Le XV des magiciens sur un terrain de rugby
Tous ces garçons sont au moins aussi magiques que le Père Noël.
En cette période de fêtes, voici un XV des joueurs les plus magiques qu'il nous ait été donné de voir.

Ah Noël et sa magie. En cette période de fêtes et du fantastique qui les entoure, nous vous avons concocté un XV des joueurs les plus magiques qu'il nous ait été donné de voir. Pas tous pour les mêmes raisons, on vous l'accorde, mais chacun d'entre-eux est magique à sa façon.

1 - Laurent Delboulbès : Ah, on attaque fort là, on sait. Au vrai, l’ancien bordelais n’a rien de bien exceptionnel sur le pré mais en revanche, c’est bien lui le magicien de la troisième mi-temps. Très apprécié des vestiaires par lesquels il est passé, on n’oubliera pas de si tôt ses petits pas de danse révélés dans la story de Mathieu Bastareaud durant ses années toulonnaises. « Lolo », c’est ce gars pas vraiment au-dessus du lot et pourtant indispensable à la vie d’un groupe, autant qu’à un repas de Noel un peu trop ennuyeux. Un magicien de l’humour. Oui, c’est suffisant pour intégrer notre équipe.

2 - Keith Wood : Noel c’est aussi une touche de folie, incarnée de manière abusive par ton oncle un peu trop ‘touché’ pour ouvrir ses cadeaux sans cligner des yeux une fois les douze coups de minuit passés. Et pour amener de la folie à ce pack, qui de mieux que l’ancien talonneur de l’Irlande ? Recordman du nombre d’essais marqués dans un match international par un première ligne (4), premier lauréat du titre de meilleur joueur du monde IRB en 2001, capable de tenter (et réussir) un drop en plein match ou de déposer des ailiers grâce à ses tchik-tchak, « Oncle Pester » était un ovni à son poste. Un vrai magicien qui a tout de même inscrit 15 essais en 58 sélections avec les Verts. Tout ce que ton talonneur à la bedaine pendante pense être après une feinte de passe réussie lors du toucher à l’échauffement. Pense seulement.

3 - Tameifuna : Si comme tout joueur formé en Nouvelle-Zélande qui se respecte « Big Ben » possède des skills au-dessus de la moyenne pour son poste, le droitier Bordelais est plutôt réputé pour ses charges de 38 tonnes que ses double-sautées. Pour autant, il est à notre connaissance le seul poulagasse de 150 barres à être capable face aux perches de brosser la gonfle tel Rory McIlroy à la Ryder Cup, et ça c’est magique. Un peu de douceur dans ce monde de brute.

4 - Sébastien Chabal : Sans lui manquer de respect, « Caveman » n’avait rien de bien envoûtant sur le terrain excepté une propension unique à faire gronder les foules à chaque fois qu’il touchait le ballon. Mais le temps passant et les cheveux blancs pointant le bout de leur nez depuis quelques années, Chabal ressemble désormais de plus en plus au Père Noël. Un Père Noël nourrit au poulet fermier, certes, mais un Père Noël quand même. Il mérite donc plus que quiconque sa place dans ce XV. Et puis, tellement hâte de le voir distribuer les cadeaux comme il distribuait les timbres sur le pré. Prévoyez juste double ration de petits gâteaux et de lait sur le recoin de la cheminée.

5 - Maro Itoje : Lui ? Pfff, tout le monde l’envie, même ton cousin qui a postulé aux Princes de l’amour sous prétexte qu’il avait géré la moitié de son quartier. Itoje, c’est un flow indescriptible, des pectoraux à faire pâlir la moitié de tous les bonnets B, le sourire Colgate et un goût prononcé pour la prose. Cerise sur le gâteau, le garçon est aussi bon sur le terrain que pour cultiver son style : tout le Royaume-Uni vote pour qu’il soit le capitaine des Lions Britanniques qui iront défier l’Afrique du Sud l’an prochain. Trop parfait pour être vrai. Et s’il avait un secret ?

6 - Schalk Burger : On vous arrête tout de suite : oui on parle bien de la même personne, le grand blond au sourire de tueur en série qui découpait du gibier tel un boucher parisien de l’Ancien Régime sous le maillot des Springboks. Rien de bien magique en soi. Mais pour avoir une telle facilité à aller s’empaler sur les murs défensifs adverses sans jamais se soucier de sa propre santé, c’est qu’il y avait bien en Burger une part d’irrationnel. Ou juste de sud-af, c’est selon. Toujours est-il qu’à 37 ans aujourd’hui et plus un cheveu sur le caillou, pas sûr que « Tow-Truck » fasse un « beau vieux ».

7 - Imanol Harinordoquy : « Hari » était un numéro 8 de formation, mais il a fallut le décaler sur le flanc pour l’intégrer à notre équipe, un peu comme son nez l’était à chaque fois qu’il débutait une rencontre. Mais peu importe le poste, « le Basque bondissant » avait une telle aisance pour trier les ballons, les manier, être toujours bien placé et régner en maître dans les airs, qu’il en était bon partout. L’un de ses seuls tours ratés : sa protection en cire qu’il avait portée plusieurs fois en 2010… Il semblait si fier de son coup qu’on n’a jamais osé lui dire qu’on l’avait bel et bien reconnu derrière son masque.

