Champions Cup. Northampton encensé, le Leinster accablé : les Anglais jubilent, la presse irlandaise fustige
Tommy Freeman célèbre l'un de ses essais spectaculaires lors de la victoire historique de Northampton Saints contre le Leinster à l'Aviva Stadium. Crédit image : Screenshot Youtube Investec Champions Cup
La presse britannique salue un exploit collectif majuscule des Saints, quand la presse irlandaise ne mâche pas ses mots sur le naufrage du Leinster.

Le choc de l’Aviva a secoué l’Europe du rugby. Et la presse anglo-saxonne ne s’est pas privée de saluer l’exploit monumental des Saints face à un Leinster favori mais tombé de très haut. Du Guardian à The Rugby Paper, en passant par la presse irlandaise, petit tour d’horizon des réactions (pas toujours tendres) après ce Leinster – Northampton (34-37) totalement fou.VIDEO. Champions Cup. Freeman en feu, Pollock en furie : comment Northampton a terrassé le Leinster à l’AvivaVIDEO. Champions Cup. Freeman en feu, Pollock en furie : comment Northampton a terrassé le Leinster à l’Aviva

L’exploit de Northampton salué comme “historique”

Outre-Manche, les superlatifs pleuvent pour qualifier la performance des Saints. The Guardian parle tout simplement d’un match « épique » et d’un « chef-d’œuvre collectif » de Northampton, qui a « fait exploser le plan de jeu du Leinster en l’étouffant avec intensité et précision ». Dans sa version live, le média souligne à quel point Tommy Freeman (auteur d’un triplé) a “fait vivre un cauchemar à la défense irlandaise”.

Du côté de The Rugby Paper, on ne cache pas l’admiration : « C’est peut-être la plus grande victoire à l’extérieur jamais vue », écrit le journaliste, qui salue également la performance « monumentale » du jeune Henry Pollock, qualifié de « futur crack du XV de la Rose ».

Planet Rugby résume l’énorme sentiment d’accomplissement du camp anglais : « Heroic Saints condemn champions-elect to another year of hurt ». Autrement dit, les Saints héroïques condamnent le "champion désigné" à une nouvelle année de souffrance.


Leinster : une rechute qui fait mal (très mal)

Côté irlandais, c’est évidemment la soupe à la grimace. The Irish Examiner parle d’un « scénario cauchemardesque » pour une province qui n’a « jamais vraiment trouvé la bonne carburation en seconde période malgré un début maîtrisé ». Le journal insiste sur l’inefficacité chronique du Leinster dans les moments clés : "Le film est connu, et l’issue identique à celle des dernières saisons."

Dans The Irish Times, la tonalité est encore plus dure. Dans les notes des joueurs, plusieurs cadres prennent cher : Lowe, Conan ou même Gibson-Park sont pointés du doigt pour leur manque d’impact. Le journal évoque une équipe « paralysée par la peur de perdre », et qui « n’a pas su répondre à l’énergie ni à la précision tactique de Northampton ».

Le Stade Toulousain, ''une équipe qui jouerait la victoire dans le 6 Nations'', derrière le respect, une ambition assumée pour l'UBBLe Stade Toulousain, ''une équipe qui jouerait la victoire dans le 6 Nations'', derrière le respect, une ambition assumée pour l'UBBMême son de cloche pour Planet Rugby, qui revient sur les nombreuses approximations techniques et stratégiques du Leinster, en titrant sans détour : « World Cup winner fails to deliver, but he wasn’t the only limp performer » — en gros, ce n’est pas parce qu’on est champion du monde qu’on brille toujours en club.


Pollock, Freeman et un collectif à retenir

Les médias britanniques ne tarissent pas d’éloges sur les hommes forts de cette rencontre. Le nom de Tommy Freeman revient dans toutes les bouches : The Times l’appelle « the finisher supreme », tandis que BBC Sport retient sa lucidité dans les zones de vérité et sa capacité à "faire exploser les espaces comme un sprinteur".

Mais c’est bien Henry Pollock, 20 ans à peine, qui suscite les plus grands émois. Son essai est déjà qualifié de tournant du match. The Rugby Paper voit en lui un joueur « au QI rugby rare, à la vista internationale ».

Enfin, impossible de ne pas mentionner la dimension collective du succès. The Guardian conclut : « Northampton n’a pas gagné grâce à un exploit individuel. Ils ont gagné parce qu’ils ont osé, ensemble, face à une équipe qui n’a pas su s’adapter. »


Le constat est donc unanime : Northampton a signé un exploit majuscule, tandis que le Leinster, une fois encore, est passé à côté du rendez-vous. Les Saints attendent désormais l’UBB ou Toulouse en finale, mais ce qu’ils ont réussi samedi restera quoi qu’il arrive comme une des plus grandes performances anglaises en Champions Cup.Champions Cup. UBB – Toulouse : ce scénario (rare mais possible) qui pourrait tout changer dimancheChampions Cup. UBB – Toulouse : ce scénario (rare mais possible) qui pourrait tout changer dimanche

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  • Papatch
    9884 points
  • il y a 1 seconde

Je n 'ai pas pu voir ce match mais je n'en peux plus de la stratégie irlandaise. Si la victoire de Northampton signe la mort du style de jeu Irlandais, j'en serai très heureux pour le Rugby.

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