Leader de touche, contests gagnants, ballons perdus… On a suivi Sekou Macalou contre l'Italie pour vous
Sekou Macalou est monté en régime au fur et à mesure de la rencontre contre l'Italie.
Scruté par les observateurs, Macalou est monté en puissance au fil de la rencontre malgré une prestation globale loin d'être parfaite.

On pourrait tenter de vous vendre du rêve, de vous convaincre que la purge observée durant près d’une heure de jeu n’était pas si laconique que ça et que ces Transalpins là n’étaient pas si faibles qu’ils l’ont laissé paraître ce samedi soir. Mais qu’on se le dise, ce France-Italie n’était pas le match de l’année, clairement pas, non. Malgré tout, les Bleus ont fini par se débrider peu à peu et ma foi, assurer l’essentiel (36 à 5) grâce à cinq essais dont un chacun de ses deux ailiers Villière et Thomas. Comme un symbole en cette soirée sous le signe de l’hommage à un immense trois-quart aile tricolore, disparu subitement un peu plus tôt dans la semaine à 48 ans seulement.

Et puis, au milieu de ce flot d’approximations prévisible au vu de l’inexpérience de la jeune-garde française et de son vécu commun minime, on décida donc de suivre en caméra isolée Sekou Macalou, qui fêtait là (enfin) seulement sa 2ème sélection. Curieux de voir son passage à l’échelon supérieur, on a scruté de près le phénomène du Stade Français afin de connaître aussi son rôle potentiel dans le système de l’équipe de France. Las, on vous l’annonce d’emblée, le troisième ligne de 25 ans n’est naturellement pas utilisé comme en club, où l’on l’économise souvent pour privilégier ses qualités de « breaker » et de finisseur. Contre l’Italie, peut-être trop bien habitués par son rendement du côté de Jean-Bouin, on a d’abord longtemps eu l’impression que l’enfant de Sarcelles était un peu en retrait par rapport à l’accoutumée. Un bon grattage d’entrée, certes, un plaquage incisif près de sa ligne d’en-but à la demi-heure de jeu sur un temps fort de la Squadra Azzura aussi, mais à part ça, plus rien de positif ou presque en première période.

Contrarié à la retombée d’une de ses prises de balle en touche (13ème), en-avant sur une passe au cordeau de Jalibert qui l’avait pourtant placée dans l’intervalle (21ème), un ballon perdu en suivant… Les approximations furent donc nombreuses pour le flanker parisien, également pas efficace sur un déblayage à la 37ème minute puis pénalisé car gênant une sortie de balle italienne juste avant la pause. 

Montée en puissance progressive

Et pourtant, Macalou a semblé monter en puissance au fil de la rencontre, un peu à l’image de ce XV de France-là. Un peu de temps pour se débrider et se mettre au rythme du niveau international avant de se faire plus présent en défense, plus important en touche et plus tranchant aussi, à l’image de son bon relais à la 80ème minute de jeu dans les 22 mètres italiens. En bon troisième ligne de rupture qu’il est, « Sekou » terminera même la partie par un essai symbole du bon placement offensif, servi en soutient axial de ses partenaires pour sceller le score. Statistiquement, avec 8 plaquages (pour aucun manqué), 2 pénalités récupérées, 4 touches captées et sa banderille finale, son match est même plutôt bon sur ce plan-là. Mais au-delà de ça, si sa prestation n’a pas du tout été parfaite, le facteur X du Stade Français a tout de même montré de l’autorité dans le secteur aérien notamment, où il a très souvent été sollicité avec brio.

Autour des rucks également où il a très souvent veillé au grain et tenté de mettre ses mains là où pas grand monde ne mettrait ne serait-ce qu’un orteil. Sans pour autant récupérer les ballons a chaque fois mais ce n’est au moins pas faute d’avoir essayé. Et comme rien de tout cela n’a dû échapper à l’oeil expert de Fabien Galthié et ses ouailles, nul doute que Macalou devrait ravoir une chance qu’il devra saisir dès la semaine prochaine contre l’Angleterre. Et quoi de mieux que d'affronter la fameuse doublette Underhill-Curry pour s'étalonner à ce niveau-là ?

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Je l'ai trouvé intéressant, il était a l'image de l'équipe, la peur de mal faire les a empêché de se lâcher. Mais j'espère qu on le reverra, j'aimerais bien le voir évoluer avec "l'équipe A".

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