TOP 14 : pourquoi le Stade Toulousain se retrouve-t-il dans cette position délicate ?
Le Stade Toulousain est à l'arrêt.
A l'heure de défier Toulon au stade Vélodrome, le Stade Toulousain n'a plus le choix : gagner, ou ne pas voir les phases finales.

Le match face au RCT est-il celui de la dernière chance ? Seulement 10ème au classement à quatre journées de la fin, le Stade Toulousain compte cinq points de retard sur Pau, le dernier qualifié. Et va devoir lutter jusqu'au bout, alors qu'il ne reste plus que le Top 14 à disputer. Surclassé en 2ème mi-temps face au Munster, le club Rouge et Noir rentre dans le rang. Mais pourquoi ? On a interrogé la relève de la rédaction du Rugbynistère pour trancher la question :

Arthur J :

Il faut tout simplement arrêter de se voiler la face. Les vieux briscards du Stade sont en perte de vitesse depuis quelques années. Un Fritz qui ne gagne plus ses duels, un Johnston qui brille plus par son indiscpline que par son impact physique, un Dusautoir fatigué et meurtri malgré des performances toujours intéressantes, il est temps pour les lieutenants du Sorcier de laisser la place aux jeunes. Surtout que la nouvelle génération stadiste, les Baille, Cros, Aldegheri, Verhaeghe, n'attend plus qu'un signe d'Ugo Mola pour prendre la relève. Et tout cela en espérant que le staff haut-garonnais déniche un buteur régulier l'année prochaine (on prie pour que Zack Holmes comble ce manque). Une cellule de recrutement qui n'a pas réussi à faire ses preuves depuis deux ou trois ans... Si les nouveaux arrivants ne satisfont pas, pourquoi ne pas faire monter des éventuels espoirs ? Une recette qui a pourtant toujours fait le succès du Stade Toulousain de Guy Novès. Ce que ne semble pas voir les plus hautes instances, trop occupées à briguer la présidence du club, qui sera laissée vacante par René Bouscatel.

Olivier R :

La guerre interne depuis deux ans et la volonté ferme de ne laisser personne entrer majoritairement dans le capital et de s'abrutir à conserver ce modèle économique qui ne fonctionne plus est à la base des soucis du Stade. Je pense aussi qu'il faut arrêter les copinages : Elissalde, Servat et Pelous exit, on veut des mecs expérimentés qui savent faire sur le bord du terrain et en coulisses. Enfin, le recrutement n'est pas bon depuis des années (exception faite pour celui effectué pour la saison prochaine, il me semble assez prometteur), il manque clairement d'ambition quand on regarde ceux de La Rochelle, de Montpellier ou de Clermont en comparaison.

Paul L :

Je pense que le Stade a souvent fonctionné avec des entraîneurs toulousains. il est aussi très compliqué de passé après Noves qui était le patron du stade : patron des joueurs, du staff, de l'administratif, du recrutement, des dirigeants et Ugo Mola n'a pas fait ses preuves en tant qu’entraîneur dans un grand club. Il n'a pas encore la renommée d'un Laporte ou d'un Travers ou même d'un Urios, qui a fait ses preuves comme manager. Je pense qu'il fallait mettre un ancien grand joueur du stade qui connait son fonctionnement et qui a une légitimité, un respect du public, des joueurs, du staff et des dirigeants. Une légende du Stade comme Jauzion, à l'image de Zidane à Madrid. Il ne faut pas non plus oublier que Novès a eu des difficultés à succéder au duo Skrela - Villepreux à ses débuts. On connait la suite

Tibo D :

Le Stade Toulousain continue de vivre sur son passé de Rockstar des années 2000, à l'époque où ils renvoyaient toutes les mêlées sur la rocade, l'époque bénite des Bouilhou, Servat ou Jauzion. Oui, mais de l'eau a coulé sous les ponts, maître Guy Novès a pris les rennes du XV de France et tout a du changer, le départ de certains cadres a été mal anticipé, le Stade a négocié le virage sans lâcher la pédale. Manqué. Il est donc temps de laisser partir la vieille garde en leur rendant hommage, et de reconstruire sur de nouvelles bases, avec les espoirs du club qui offrent de très bons résultats et des garanties pour l'avenir. Ajoutez à ça un recrutement de qualité (Dupont, Holmes, Faumuina...) et les Toulousains pourront espérer de retrouver leur superbe.

