VIDEO. Albuisson, 17 ans, et la classe biberon du Racing 92 fessées : la Challenge Cup (déjà) aux oubliettes ?
Le Racing 92 a lancé sa campagne européenne avec un groupe ultra-jeune… et une correction 61–7 face à l’Ulster. Crédit image : Screenshot Bein
Avec une équipe de gamins, le Racing 92 a explosé à l’Ulster (61–7) en Challenge Cup. Une défaite lourde mais pleine d’enseignements.

Pas au mieux en Top 14 avec seulement 6 victoires en 11 journées, le Racing 92 a abordé cette première journée de Challenge Cup en Irlande avec un XV rajeuni… et clairement sans en faire une priorité. Face à l’Ulster, les Franciliens ont encaissé un très lourd 61–7, malgré un essai précoce d’Antoine Gibert.

La composition alignée parlait d’elle-même : un troisième ligne de 17 ans, Auguste Albuisson, entouré d’une vague de jeunes de 19 à 21 ans. En face, l’Ulster n’a pas fait de détail, inscrivant 9 essais et maîtrisant totalement la rencontre. Les stats officielles confirment la domination irlandaise, notamment 558 mètres parcourus pour l’Ulster contre 399 pour Paris.

Un match “test” assumé par le Racing

On peut dire ce qu’on veut, mais quand tu alignes une équipe aussi jeune dans l’atmosphère bouillante de l’Affidea Stadium, tu sais que tu vas apprendre dans la douleur. Et c’est exactement ce qui s’est passé. Le Racing a subi la vitesse, les décalages et la densité physique irlandaise : 188 plaquages tentés côté francilien, dont plusieurs dans l’urgence, contre seulement 119 pour l’Ulster.

Techniquement, ce match met en lumière l’écart actuel dans la vitesse d’exécution. L’Ulster a franchi à 22 reprises, le Racing seulement 8. Les Irlandais ont avancé en permanence, joué après contact (18 offloads) quand les Ciel et Blanc ont essayé de limiter la casse. Mais au-delà du score, cette rencontre est une vitrine parfaite pour évaluer le potentiel de la nouvelle génération.

Une soirée compliquée… mais pas vaine

Tout n’est pas à jeter, loin de là. Deux joueurs sortent du lot : Lekima Tagitagivalu et Vladi Ashvetia, auteurs chacun de 22 plaquages, soit les plus hauts totaux du match pour les Racingmen. Une activité énorme, un engagement total, malgré le contexte. Derrière, Geronimo Prisciantelli a été intéressant balle en main (68 mètres gagnés), tout comme Antoine Gibert (72 mètres et l’essai du match côté Racing). Le jeune Nolann Donguy, 20 ans, a également été propre sous pression avec 8 plaquages et 2 turnovers gagnés.

Un score qui interroge : le Racing “fausse-t-il” la compétition ?

Ce débat revient chaque année. Quand une équipe envoie un groupe largement remanié, certains y voient un manque de respect ou un risque de déséquilibre : affronter ce Racing-là, c’est presque partir avec 5 points garantis pour l’adversaire. Et dans une Challenge Cup où les qualifs se jouent parfois au point près, certaines équipes peuvent se sentir lésées. Mais le club assume : priorité au Top 14, gestion des organismes, développement de la jeunesse. C’est un choix stratégique, pas un hasard. Et le Racing ne sera pas le seul à faire tourner en Challenge Cup.

Cette rencontre, aussi douloureuse soit-elle, offre une mine d’informations au staff. Elle permet d’identifier les jeunes capables d’enchaîner au niveau supérieur. Elle donne aussi du temps de jeu à des joueurs comme Ashvetia, Zinzen, Labarbe ou Jabea Njocke, qui ont tous dépassé 7 plaquages dans la soirée. Et puis, perdre 61–7 n’est jamais agréable, mais ce n’est pas une catastrophe pour un club qui vise avant tout la stabilité en Top 14.

Pour l’Ulster, c’est un départ parfait : 5 points, un goal-average positif colossal, et une confiance renforcée. Pour le Racing, cela signifie que la suite de la campagne européenne se jouera sans pression, mais peut-être avec une rotation plus encadrée. Certaines équipes pourraient toutefois grincer des dents : oui, aligner une équipe aussi jeune crée une forme de déséquilibre dans la poule. Ce soir-là, le Racing a appris, souffert, mais aussi révélé quelques belles promesses. Une défaite lourde, certes, mais une étape assumée dans la construction d’un groupe.

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cela me pose question: en coupe d'europe, faire jouer un 17 ans contre des gars à la morphologie endurcie par 10 ans de muscu et une pratique intensive , est-ce bien raisonnable pour sa santé?
Surtout que ce n'était pas le seul très jeune, nombreux étaient dépourvus d'expérience déjà en top 14 et on les balance sur un rugby international ...
je me souviens de Ezéala découpé lors d'un match de top 14 et subissant de lourdes conséquences ...
Il faudrait pour la santé des jeunes trouver une forme d'équilibre.
Et puis vouloir être top 6 jouer le titre pour faire l'année suivante ...

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