8 - Sergio Parisse : « Sergio, c’est la classe à l’italienne », comme dirait Louis Carbonel. Non content de nous avoir fait rêvé toute sa carrière, le Toulonnais a failli retrouver des cheveux sur la Rade et continue de régaler à 37 ans bien tassés. Diagonales au pied, chisteras, essais, tout y passe. Le genre de joueur tellement doué qu’il serait capable de te faire croire que 2021 sera bien meilleure que 2020 d’un tour de passe-passe dont il a le secret.

9 - Antoine Dupont : Aucune vanne cette fois, « Toto » est tout simplement un magicien de ce jeu. Pas forcément de la plus esthétique des manières comme d’autres membres de ce XV, mais parce que sa capacité à se sortir de n’importe quelle situation compliquée grâce à ses qualités physiques dépasse tout simplement l’entendement. Meilleur joueur du Tournoi 2020, brillantissime en club, mais jusqu’où l’enfant de Magnoac est-il capable d’aller ? Aucune idée, mais figurez-vous que la légende raconte qu’il aurait même trouvé le secret pour passer à travers les murs, chose que le Père Noel « himself » ne sait pas faire.

10 - Quade Cooper : Amis rugbyphiles, pour ceux qui ne le sauraient pas, l’ancien génie des Wallabies joue toujours au rugby. En deuxième division japonaise. Comme pour conforter sa propension à ne jamais rien faire comme tout le monde. Crochets à se tordre un genou, chisteras croisées plus longues que ta passe à gauche, passes au pied depuis son en-but, Cooper nous aura tout fait durant sa carrière. Pas toujours avec réussite d’ailleurs, lui qui prenait perpétuellement le pré pour un terrain de 7, peu importe l’enjeu de la rencontre. A 32 ans, l’ancien toulonnais régale toutefois encore sa communauté Instagram avec des gestes dont il a le secret.

11 - Rupeni Caucaunibuca : Qui mieux que Rup’s pour occuper le poste d’ailier gauche tant le Fidjien nous a fait rêver avec son numéro 11 dans le dos. Tantôt à 100 kilos, tantôt à 120, l’ancien agenais était quoiqu’il en soit toujours le même phénomène capable de traverser le terrain à sa guise ou de délivrer des passes acrobatiques dont il a le secret. Selon ses dires le joueur le plus talentueux qu’ait rencontré Joe Rokocoko dans sa carrière, lui, le All Black aux 68 sélections, c’est dire.

12 - Matt Giteau : Association 10 - 12 australienne dans ce XV puisque c’est le Wallaby aux 102 sélections qui est choisi aux côtés de Cooper. Ultra-polyvalent, doté d’une intelligence de jeu exceptionnelle, Giteau à fait les beaux jours des franchises australiennes pendant une décennie avant de s’exiler à Toulon et de décrocher 3 coupes d’Europe. Sur la rade, il forma une association fantastique avec Wilkinson et Bastareaud autour de lui. Un talent pur, un vrai.

13 - Sofiane Guitoune : Certains auraient choisi Brian O’Driscoll ou Semi Radradra, mais nous, on mise sur Sofiane Guitoune. Qui d’autre que lui peut bien tenter des feintes de passes pour personne et tromper la défense quand même ou offrir des essais à ses partenaires tout en se remettant le short qui tombait ? Guitoune, c’est aussi celui qui est capable de vous faire un coup de pied de vieille alors que son équipe est acculée dans en-but… Que ce soit réussi ou non, au moins l’originalité est toujours au rendez-vous avec le centre toulousain et on ne s’ennuie jamais avec ses gestes peu orthodoxes. Mais les génies ont cela d’intriguant qu’ils sont souvent incompris…

14 - Sitiveni Sivivatu : On était à 2 doigts d’élire Yohan Huget à ce poste, mais on a décidé d’arrêter les vannes ici et de laisser « la Huge » tranquille pour son dernier Noel en tant que joueur professionnel. A la place, on a choisi Sivivatu, histoire d’avoir deux joueurs nés aux Fidji sur les ailes, ça ne s’invente pas. S’il est un poil moins renommé que son compère des Blacks Joe Rokocoko, l’ailier aux 33 essais en 48 sélections était pourtant peut-être encore plus doué techniquement. Des skills d’un autre monde, une nonchalance à toute épreuve, Sivivatu donnait vraiment l’impression d’être ce garçon plus doué que tout le monde et qui le sait. Un phénomène qui, et c’est tout sauf un hasard, est aujourd’hui entraîneur de la technique individuelle du côté du Castres Olympique.

15 - Juan Martin Hernandez : Enfin, pour terminer ce XV des joueurs magiques, qui de mieux que « El Mago » lui-même ? Probablement le joueur le plus doué du rugby professionnel, qui s’il avait été un peu plus travailleur et moins blessé, aurait sans doute une carrière deux fois plus grande que celle qu’il a déjà eu. Le genre de gars capable de vous sortir n’importe quel tour de son chapeau, de faire une chistera à l’aveugle de 25 mètres devant la tribune juste pour le kiffe… Hernandez quoi. Le maître de la chistera, le maître du banana-kick. Le seul mec qui pourrait faire passer David Copperfield pour un illusionniste du premier tour d’Incroyable Talent.

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Pfff ! N' a même pas Magic Yonel !

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