Clément C :

Les maux du Stade sont nombreux et connus. En premier lieu, le recrutement : tous les fans s’en plaignent depuis au moins trois ans. Entre les recrutements inexistants de ces dernières années (mis a part la saison en cours) ou même inutile à l’image de Flood, le Stade ne s’est réellement mis à recruter que cette année. Le deuxième point et le plus important à mes yeux, la transition ratée. En effet, si l’on regarde l’effectif, il y a très peu de joueurs entre 23 et 28 ans qui soient titulaires régulier. De ce fait, on se retrouve avec une équipe composée avec des vétérans qui ne sont plus au meilleur niveau et des jeunes qui n’ont pas encore confirmés. Sans compter que si la relève des avants parait assurée, derrière, on ne voit aucun espoir monter… En revanche, je ne suis pas partisan des accusations à l’encontre des entraineurs ou de l’excuse de la déstabilisation due à la guerre entre les dirigeants.

Paul F :

Je pense surtout que le Stade a perdu son identité de jeu. On a beau critiquer les joueurs, bien que je pense également qu'il faille laisser la place aux jeunes, mais bon nombre d'équipes aimeraient avoir l'effectif de Toulouse. Non, pour moi, c'est bien le jeu proposé par le Stade qui est restrictif, avec des joueurs en perte totale de confiance depuis quelques temps (trop?) maintenant. Il n'y a qu'à voir Bezy qui n'est plus que l'ombre de lui même. Ils se sont enfermés dans un jeu large-large ennuyeux au possible, et totalement perdu ce rugby cadré mais un peu "foufou" qui était basé sur la prise d'initiative d'un joueur, suivi par toute l'équipe derrière. le problème, c'est qu'aujourd'hui il y a un manque total de puissance et de vitesse dans le jeu. Quand on voit des joueurs comme Dusautoir, Fritz & co... Ils ont l'air lassés de ce jeu et n'apportent plus grand chose. Laissons la place à une nouvelle ère, avec des jeunes joueurs du centre de formation et leur insouciance. Le stade a toujours fonctionné comme cela. De plus, il est clair que Toulouse ne fait plus peur à personne, aussi bien en championnat que sur la scène européenne.

Sacha H :

Le déclin de Toulouse me parait aussi dû à une spirale négative dans les têtes toulousaines, que ce soit au niveau des joueurs et du staff comme des dirigeants, Bouscatel en tête. Les historiques du Stade paraissent émoussés physiquement et moralement, et tous pratiquent un peu la politique de l'autruche : Mola applique la méthode Coué en répétant que le travail va finir par payer, de même certains joueurs tentent de sauver les meubles médiatiquement (Huget qui appelle à respecter l'écusson du club). Enfin, tout simplement, sportivement, le projet de jeu ne parait pas définit, peu clair, les lignes arrières ont l'air un peu perdues et sans grande inspiration. Peut-être que la prise de pouvoirs des jeunes ainsi que des futures recrues vont permettre de briser cette spirale négative psychologique et sportive, et il serait temps car l'aura toulousaine en prend un coup. Or, sans un grand Stade Toulousain, ce n'est plus le même Top 14.

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Echec de la formation qui a laissé trop longtemps partir de jeunes talents (Wisniesky-Bernard-Iribaren-Lacroix-Lamerat-Chateau-Battut-etc...) Sur les 10 dernières années quels sont les jeunes qui ont percé en 1ère (Médard-Doussain-Tolofua), heureusement un virage a été pris depuis 2 saisons et l'émergence des Bezy-Baille-Aldegheri-Marchand-Cros-Bonneval. Je ne compte pas Fickou et Galan formés ailleurs.

Echec du recrutement, j'estime de 2011 et l'arrivée de McAlister à 2016 la cellule recrutement est aller d'échec en échec en 3ème ligne, au talonnage, en 9 etc.....

Un modèle économique qui n'a pas su être remis au goût du jour et surtout qui n'a pas su anticiper la baisse des résultats sportifs et l'augmentation de la masse salariale à cause de joueurs vieillissants et internationaux.

Une lutte intestines dans les coulisses qui ont précipité le départ de GN et ont plombé le quotidien de joueurs en manque de résultats

Un Staff qui semble manquer de charisme, mais comme cela doit être difficile de passer après un GN, comme au RCT après un BL !

Un effectif vieillissant et dont le renouvellement n'a été que trop tardivement anticipé, ne permettant pas aux jeunes pousses de monter et de grandir encadré par des cadors encore aux sommets. Un effectif taillé pour la lutte physico-physique alors que le rugby moderne tend vers le jeu à tout prix !

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