INTERVIEW. RUGBY. Entre France 7 et le Stade Toulousain, voici le phénomène Nelson Epée
C'est un avion ? Ou bien une fusée ? Ou un dragster peut-être ? Et bien non, c'est Nelson Epée.
Nelson Épée a explosé aux yeux du grand public ces dernières semaines grâce à ses performances avec France 7. Voici son interview en exclusivité pour le Rugbynistère.

Il n’a que 20 ans, mais les vidéos où on le voit casser les reins de ses adversaires font déjà le tour des réseaux. Champion de France Espoir avec le Stade Toulousain la saison dernière, il est prêté pour quelques mois à l’équipe de France de rugby à 7. Entre les rouges et noirs et les Bleus du Sevens, le Rugbynistère est allé à la rencontre du meilleur marqueur des Bleus de ce début de saison. En dehors de son style de jeu spectaculaire, Nelson Épée revient souvent sur une notion essentielle à ses yeux : “le travail”. Préférant se focaliser sur son jeu, il avoue qu’il “n’apprécie pas trop les interviews”. Mais rassurez-vous, vous n’avez sûrement pas encore fini d’entendre parler de lui.VIDEO. ''Mister Nitro'' Nelson Epée mystifie les USA avec un triplé et France 7 file en demie !VIDEO. ''Mister Nitro'' Nelson Epée mystifie les USA avec un triplé et France 7 file en demie !

Petite présentation pour commencer, comment définirais- tu ton style de rugby ?

Sur un terrain de rugby, j’aime avoir de l’espace. Je préfère jouer l’évitement plutôt que le contact, même si j’apprécie aussi défendre. Mon but dans un match, c’est de bonifier au maximum les ballons. Je trouve que j’arrive très bien à le faire. Ensuite, j’essaye de faire parler la vitesse si l’occasion se présente.

Justement en parlant de vitesse, ta pointe de vitesse est à combien ?

Ma pointe de vitesse est à 38,2 km/h. (NDLR : une pointe plus importante qu’Usain Bolt, Damian Penaud, Cheslin Kolbe ou encore Kylian Mbappe) Sur 50 mètres, j’ai déjà fait 5”65 secondes avec le Stade Toulousain sur une course navette. Mais je ne sais pas si cette donnée est tout à fait juste. Le temps auquel je me réfère généralement, c’est celui que j’ai fait aux bornes. C'est-à-dire 5”80 secondes.

C’est par rapport à cette vitesse que tu as choisi de partir avec France 7 ? 

Le rugby à 7, je l’ai choisi en accord avec le Stade Toulousain. Le but était de développer rugbystiquement et de travailler ma technique individuelle. Si j’ai fait ce pari, c’est pour m’améliorer dans ce qui est prise de décision, enchaînement des tâches à haute intensité et sur mon jeu au sol aussi.

Quel est ton ressenti après deux étapes du Sevens World Series ?

Franchement, rien qu’en deux étapes, j’ai déjà l’impression de progresser, même si le chemin reste encore long et je dois travailler. Sur le second tournoi de Dubaï, j’ai fait plusieurs rencontres à 12 minutes. Donc presque un match entier de rugby à 7, cela montre que j’ai amélioré mon cardio depuis mon arrivée dans le groupe.VIDEO. Equipe de France à 7. Nelson Épée a encore cassé des genoux avec ses appuis monstrueuxVIDEO. Equipe de France à 7. Nelson Épée a encore cassé des genoux avec ses appuis monstrueux

Quels sont les objectifs de France 7 cette saison ?

On a pour objectif de gagner une étape, voire plus si possible. O n fait tout pour que ça soit possible.

L’objectif serait de gagner l’avant-dernière étape de la saison qui a lieu en France ?

En France ou ailleurs, le but est d’en gagner une et ceci peu importe l’étape. Le challenge reste le même partout sur le globe. On enchaîne avec la même mentalité à chaque fois, que ça soit chez nous ou à l’étranger. On n'en était pas loin lors de la seconde étape à Dubaï. On veut essayer de rapporter le plus de médailles possibles à la fin de la saison.

