Pourquoi le forfait de Mallia pourrait peser plus lourd que ceux de Dupont ou Ntamack pour le Stade Toulousain
Blessure de Juan Cruz Mallia : le Stade Toulousain face à un défi stratégique majeur.
La fin de saison de Juan Cruz Mallia se profile… et c’est toute l’architecture toulousaine qui menace de vaciller lors du Tournoi des 6 Nations.

Grosse inquiétude pour Juan Cruz Mallia. Aligné avec l’Argentine ce dimanche, le trois-quarts toulousain a été victime d’un plaquage à retardement qui lui a violemment tordu le genou droit. Les premières images ne laissaient que peu de place au doute. Les examens ont confirmé la crainte du staff des Pumas et de Toulouse : grave lésion ligamentaire, opération programmée, plusieurs mois d’absence. Le Stade Toulousain devrait annoncer dans les prochains jours la durée exacte de son indisponibilité, mais sa fin de saison est quasiment actée.

Pourquoi la perte de Mallia change tout ou presque

Perdre Mallia, c’est perdre l’un des joueurs les plus polyvalents d’Europe. Capable d’évoluer 15, 13, 11 et même 10 avec une aisance déconcertante, l’Argentin est le prototype du joueur qui fluidifie un plan de jeu. Sous l’ère Mola, son rôle dépasse la simple “rotation” : Mallia est un point d’équilibre, un régulateur et un playmaker naturel.

"Mallia est un point d’équilibre, un régulateur et un playmaker naturel."

Tactiquement, son absence va énormément impacter le champion de France. Pendant le Tournoi des 6 Nations, Toulouse devra déjà se passer d’un quatuor majeur : Dupont, Ntamack, Ramos, Kinghorn. Des absences déjà pas simples à combler d'ordinaire malgré la profondeur du groupe. En temps normal, Mallia est justement celui qui permet de garder une structure cohérente. Sans lui, le puzzle devient plus fragile. A 29 ans, le Puma aux 4 Brennus et 2 Champions Cup a de la bouteille et le leadership pour encadrer une équipe rajeunie.

Impact profond : Mallia, le régulateur absent

En 2022/2023, il avait ainsi enchaîné cinq matchs comme titulaire à l'ouverture entre la 16e et la 20e journée, avec quatre victoires au compteur. L'année suivante : 4 rencontres en 10 en février/mars pour trois victoires. L'an passé, il avait aussi été aligné à l'arrière entre janvier et fin mars, mais avait joué cinq matchs à l'ouverture avec un seul revers pour Toulouse. Sa présence est clairement un gage de sécurité pour Toulouse, même s'il n'est pas seul sur le pré. Sans ces succès glanés avant, pendant et après le Tournoi, la saison de Toulouse aurait été bien différente.

Quel impact pour Toulouse ? Le casse-tête de l’ouverture

Ce n'est pas la première fois que le Stade doit bricoler avec plusieurs joueurs hors de leur poste naturel. On a d'ailleurs vu face à Montauban la semaine passée le centre Paul Costes en 10 et le 3e ligne Banos au centre. Le risque, c'est notamment d'avoir un jeu au pied moins précis, une couverture du fond de terrain plus hasardeuse, et des sorties d’en-but nettement moins propres. La perte de Mallia entraîne mécaniquement ces risques-là lors des fenêtres internationales.

"La perte de Mallia entraîne mécaniquement ces risques-là lors des fenêtres internationales."

Mallia blessé, Ntamack et Ramos en Bleu, Kinghorn également retenu avec l'Ecosse : Toulouse va manquer cruellement d’expérience au poste d’ouvreur/arrière. La solution naturelle mène à Valentin Delpy, jeune joueur prêté à Colomiers en PRO D2, déjà rappelé contre le promu le week-end dernier. Le garçon a du talent, du culot, une vraie patte offensive… mais il n’a pas encore le vécu de Mallia dans la gestion du tempo ou les renversements sous pression.

Des solutions inattendues

Autre option : Lucien Richardis, utilisé à l’arrière face à Montauban mais aussi capable de dépanner à l’ouverture. Le staff ne devrait rien exclure. L'option de mettre le demi de mêlée Paul Graou en 10 avec Saito à la mêlée pourrait être envisagée sur ou plusieurs rencontres. Particulièrement celles à l'extérieur. Si l'Italie Capuozzo a également été testé en 9, il sera, lui aussi, retenu lors du 6 Nations.

Quoi qu’il arrive, ce sont au minimum quatre matchs (J16 à J20) que Toulouse devra jouer sans ses cadres. Avec notamment les réceptions de Bayonne et de l'USM. Et même si le Tournoi s’achève le 14 mars, il serait très surprenant de voir les Tricolores alignés le 21 mars à Bordeaux. Pour Toulouse, la blessure de Mallia n’est pas seulement un coup dur : c’est un véritable effet domino sur toute la structure offensive. Il faudra bricoler… mais avec le Stade Toulousain, le bricolage donne parfois de belles surprises.

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Tout le monde oublie le très bon Matias Remue qui peut jouer 15 ou 10.

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