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Le Pays de Galles est-il en train de sombrer ou est-ce l’amorce d’un nouveau cycle vertueux ?
L'équation galloise.
Le Pays de Galles a connu un véritable âge d’or sous le règne de Warren Gatland. Mais les débuts du nouveau sélectionneur Wayne Pivac sont bien décevants.

Avec Warren Gatland, le Pays de Galles a écrit une des plus belles pages de son histoire récente. Sous les ordres du technicien néo-zélandais, le peuple gallois a vu se battre des joueurs mythiques tel Alun Wyn Jones, Shane Williams, Sam Warburton ou encore Leigh Halfpenny. Ensemble, ils ont relevé des nombreux défis. Pendant les 11 années de règne de Warren Gatland, le Pays de Galles a réalisé trois Grands Chelems du Tournoi des 6 Nations. Lors de la Coupe du Monde en 2019, au Japon, ses hommes ont échoué de peu en demi-finale contre le futur vainqueur sud-africain. Durant toutes ces années, Warren Gatland avait réussi à appliquer un jeu très équilibré à la fois altruiste et plein de génie. Ce dernier mondial Japonais marque la fin d’une ère au Pays de Galles puisque l’homme à l’origine de tous ces succès, Warren Gatland, s’en va...

Afin de le remplacer, la fédération galloise de rugby fait le choix de la continuité en nommant son ancien adjoint, Wayne Pivac, à la tête du XV du Poireau. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que les débuts du nouveau sélectionneur ont été très poussifs. Après un premier Tournoi des 6 Nations manqué (5ème), le Pays de Galles a de nouveau déçu en terminant à la cinquième place de l’Autumn Nations Cup. Les problèmes constatés dans le jeu ont été nombreux. Le manque de ligne directrice en attaque, l’incapacité à garder la possession ainsi que le jeu au pied hasardeux sont autant de problèmes qu’il faudra vite résoudre pour Wayne Pivac. Pire encore, en touche, le taux de réussite de l’alignement gallois est tombé de 85% à 73% sur les cinq derniers matchs (avant la confrontation contre l’Italie). Néanmoins le talonneur gallois Ken Owens voit dans ce marasme certains motifs d’espoirs : "Il a eu quelques changements, de nouveaux joueurs sont arrivés et d’autres sont partis. Je pense aussi que dans ce nouveau cycle post coupe du monde, avec un nouvel entraîneur, nous avons pu observer certains jeunes joueurs. Spécialement contre
l’Angleterre où Johnny Williams par exemple, était absolument exceptionnel", avant de préciser ses propos concernant les jeunes "Cela va leur prendre un peu de temps. Il faudra engranger de l’expérience afin d’être plus confiant à ce niveau. Mais ils semblent vraiment avoir les capacités pour continuer à aller de l’avant"(Source BBC).

On le sait, depuis des années le rugby gallois se repose sur un vivier de joueurs formés au Pays de Galles et évoluant quasiment tous au sein des quatre franchises galloises qui disputent le Pro 14. Or, on observe que depuis quelques années déjà la compétitivité de ces quatre franchises ne cesse de faiblir.

Afin de donner un nouvel élan à ses franchises et, par ricoché, à sa sélection, la fédération galloise a mis en place un système de détection des jeunes joueurs plus abouti. Ainsi, ils ne se contentent plus de dénicher les meilleurs talents évoluants au Pays de Galles mais s’autorisent à chercher chez le voisin anglais. Johnny Williams est le parfait exemple de cette nouvelle stratégie. Le joueur de 23 ans est né en Angleterre mais possède un père gallois. Il fait d’abord ses gammes aux London Irish, puis chez les Newcastle Falcons. En 2019, il est sollicité par Wayne Pivac qui souhaite le rapatrier au Pays de Galles. Malgré quelques sélections avec les moins de 20 ans anglais, il est appelé par le nouveau sélectionneur afin de préparer l’Automn Nations Cup. Entre temps, il signe un contrat longue durée avec la franchise galloise des Scarlets Llanelli afin de s’imprégner au mieux de la philosophie de jeu galloise. Johnny Williams sera titularisé une première fois avec le XV du Poireau contre la Géorgie avant de délivrer une prestation plus remarquée contre l’Angleterre. Nul doute que lui et beaucoup d’autres joueurs dans son cas finiront par s’imprégner d’une dynamique collective propre au Pays de Galles qui leur permettra de briller à nouveau au haut niveau.

Merci à Arnaud Strobel pour cet article ! Vous pouvez vous aussi nous soumettre des textes, pour ce faire, contactez-nous !

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je souffre certainement d'un cas de memoire selective mais je ne me souviens pas des matchs qui justifient la phrase suivante: "Warren Gatland avait réussi à appliquer un jeu très équilibré à la fois altruiste et plein de génie", surtout la partie concernant le genie.
je me souviens surtout des armes de destruction massive utilisées en milieux de terrain.
ma memoire? ou celle de l'auteur?

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