Tu as fait le Supersevens, est-ce que tu ressens l’influence de cette nouvelle compétition ? 

Déjà, je trouve que le Supersevens permet de familiariser le rugby à 7 auprès du grand public. Ils apprennent ce que c’est et découvrent les difficultés de ce rugby. En plus, le tournoi permet la révélation des jeunes talents grâce à leurs performances sur le terrain.

Le rugby à 7, simple passage ou bien tu voudrais continuer dans cette voie ensuite ?

Je n’ai pas d’idée précise. La seule chose dont j’ai envie, c’est de jouer au rugby au plus haut niveau possible. Si on me donne l’occasion de jouer avec l’équipe de France à 7, je la prends. Si on me donne l’occasion de jouer avec l’équipe première du Stade Toulousain, je la prendrai aussi.VIDEO. Rugby à 7. Epée active le mode fusée, Trouabal danse sur le pré, la médaille pour les BleuesVIDEO. Rugby à 7. Epée active le mode fusée, Trouabal danse sur le pré, la médaille pour les Bleues

Récemment, le Midi Olympique a annoncé qu’Antoine Dupont aimerait tenter l’aventure du Sevens. Que penses-tu de cette annonce ?

Ça peut être une bonne chose pour lui et pour le groupe. Je ne suis pas non plus un spécialiste du rugby à 7, mais avec tout ce qu’il apporte à XV, ça pourrait être intéressant. On pourrait l’essayer au moins sur une étape, afin de voir ce que cela donnerait.

On sait que Kolbe est ton modèle rugbystique, mais qui est le joueur français

qui t’inspire le plus ?

Sans hésitation, je dirais Maxime Médard. J’admire sa constance et son acharnement au travail, notamment lors des entraînements. Il a une mentalité de gagnant.

Avec le départ de Kolbe et la retraite de Huget, des places se libèrent à l’aile du Stade Toulousain. Est-ce que prendre cette place est ton ambition ?

Mon ambition, c'est de jouer au Stade Toulousain. Je l’ai toujours dit, je ne m’en cache pas et je ne m’en cacherai jamais. Je veux jouer au Stade Toulousain, je ferai tout le travail nécessaire pour y arriver.VIDEO. Le Toulousain Nelson Epée casse les chevilles des Parisiens avec ses appuis de feuVIDEO. Le Toulousain Nelson Epée casse les chevilles des Parisiens avec ses appuis de feu

Et le XV de France, tu y penses ?

Comme je l'ai dit auparavant, mon seul but est de jouer au plus haut niveau possible. Le XV de France, c’est l’étape ultime. Intégrer l’équipe de France, ça sera toujours dans un coin de ma tête. Je pense avoir les moyens d’en faire partie un jour. Après, je n’en suis pas encore là. Je n’ai que 20 ans, je suis très jeune donc je ne me prends pas la tête. Pour l’instant, je suis avec l’équipe de France de rugby à 7, je me concentre là-dessus. Ensuite je verrai comment se passeront les années à venir au Stade Toulousain. Pour ce qui est de ma progression, je reste focalisé sur le travail qu’il me reste à faire pour atteindre mes objectifs.

Fabien Galthié utilise le terme “OVNI” pour décrire ceux qui peuvent intégrer directement un groupe France aux places rares. Penses-tu que ces paroles du sélectionneur poussent les jeunes joueurs à donner le meilleur d’eux même ?

Les paroles du sélectionneur sont motivantes. Il montre aux jeunes que malgré tout, il y a encore des places à saisir. Ça nous pousse à travailler pour espérer les décrocher.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

Petite précision pour le journaliste, Nelson Épée n'est pas le meilleur marqueur d'essais de France 7, idem pour Ciofani chez les féminines du 7.
Molo svp, laissez ces jeunes se former et surtout concernant Épée apprendre à défendre et se placer correctement afin de ne pas prendre des "vents".

Derniers articles

News
News
News
News
News
News
News
News
News
News
News