COUPE DU MONDE. Première équipe qualifiée, comment s'explique la folle renaissance du Pays de Galles ?
Warren Gatland a réussi son pari, ses hommes sont désormais qualifiés pour la suite de la Coupe du monde. Crédit photo (Virgin Media Sport)
Contre toute attente, le Pays de Galles s'est bel et bien qualifié pour les quarts de finale de la Coupe, à la première place s'il vous plaît. Warren Gatland serait-il un magicien ?

La méthode Gatland, essentielle ?

Qui d'autre que ce bon vieux Warren Gatland pouvait sortir le Pays de Galles de sa spirale négative ? L'ancien talonneur des All Blacks a réussi la prouesse de qualifier ses hommes avant tout le monde, en battant successivement les Fidji, le Portugal et l'Australie hier soir. Désormais premier d'une poule qui ne donnait pas chère de sa peau, le XV du Poireau culmine à 14 points, loin devant l'Australie qui a également joué trois fois.

Mais alors, comment cette équipe a réussi à montrer un visage totalement différent de ces dernières années, durant la compétition phare ? Il faut dire que le système de jeu des Gallois semble parfaitement rodé, avec une charnière Davies/Biggar pleine d'expérience et de maîtrise. Aucune prise de risque inutile, du jeu au pied de pression systématiquement avant la ligne médiane et des fusées en la personne d'Adams et de Rees-Zammit dessous. Fidèle à ses traditions, les avants sont quant à eux de véritable guerrier, qui dans la lignée des Tipuric, Moriarty, ou autres Navidi domine leur adversaire. 

Une équipe des plus expérimentées 

Lors de l'annonce des 33 joueurs qui étaient retenus pour cette Coupe du monde en France, bons nombres de médias britanniques avaient pointé le fait que Gatland ne sélectionne que des joueurs en fin de carrière. Néanmoins, quoi que l'on en pense, cette stratégie s'avère payante et rudement efficace. Bien qu'Alun Wyn Jones, Ross Moriarty ou encore Rhys Webb aient rejoint la France et ont décidé de ne pas jouer pour leur pays lors de cette compétition, d'autres joueurs ont quand même joué le jeu, malgré les failles financières de la fédération. 

C'est en partie pour cela, que le pack d'avants du XV du Poireau, a dominé outrageusement celui de l'Australie, qui était plutôt jeune. Ce dimanche soir, Adam Beard célébrait sa 50ᵉ sélections internationales, et ce n'est pas le seul à atteindre ce palier. Avec lui, l'inévitable Faletau cumule 102 capes, et le pilier droit Tomas Francis 71. 

Pour la ligne de trois-quarts, les années se suivent et se ressemblent ! Les mêmes visages enchaînent les 6 Nations et les Coupe du monde, et retrouvent même une seconde jeunesse après quelques mois compliqués. Au total, les sept titulaires face à l'Australie se partagent pas moins de 495 sélections ! 

Avec autant d'expériences engrangées ensemble, les automatismes sont huilés à la perfection, comme en témoigne le match de la paire de centres hier, Tompkins et North. En plus de cela, Dan Biggar a été vite remplacé par Gareth Anscombe, qui est une éternelle doublure, oui, mais qui totalise 36 sélections, et qui connaît le niveau international par cœur. 

RUGBY. Pollard, Kolbe, Libbok, etc. Quel buteur springbok pour la suite de la Coupe du monde ?RUGBY. Pollard, Kolbe, Libbok, etc. Quel buteur springbok pour la suite de la Coupe du monde ?

Des jeunes bourrés de talents

Eh non, la méthode Gatland ne réside pas seulement dans le fait d'aligner les veilles branches, en ne comptant que sur l'expérience de ces dernières ! Le Néo-zélandais a aussi fait appel à des jeunes joueurs extrêmement talentueux, qui lui rendent la pareille sur le carré vert. 

Face à l'Australie, les deux jeunes troisièmes lignes ailes, Wainwright et Morgan se sont illustrés par leurs activités débordantes ! Ce dernier, Jac Morgan, est aussi en tête des meilleurs plaqueurs de la compétition, avec un total de 44 réalisations, en deux matchs joués ! D'un point de vue encore plus global, l'équipe galloise est tout simplement la meilleure en défense, avec 506 plaquages depuis le début de la Coupe du monde, contre "seulement" 352 pour la France et Afrique du Sud

Derrière, le sélectionneur du Pays de Galles peut compter sur sa superstar, Louis Rees-Zammit, flashé à 40 km/h et auteur pour le moment de deux essais ! Le jeune Rio Dyer est, lui aussi, un talent brut, et par la même occasion un remplaçant de luxe. 

RUGBY. Coupe du monde. Le Pays de Galles humilie l'Australie s'ouvre la porte des quarts de finaleRUGBY. Coupe du monde. Le Pays de Galles humilie l'Australie s'ouvre la porte des quarts de finale

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires

Je trouve que tout le monde est dur avec notre bon vieux Warren dans les commentaires. Il faut se souvenir qu'avant son arrivée tout le monde voyait les gallois sortis en poule. Et leur poule est très homogène mais pas tellement plus faible que la notre me semble t-il. Pour nous en dehors des blacks c'est pas non plus terrifiant. Les Fidji sont bien meilleurs que l'Italie, la Géorgie me paraît encore un ton au dessus de l'Uruguay et le Portugal est bien meilleur que la Namibie. Donc chapeau bas M. Gatland c'est plutôt du très bon boulot.
Je ne sais pas si c'est le meilleur entraîneur du monde mais c'est le plus adapté aux gallois en tout cas.

Derniers articles

News
News
News
News
News
News
News
News
News
News
News