Bras de fer entre France 2023 et certaines villes-hôtes
La Coupe du monde aura lieu en France en 2023.
Claude Atcher, directeur général de la Coupe du monde de rugby 2023 en France, indique les négociations avec les villes-hôtes ne sont pas de tout repos.

France 2023 perd son président du comité d'organisation de la Coupe du mondeDésignée par World Rugby pour accueillir la Coupe du monde 2023, la FFR espère que la fête sera totale et que les retombées sportives et économiques seront à la hauteur des attentes et des estimations. Mais pour l'heure, l'instance française tente de fédérer les villes-hôtes. En janvier dernier, ces dernières avaient envoyé un courrier au Premier ministre Edouard Philippe afin d'indiquer qu'elles se sentaient "marginalisées [au sein] de l'actuelle mouture d'organisation d'un GIP (groupement d'intérêt public)," rapportait  lyoncapitale. Lyon comme Marseille, Paris, Bordeaux, Lille, Nantes, Nice, Saint-Étienne, Toulouse et Saint-Denis auraient voulu un pouvoir décisionnaire plus important comme cela avait été le cas lors de l'Euro 2016. À l'époque, la société privée qui s'occupait de l'évènement avait également versé 2 M€ à chacune des villes-hôtes.

"Le problème, c’est que nous devons détricoter la structure économique de l’Euro 2016 de football", confie ce mardi au Figaro Claude Atcher, directeur général de la Coupe du monde de rugby. France 2023 ne peut pas se permettre d'imiter la SAS Euro 2016 qui a dégagé 830 M€ contre une estimation comprise entre 50 et 60 M€ de bénéfices pour le rugby. "Il faut que ce soit gagnant-gagnant." Atcher doit donc négocier avec les villes-hôtes à qui il demande simplement de mettre leur stade à disposition gratuitement. "Pour quatre matches, ça revient à environ 800 000 euros…" Or, il indique qu'un seul match du Mondial pourrait rapporter entre 20 et 30 millions d’euros. Mais s'il est plus facile de discuter avec les villes qui sont propriétaires de leur enceinte comme Nantes ou Saint-Etienne, c'est plus tendu d'avoir à faire à des concessionnaires et encore plus difficile quand les stades sont privés comme c'est le cas à Lyon.

Claude Atcher au Figaro

Si certaines villes ne sont pas prêtes à dépenser un euro, ne manifestent pas l’envie d’accueillir de matches de la Coupe du monde, OK, on se passera d’elles. Et on redistribuera leurs rencontres aux autres villes qui seront ravies d’accueillir un match ou deux de plus.

France 2023, qui détient le programme d’hospitalités, est même disposée à "laisser aux villes une partie de leur exploitation, contre rémunérations". Pour faire économiser de l'argent aux villes-hôtes, la FFR a également vu avec World Rugby pour qu'elles ne soient pas obligées de mettre en place des fan-zones, soit 3,5 M€ d'économie par ville, à condition de mobiliser les supporters via d'autres moyens comme un village rugby ou des animations. De plus, selon un accord entre la Ligue et la Fédération, les villes-hôtes accueilleront forcément plusieurs matchs internationaux (XV de France, Barbarians) voire les demi-finales du Top 14 jusqu'en 2023. Si d'aventure les discussions devaient échouer, et quand bien même les villes "sont engagées par un acte juridique", une ville peut être exclue par un vote des deux-tiers du conseil d’administration du GIP ou bien par décision de World Rugby. Il reste un peu plus d'un an aux différentes parties (septembre 2020) pour tomber d'accord.Coupe du monde 2023 - Montpellier ne fait plus partie des villes hôtes

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