46 sélections d’affilée, 2 Grands Chelems, le rugby français a perdu l’un de ses plus grands soldats
Roland Bertranne, légendaire trois-quarts centre du rugby français, laisse un héritage inoubliable après son décès à 75 ans. Crédit image : Screenshot Youtube Ina Sport
Roland Bertranne est décédé à 75 ans. Centre emblématique du XV de France, il reste le recordman des sélections consécutives (46) et un artisan des Grands Chelems de 1977 et 1981.

Le rugby français est en deuil. Roland Bertranne, ancien trois-quarts centre du XV de France et véritable légende des années 70, est décédé à l’âge de 75 ans. Une disparition qui touche tout un peuple de l’ovalie, tant son empreinte sur le jeu fut profonde et respectée.

Un record inégalé

De 1973 à 1979, Bertranne a porté le maillot frappé du coq sans interruption. 46 sélections consécutives, un record toujours inégalé dans l’histoire du XV de France. Symbole d’une constance, d’une fiabilité et d’une robustesse hors normes, il s’était imposé comme un pilier incontournable de la ligne de trois-quarts tricolore.

« Donnez-moi 15 Bertranne et je battrai toutes les équipes du monde. »

Natif d’Ibos dans les Hautes-Pyrénées, Bertranne a marqué son époque par son engagement sans faille. Avec les Bleus, il a décroché deux Grands Chelems dans le Tournoi, en 1977 et 1981. Deux campagnes restées dans la mémoire collective, notamment celle de 1977 où la France s’était imposée dans les quatre matchs sans effectuer le moindre changement.

"Le petit taureau furieux"

Surnommé le "petit taureau furieux", il incarnait le centre à la française, dur sur l’homme, accrocheur et généreux dans l’effort. À Bagnères-de-Bigorre, son club de toujours, il était la fierté des siens et une source d’inspiration pour toute une génération.

Un hommage qui résonne encore aujourd'hui

Capitaine puis entraîneur, Jacques Fouroux avait un jour rendu le plus bel hommage à son compère de route : « Donnez-moi 15 Bertranne et je battrai toutes les équipes du monde ». Une phrase qui résume à elle seule l’impact de ce joueur discret, mais ô combien indispensable.

« Je ne me suis jamais pris pour un dieu du stade. »

L'héritage d'un "simple serviteur du rugby"

Humble, Bertranne se décrivait lui-même comme un simple serviteur du rugby : « Je ne me suis jamais pris pour un dieu du stade », confiait-il en 2022 à la presse locale.

Aujourd’hui, l’ovalie pleure un de ses plus grands. Mais son record, sa combativité et son héritage resteront gravés dans la mémoire de tous les passionnés.

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