Le Stade Toulousain, ''une équipe qui jouerait la victoire dans le 6 Nations'', derrière le respect, une ambition assumée pour l'UBB
Laurent Marti, président de l'Union Bordeaux-Bègles, partage ses réflexions sur le défi colossal contre le Stade Toulousain en demi-finale de Champions Cup. Crédit image : Screenshot Youtube ubbrugby
Le respect de Marti pour Toulouse cache une ambition brûlante : faire de l'UBB un rival de taille. Découvrez sa vision avant le choc en Champions Cup.

Ce dimanche, Bordeaux et Toulouse vont se livrer un duel d’une intensité rare pour une place en finale de Champions Cup. Et à l’aube de ce choc très attendu, le président de l’Union Bordeaux-Bègles, Laurent Marti, a pris la parole dans L’Équipe pour livrer une analyse aussi lucide qu’admirative de son futur adversaire. Un discours fort, sincère, qui dit beaucoup sur la vision de l’homme et la progression de l’UBB ces dernières saisons.

"C’est un peu le Real Madrid... mais qui forme ses joueurs"

Marti ne cache pas son admiration pour le Stade Toulousain : "Il n'y a pas d'autre effectif supérieur au leur. Je crois même que c'est une équipe qui jouerait la victoire dans le Tournoi des Six Nations." Un compliment qui en dit long. Pour lui, le Stade est une référence absolue, un modèle hybride entre formation et recrutement malin, entre ADN offensif et densité physique. "C’est un peu le Real Madrid mais qui forme ses joueurs."

TOP 14. Relégation, 17 joueurs en fin de contrat, flou total : le Stade Français joue avec le feuTOP 14. Relégation, 17 joueurs en fin de contrat, flou total : le Stade Français joue avec le feuCe respect ne date pas d’hier. Marti a connu Toulouse en tant que joueur Reichel, à une époque où le club rouge et noir collectionnait déjà les Brennus. Il sait la force de ce club, "ancré dans sa ville, culturel, porté par ses anciens." Mais il le dit aussi clairement : “on ne peut pas faire un copier-coller”.

UBB : une construction progressive, entre ambition et identité

Depuis sa prise de fonctions, Marti a voulu insuffler à l’UBB une culture du jeu. "J’ai toujours recruté des entraîneurs et des joueurs portés sur l’offensive." Mais avec le temps, une autre réalité s’est imposée : pour passer un cap, il fallait aussi du "combat physique, de l’agressivité", des profils plus durs. C’est ainsi qu’ont débarqué des joueurs comme Diaby, Cobilas ou Kane Douglas, garants d’un nouvel équilibre.

Cette transition, l’UBB l’a vécue au fil des années, apprenant parfois dans la douleur. Comme lors de cette finale de Top 14 perdue en 2024 face… au Stade Toulousain (59-3). “Une humiliation”, avoue Marti à nos confrères. “Mais dans le vestiaire, j’ai dit aux gars qu’il n’y avait pas un tel écart. Il fallait tourner la page et revenir plus forts.” Et c’est ce qu’ils ont fait.

"Gagner un titre, ce n’est pas un objectif. C’est une obsession."

Avec la sincérité qu’on lui connaît, Marti pose les choses : “On ne rivalise pas encore avec Toulouse. Eux gagnent, nous non.” Pour lui, le véritable rival des Toulousains ces dernières années, c’est La Rochelle, pas encore l’UBB. Mais il croit que son club se rapproche. "On est le nouvel outsider. Et cette demi-finale est l’occasion de le prouver."

Champions Cup. Ce facteur météo qui pourrait tout changer lors du choc Bordeaux - ToulouseChampions Cup. Ce facteur météo qui pourrait tout changer lors du choc Bordeaux - ToulouseDerrière le respect, il y a donc une ambition assumée. “Pour moi, gagner un titre, ce n’est pas un objectif. C’est une obsession.” Un cap symbolique pour un club qui veut basculer dans une autre dimension.

Un choc, un modèle, une quête

Dimanche, l’UBB retrouvera le Stade Toulousain dans une affiche aussi relevée qu’attendue. Mais au-delà du terrain, c’est aussi un choc entre deux visions du rugby, deux trajectoires, deux manières d’incarner un territoire. Et même si Marti ne veut pas imiter Toulouse, il en reconnaît la grandeur — et s’en inspire pour faire grandir son club. Le rendez-vous est pris. Cette fois, Bordeaux ne veut plus subir. Il veut exister. Et, pourquoi pas, écrire le premier chapitre d'une belle histoire.

Vous devez être connecté pour pouvoir participer aux commentaires
  • Pianto
    57839 points
  • il y a 14 heures

J'aime bien ce réalisme.
L'UBB ambitionne de devenir un rival et considère qu'il ne l'est pas encore contrairement au Stade Rochelais parce que pour l'être il faut gagner.

C'est juste.

Pour l'instant, l'UBB n'est pas un rival, c'est un challenger.

Derniers articles

News
News
Vidéos
Vidéos
News
News
News
News
News
News