VIDEO. FLASHBACK. 1992. Adri Geldenhuys aligne Abdelatif Benazzi et s'en sort royalement

Le rugby c'était mieux avant. Really ? Le professionnalisme a ses mauvais côtés, c'est indéniable. Mais il faut dire que nos jours, la critique est facile, surtout chez nous autres Français, rois de la jérémiade. Tout est prétexte à la plainte alors que la technologie et les règles ont évolué pour faire progresser ce sport : une passe au cordeau de l'adversaire, un passage à vide, une pénalité sur mêlée ou cette petite taloche donnée en toute impunité ou presque. Car désormais rien ne passe inaperçu grâce à l'arbitrage vidéo et le fameux hawk-eye, expérimenté durant la Coupe du monde. Aussi, rares sont les joueurs qui échappent à la sanction en cas de mauvais geste.

Il est cependant un temps que les moins de 20 ans ne peuvent pas connaître. Une époque où l'on pouvait aligner son adversaire d'une bonne chiquenaude et continuer la rencontre comme si de rien était. Pour rappel, l'arbitrage vidéo n'a été introduit dans le rugby qu'à partir de 2001. Avant ça, le corps arbitral était seul juge de ce qui se passait sur le terrain. Il ne pouvait donc pas avoir les yeux de partout comme en témoigne cette action entre la France et l'Afrique du Sud en 1992 (15-20) où Adri Geldenhuys avait aligné Abdelatif Benazzi. Ce dernier ayant eu l'outrecuidance de lui subtiliser le ballon en touche.

À cette époque, seuls les spectateurs disposaient du ralenti. Aussi, l'officiel australien Brian Kinsey l'avait seulement pénalisé grâce à l'intervention de son adjoint. De nos jours, le carton rouge aurait rapidement été sorti. Le Springbok aurait sans doute passé de longs mois au frigo. À l'époque, Jo Maso avait réclamé deux ans de suspension. Geldenhuys avait pour sa part confié que le geste était involontaire (et la marmotte). Pour la petite histoire, il avait par la suite dû passer une radio de sa main gauche alors que la joue de Benazzi avait encaissé le choc sans réels dommages.

Crédit vidéo : DevinSA