Fédérale 1. Valence Romans Drôme Rugby, la réussite d'un département
Le VRDR fait partie des favoris à la montée en Pro D2.
En fusionnant deux clubs, le département de la Drôme pourrait bientôt accueillir sa première équipe de rugby en division professionnelle.

La Drôme, quelques 500 000 habitants, 6500 km2, des massifs, mais surtout... une équipe de rugby qui écrase tout sur son passage ! Après s'être classé en milieu de tableau de la poule Élite la saison dernière, Roval Drôme XV a préparé au mieux sa saison 2018-2019 en Fédérale 1. Résultat ? Une équipe professionnelle parfaitement entraînée composée de 33 contrats. Un système qui marche plutôt bien, puisque les Drômois balayent actuellement le championnat avec 12 victoires en 12 rencontres dans la poule 3. Mais cette réussite, elle est le résultat de tout un travail réalisé en amont...

Le bénéfice de la fusion

Valence et Romans anticipent la refonte de la Fédérale 1 en s'unissantTout est parti de 2016 et la fusion de deux clubs : l'US Romans-Péage et le ROC Voulte-Valence. Ce dernier devait d'ailleurs descendre en Fédérale 2. Durant l'été, la SASP Valence Roval Drôme Rugby (VRDR) est créée, et reprend l'affiliation de l'US Romans-Péage pour continuer à évoluer en Fédérale 1 . La première saison est compliquée, même si le VRDR accroche des équipes du haut de tableau comme Provence Rugby, contre qui il s'incline de 11 points seulement lors du match aller. À l'issue de la saison, lors du dernier match à domicile, certains supporters, mécontents, avaient réclamé le retour de l'US Romans-Péage, qui avait figuré en demi-finales du Trophée Jean Prat l'année précédente.

Mais ce jour-là, une performance mémorable de l'équipe et une victoire conclue par un essai de Belgium Tuatagaloa, auteur d'une rencontre exceptionnelle, avaient redonné du baume au cœur à cette équipe. Malheureusement, le club avait tout de même fini dernier de cette poule Élite, ne se maintenant que grâce à la rélégation financière de Saint-Nazaire, actée en début de saison. Le club portait notamment de sérieux espoirs dans sa formation, puisque plusieurs jeunes formés dans les anciens clubs faisaient partie des 38 joueurs utilisés par le staff dans le courant de la saison.

Aujourd'hui, cette formation est encore au beau fixe, puisque Roval Drôme XV est la seule équipe de Fédérale 1, avec Dax, à figurer dans le championnat espoirs. Ils sont actuellement huitièmes de la poule 3, et ont déjà réalisé de sérieuses performances comme des victoires à Nevers et à Béziers, mais aussi contre Montauban, leader de la poule. Mais ce projet a su également séduire des joueurs déjà renommés comme Maxime Javaux, passé par le Racing 92 et Castres, débarqué de Bourgoin cette saison : « Valence est un club structuré, qui a des ambitions. Et le fait d'avoir Johann Authier (ancien entraîneur d'Oyonnax) aux manettes montre que le club fait ce qu'il faut pour prétendre au plus haut niveau. Quand j'ai vu ce projet qui paraissait stable et beau, j'ai immédiatement signé » nous révèle-t-il.

La Pro D2 dans un coin de la tête

Certes, le championnat est encore long. Mais comment ne pas penser à la Pro D2 lorsque tout vous réussit comme cela ? Pourtant, à en voir les performances de Rouen, également invaincu cette saison, on comprend que les Drômois préfèrent garder les pieds sur terres. « Chaque chose en son temps ! » selon Johann Authier, manager de Roval Drôme XV.

 Pour l'instant, nous sommes en bonne voie pour monter, mais il y a encore beaucoup de travail. L'objectif du club, c'est de construire une structure prête à évoluer au plus haut niveau. Et pas seulement que sur l'équipe première ! En ce qui concerne celle-ci, il faut que nous fassions preuve de patience et que nous prenions les matchs les uns après les autres, car il en reste encore neufs avant de pouvoir se qualifier. Ensuite, il faudra que nous accédions à la finale et ce ne sera pas facile. Pour l'instant, il faut savoir être raisonnable et ne pas demander plus que ce que nous pouvons avoir. 

Un sentiment également partagé par les joueurs, comme Maxime Javaux. S'il admet que cette saison se déroule de la meilleure des manières pour lui et ses coéquipiers, il ne veut surtout pas tomber dans la précipitation : « Pour l'instant, tout se passe bien, on travaille bien, mais je ne veux pas entendre crier sur tous les toits que l'on va monter en Pro D2 ! Le club se donne les moyens d'y arriver, mais c'est à nous maintenant de faire le boulot sur le terrain ». D'autant que, selon lui, le format actuel de la Fédérale 1 ne prépare pas aux matchs de haut niveau : « Sportivement, je pense que l'on a reculé d'un pas. C'est un championnat particulier, car il n'y a pas beaucoup de clubs professionnels. De ce fait, il y a des différences de niveau. Comparé à la Fédérale 1 Élite de l'année dernière, qui préparait véritablement à l'échelon supérieur. »

Quoiqu'il en soit, le VRDR possède aujourd'hui toutes les qualités pour évoluer au haut niveau. Outre le côté sportif où quatre entraîneurs sont en charge de l'équipe première avec Johann Authier (manager), Jean-François Coux (trois-quarts), Grégory Tournayre (avants) et Scott Newlands (défense), le club possède également deux stades à sa disposition, dont un de 14 000 places (Stade Georges Pompidou), qui attire de nombreux supporters à chaque rencontre, qui aimeraient bien pouvoir accueillir des clubs voisins comme Grenoble ou Aurillac la saison prochaine.

Quelles affiches de Fédérale 1 ont attiré le plus de spectateurs à la mi-saison ?

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La Voulte environ 5000 habitants ville enclavée contre la montagne ardéchoise et peu d'entreprises locales.
Valence-Romans plus de 250 000 habitants ( aires urbaines )...des centaines d'entreprises qui forment un tissu de sponsors pérennes .
Tout est là... et les 20 km qui séparent les deux villes deviennent plus un atout qu'un inconvénient, le stade Pompidou étant entre les deux villes drômoise .
Les deux clubs rivaux ( USRP et VS ) ont dû se rendre à l' évidence , pour exister dans le rugby pro, il fallait passer par dessus les différences culturelles ( bien réelles) des deux villes.
Mais cette démarche est finalement comparable à ce qu'a fait l'UBB en "mariant" Bordeaux et Bégles ...
Je leur souhaite la même réussite ...en encore mieux ....si possible à moyen terme.

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