussi les fidèles et les bénévoles des "petits" clubs, qui sont des spectateurs potentiels.

Et aussi...

Faire signer des All Blacks, d'accord, mais faire signer des vendeurs de chevaux, faut pas non plus abuser, et s'étonner que le Top 14 n'attire plus. L'absence d'Isabelle Ithurburu au bord de la pelouse depuis quelques mois est également un argument. Reviens, Isabelle... Ce samedi, Gulli diffuse Barbie et la magie des perles. On ne sait pas vous, mais de notre côté, on sera dans le canapé. Et du coup, pas au stade !

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Zzzzzzzzzzz !!!! Hein, quoi, c'est déjà fini ???

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