Dans une annonce qui va résonner dans toutes les communautés rugbystiques du pays, la Welsh Rugby Union (WRU) a confirmé un changement de cap pour l’élite masculine : « Nous avons entendu haut et fort, à travers la consultation, que les gens veulent une solution durable, pas un simple pansement à court terme. Nous avons écouté, et nous sommes d’accord. »
Le conseil d’administration a ainsi « approuvé à l’unanimité la mise en place d’une nouvelle approche globale du rugby d’élite, conçue pour assurer un succès à long terme grâce à une meilleure cohérence entre tous les niveaux du jeu et une viabilité financière renforcée. » Ce virage stratégique marque la fin prochaine du modèle des quatre clubs professionnels tels que nous les connaissons.
Une structure à 3 licences, un financement égalisé
La fédé galloise propose désormais d’accorder trois licences pour les clubs masculins : une pour la capitale, une pour l’ouest et une pour l’est du pays. « La WRU confirme qu’elle propose d’accorder trois licences pour les clubs masculins ; une pour la capitale, une pour l’Ouest et une pour l’Est du pays. Chaque équipe bénéficiera d’un financement égal, démarrant à 6,4 millions de livres (environ 7 millions d'euros) et pouvant atteindre 7,8 millions par an (près de 9 millions d'euros). »
Cette nouvelle répartition traduit la volonté de « concentrer les talents, améliorer la compétitivité et garantir la durabilité financière. » Sur le fond, on parle bien d’un pilotage plus resserré de l’élite, avec l’idée d’aligner le développement des joueurs, l’investissement dans les infrastructures et la performance des clubs sur celle de l’équipe nationale.
Ce que ça signifie sur le terrain et dans les tribunes
Près des terrains, cela veut dire que l’un des quatre clubs professionnels actuels va disparaître ou fusionner d'ici à 2027. Le temps des quatre « régions » est révolu. Le modèle à quatre équipes ne garantit plus à lui seul un avenir stable pour le rugby gallois. A l'heure actuelle, Cardiff occupe la 4e place du United Rugby Championship, tandis que les Dragons (15e) et les Scarlets (16e) sont en queue de classement. Quant aux Ospreys, ils sont à peine mieux classés avec une 13e place.
À l’échelle des supporters, c’est un tournant lourd de conséquence : l’histoire, l’identité locale, les traditions de club vont devoir s’adapter à un nouveau cadre. Pour les joueurs, c’est une incitation forte à franchir plus tôt le palier de l’élite, et à s’inscrire dans un système national cohérent.
Pour les clubs, cela impose de repenser leur rôle, leur modèle économique, et leur place dans cette nouvelle architecture.
Au fond, la WRU envoie un message clair : le statu quo n’était plus viable. Les années de performances en dents de scie, les difficultés financières de certaines régions et la montée des exigences économiques dans le rugby professionnel ont convaincu les décideurs qu’un changement radical s’imposait. Ce nouveau modèle vise à garantir que chaque joueur sache dès maintenant à quoi s’attendre : trois équipes professionnelles pour la partie masculine, chacune soutenue de manière équitable, au service d’un système global.
Bien sûr, la mise en œuvre ne sera pas simple : les contrats en cours, les obligations envers la United Rugby Championship et les réalités locales devront être gérés avec soin. Comme la WRU l’a rappelé : « Tout changement est difficile, et nous avons des obligations contractuelles que nous honorerons tant qu’aucun nouvel accord n’aura été trouvé. » Le chemin est tracé, mais les virages seront serrés : pour le rugby gallois, ses supporters et ses clubs, c’est peut-être le “reset” tant attendu depuis trop longtemps.

Amis à Laporte
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170728 pointsDans l'avenir, le Tournoi des 6 Nations sera peut-être le tournoi des 6 fédérations survivantes ?
Garou-gorille
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86709 pointsNostalgie, nostalgie en pensant à leur glorieux passé : "Rugby of my fathers"
L'Arm's park de Cardiff, les regrettés JPR Williams, JJ Williams, Barry John, Merwyn Davies etc...sans oublier Gareth Edwards, Gerald Davies etc...